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MARQUET, Jean (1726-1808)
État civil
NOM : MARQUET     Prénom(s) : Jean     Sexe : M
Date(s) : 1726-5-8  / 1808-7-28 
Notes biographiques

Jean MARQUET, formé dès l'enfance à la collégiale Saint-Gengoult de Toul se retrouve chargé des enfants de chœur de la collégiale Saint-Sauveur de Metz entre 1767 et 1790. Parallèlement, il chante également dans le bas-choeur comme basse-chantante, tessiture mentionnée dans le registre des chanoines de la cathédrale de Metz lors de son passage dans cette église dans les années 1750.

• 8 mai 1726, Ville-sur-Saulx, à une dizaine de kilomètres de Bar-le-Duc [Meuse] : Jean MARQUET vient au monde. Il est le fils de Joseph et de Barbe Henri.

• [1733], Toul : Il est reçu comme enfant de chœur dans "la collégiale de Toul", ville éloignée de son village natal de 70 kilomètres environ. Il s'agit de l'église Saint-Gengoult. Après sa sortie de la psallette, il reste dans cet établissement comme chantre, sans doute aux alentours des années 1744-1750.

• Il épouse Jeanne Martin sans doute à Toul. L'acte de mariage n'a pas encore été retrouvé.

• 1750-1764, Metz : Il entre à la cathédrale Saint-Étienne où il reste en fonction durant quatorze années parmi les basses-chantantes. Il serait sorti du bas-choeur en raison de calomnies à son encontre ["Quelques disgraces enfantées par la plus noire calomnie que j'eus à essuyer, me décidèrent à passer de la cathédrale à la collégiale Saint-Sauveur [...]" écrit-il dans sa supplique du 7 mai 1790.

• 16 mai 1752, Metz : Leur fille Jeanne est baptise paroisse Saint-Gorgon. Son parrain est Pierre GIRARDIN.

• 15 décembre 1753, Metz : "Messieurs ont accordé vingt quatre livres au sr Marquet pour l'aider dans ses besoins" lit-on dans le registre capitulaire des chanoines de la cathédrale Saint-Étienne.

• 8 mars 1755, Metz : "Messieurs ont accordé soixante livres au sr Marquet musicien pour soulager sa femme dans sa maladie".

• 17 octobre 1756, Metz : Gilles DESHAYES SALOMON, maître de Musique de la cathédrale signe comme parrain au baptême paroisse Saint-Victor de leur fille Marie Catherine Cécile.

• 17 janvier 1759, Metz : "Il a été accordé trente livres au st Marquet musicien pour l'aider dans sa maladie".

• 1760-1767 : Où se trouve-t-il en poste? Il évoque dans sa supplique de 1791 des responsabilités de marguillier mais sans préciser les établissements concernés.

• Fin janvier 1767, Metz : Il entre au service des chanoines de la collégiale Saint-Sauveur en qualité de chantre et de maître des enfants de chœur sur le pied de 300 livres de gages par an outre le logement qui est fourni.

• 1778, Metz : Il commence à travailler sur les livres de la collégiale afin de les mettre aux normes du bréviaire parisien.

• 12 août 1784, Metz : Son épouse, âgée de 62 ans, est inhumée paroisse Saint-Victor. Leur fils Jean-Paul signe au bas de l'acte de sépulture.

1790, Metz : MARQUET est toujours en poste à la collégiale Saint-Sauveur avec ses 300 livres d'appointements annuels et le logement à charge d'exercer les fonctions de chantre et de maître des enfants de chœur. Ce logement est estimé à 120 livres par an par MARQUET dans sa requête.

• 7 mai 1791, Metz : Le directoire du district lui accorde un traitement provisoire de 150 livres après avoir lu sa requête.

• 4 juillet 1791, Metz : MARQUET rédige une nouvelle supplique à destination du directoire du département dans laquelle il récapitule sans précision de dates ses postes successifs, rappelant qu'à la cathédrale de Metz, il  s'était rendu "doublement utile par la copie de musique pour l'usage de ladite cathédrale, sans autre motif ni intérêt que la bonne volonté de rendre service". Il évoque aussi son rôle dans la composition des livres de chant réformés par le changement de bréviaire à la collégiale Saint-Sauveur car "avant de mettre le Bréviaire de Paris en usage à Metz, messieurs de Saint-Sauveur eurent besoin de son ministère pour la composition du chant de divers offices particuliers au diocèse et quantité d'autres pièces de chant omises dans les livres qu'on avait fait revenir de la capitale, auxquelles il a fallu faire à toutes ces omissions des suppléments et les cartonner chacune à leur place. Il a de plus imprimé tous ces ouvrages en caractères à jour, le tout à ses frais sans qu'il en coûte à d'autre qu'à lui même, soit pour l'achat des alphabets de plusieurs espèces, soit pour le papier de différents prix et formats selon le besoin, soit enfin pour l'achat d'un antiphonier divisé en six tomes in-12 avec un graduel en deux tomes aussi in-12, le tout pour l'usage et enseignemens des enfans de choeur, sans faire état de ses nombreuses compositions ni main d’œuvre, il lui en a couté rien qu'en marchandise près de 150 [livres], de tout cela néanmoins, il n'en a rien demandé au chapitre ; espérant qu'en cas de caducité, ledit chapitre auroit des égards pour autant d'ouvrages et de services rendus, et qu'après sa mort, ses enfans obtiendroient plus facilement la continuation de son logement, de préférence à d'autres. Il avoit une confiance si ferme sur cet objet qu'il fit faire à ses frais plusieurs aisances dans son appartement qui sont à demeure, ce qu'il n'auroit pas fait si il eut pu prévoir les événemens actuels". Il explique enfin que son état de santé ne lui permet plus de chercher un nouveau poste à fonction cantorale, en raison d'une "incommodité de poitrine, qui paroit avoir les simptomes d'un asthme naissant, accompagné d'une toux dont il ne peut se libérer, malgré tout les remèdes possibles qu'il a pris depuis le mois de novembre dernier".
19 juillet 1791, Metz : Le directoire du département lui accorde une retraite annuelle et viagère de quatre cents livre, payable pour quartier et d'avance, "laquelle sera réduite à moitié dans le cas où il serait employé dans quelques églises".

• 28 juillet 1808, Metz : Jean-Pierre Marquet, instituteur, 54 ans, son fils et Guillaume Grosset, 70 ans, ancien tonnelier déclarent le décès survenu ce jour à trois heures du matin à son domicile du 522 rue de la Crette [pas sûr], de Jean-Baptiste [sic] MARQUET, veuf de Jeanne Martin, rentier, natif de Ville-sur-Saulx [Meuse].

Mise à jour : 30 janvier 2021

Sources
F-Ad57/ 18 J 43 ; F-Ad57/ 18J 43 ; F-Ad57/ 2G42 (2MI 100/ 1)  ; F-Ad57/ 2G43 (2MI 101/ 1)  ; F-Ad57/ 9NUM/ 5 E318/ 5 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E327/ 5 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E327/ 9 ; F-Am Metz/ 1E/ b 39 ; F-An/ DXIX/055/180/03 ; F-An/ DXIX/062/129/06 - F-An/ DXIX/099/129/04 ; F-An/ DXIX/091/774/09-10,14

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