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MARCHAND, organiste à Saint-André de Grenoble (1727 av.-1767 ap.)

MARCHAND, organiste à Saint-André de Grenoble (1727 av.-1767 ap.)

État civil
NOM : MARCHAND     Sexe : M
Complément de nom : organiste à Saint-André de Grenoble
Date(s) : 1727 av.  / 1767 ap.
Notes biographiques

MARCHAND, clerc, chapelain à la collégiale Saint-André de Grenoble, apparaît dans les années 1750 en formation pour jouer de l'orgue, en devenant peut-être titulaire vers 1760. Le début et la fin de sa carrière nous échappent en l'état des recherches.

• 1751-1753, Grenoble : MARCHAND est chapelain à la collégiale Saint-André : "Gratification à M. Marchand chapelain", écrit le chapitre. Ce chapitre décide le 7 juin 1751 qu'il recevra une gratification pour toucher l'orgue : "le chapitre avait accordé de cinquante livres annuellement a M. Marchand par sa deliberation du 7e juin 1751 jusque a ce qu’il eut l’orgue". Le 1er décembre 1753, cette gratification est augmentée de 50 à 75 livres annuellement. La fin de la décision intrigue : " [...] laquelle augmentation ne courira que du jour de la feste de St André derniere et finira de meme que celle de cinquante livres quand il jouera de l’orgue seul.". Si la perspective est que MARCHAND arrive à jouer seul, c'est qu'il est peut-être actuellement en formation, assistant de l'organiste en titre, Louis DEBATZ. Mais pourquoi une fois formé et autonome perdrait-il le droit à cette gratification ? Peut-être bénéficierait-il alors des appointements statutairement prévus par le chapitre pour son organiste, abandonnant une provisoire gratification.

• 8 janvier 1760, Grenoble : MARCHAND est organiste à la collégiale Saint-André. Le chapitre enjoint au syndic de passer une convention à cet effet : "pouvoir est donné à M. Piron sindic de passer convention à M. Marchand pour toucher l’orgue". Pourquoi cette démarche particulière ? Le contexte peut éclairer cette situation faite au Sieur Marchand. La tradition de Saint-André est plutôt de recruter un organiste professionnel, aussi le chapitre peine à trouver les bons arrangements avec l'un de ses chapelains faisant une sorte d'intérim. En effet, entre 1755 et 1764, c'est une situation de vacance du poste d'organiste que le chapelain MARCHAND est chargé de pallier. Car l'organiste Louis DEBATZ (1669-1757), malade depuis quelque temps déjà, démissionne en 1755, ayant 86 ans. Son successeur Louis-Marie BERGER DE LA RIVOIRE (1748-1791 ap.) semble avoir été en charge de l'orgue de Saint-André de 1764 à 1773. C'est dans cet intervalle qu'intervient MARCHAND.

• 14 janvier 1760, Grenoble : Le chapitre attribue la chapellenie de feu M. Faure à Melchior Marchand : "il a été délibéré que vu le besoin de sujets dans l’église et la connaissance qu’on a des bonnes qualités du Sr Marchand prêtre de ce diocèse, et en conséquence de la probation qui fut donnée dans le dernier chapitre général, le chapitre nomme le dit Sr Melchior Marchand, au lieu place et chapellenie de feu Sr Faure". Ce Melchior Marchand, prêtre du diocèse, ne doit pas être le MARCHAND organiste et déjà chapelain en 1751. Un sien parent, sans doute ? Ce renfort pour Saint-André créera une confusion pour la dernière information : lequel des deux MARCHAND deviendra choriste, lequel sera curé du diocèse de Castres ?

2 juin 1760, Grenoble : Une nouvelle incertitude advient en lisant que le chapitre a délibéré "que le Sr Marchand chapellain est nommé à la fonction de choriste qu’avait eu le Sr Crespin, et le tout ad nutum capituli, ainsi qu’en la délibération du 1er Xbre 1758". Lequel des deux MARCHAND devient alors "choriste" ? La référence faite à une première décision de décembre 1758, avant l'arrivée de Melchior, pourrait indiquer qu'il s'agit du MARCHAND chapelain depuis 1751. Ce qui en ce cas soulève une nouvelle question : comment nommer "choriste" celui qui se prépare à être, ou est déjà, l'organiste de la collégiale ? Les deux pratiques sont incompatibles.

• 7 juin 1761, Grenoble : Dans les registres capitulaires, il apparaît que MARCHAND est chapelain et organiste. Le chapitre prévoit de "ménager Marchand par quelque gratification car on est en dessein de lui donner l'orgue à tenir". Cette charge continue à être présentée comme un projet, dont la réalisation est ardue.

• 1er décembre 1767, Castres [Tarn] : Le chapitre de Saint-André nomme un nouveau chapelain, constatant que MARCHAND est parti en Languedoc : "M. Leclet maitre de chœur a ensuite exposé que le Sr Dumey pretre sert l’église depuis longtemps […] le chapitre le nomme au lieu place et chapellenie du Sr Marchand actuellement curé dans le diocese de Castres […]". Est-ce bien le MARCHAND devenu un temps organiste à Grenoble pendant une dizaine d'années, ou son homonyme, aussi chapelain, Melchior Marchand ?

Mise à jour : 17 mai 2022

Sources
F-Ad38/ 15G 457 ; F-Ad38/ 15G 458 ; F-Ad38/ 15G458 ; F-Ad57/ 18 J 43 ; L. Royer, Les musiciens de Saint-André de Grenoble, 1938 ; L. Royer, Les musiciens de Saint-André de Grenoble, 1938. ; Perrin, "Le chapitre de Saint-André", 1934

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