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MARCHALLE, François, dit Lorin (1752-1802)

MARCHALLE, François, dit Lorin (1752-1802)

État civil
NOM : MARCHALLE     Prénom(s) : François     Sexe : M
Complément de nom : dit Lorin
Autre(s) forme(s) du nom : MARÉCHAL
MARCHAL
LORRAIN
LORAIN
Date(s) : 1752-7-23  / 1802-6-21
Notes biographiques

Pendant vingt ans, François MARCHALLE dit Lorin est resté au service de l'abbaye bénédictine de Marmoutier près de Tours comme musicien serpent. En 1785, s'était pourtant offert à lui l'opportunité d'obtenir un poste de maître de musique dans une collégiale mancelle. Après la perte de son emploi en 1790, il se marie et devient marchand.

• 23 juillet 1752, Tours : François MARÉCHAL/MARCHALLE naît et est baptisé paroisse Saint-Pierre-du-Boile, fils de Louis, maître tailleur d'habits et de Louis Françoise Dubuisson.

• [1759], Tours : Il écrira plus tard avoir été « attaché depuis sa plus tendre enfance au service du culte public », ce qui laisse supposer qu'il a été enfant de chœur dans une maîtrise quelconque. Dans une requête de juillet 1791, il évoque 32 années de service. Le registre capitulaire de la cathédrale Saint-Gatien fournit la réponse à la date du 16 juillet 1790 [voir plus bas]. Le jeune garçon a été formé sous les auspices des maîtres de musique Louis BOULARD et Charles Joseph TORLEZ.

• [1770], Tours : Selon sa déclaration de 1790, François MARCHALLE débute cette année-là son service à la très riche abbaye bénédictine de Marmoutier, ordre de Saint-Maur. Celle-ci se dresse à la sortie orientale de la ville de Tours, sur la rive droite de la Loire.

• 19 août 1785, Le Mans : Jean-Baptiste ALLAIN DUPRÉ, l'organiste de la collégiale Saint-Martin de Tours, a transmis au sieur "LORIN, serpent à l'abbaye de Marmoutiers" la proposition du chapitre St-Pierre-la-Cour du Mans. LORIN part au Mans, y est auditionné par les chanoines, "et ayant exécuté une Messe ", il est reçu pour 450 livres comme serpent et psalteur auxquelles s'ajoutent 72 livres comme maître de musique des quatre enfants de chœur. Il demande 15 jours de réflexion et repart à Tours, sans revenir au Mans.

1790, Tours : MARCHALLE, dit LORIN, est "Premier serpent" de l’abbaye de Marmoutier. Il déclare 600 livres de gages, outre le logement et la nourriture. Il côtoie deux autres musiciens: le second serpent Jacques GAUDEREAU et l'organiste Étienne BOYER avec lesquels il rédige une pétition à l'Assemblée nationale le 22 juin. Ces musiciens expliquent que "la plupart d'entre eux y ont acquis un certain âge et n'ont d'autres moyens de subsistance que les honoraires qui leur sont assignés [...] Leur existance seroit donc infiniment déplorable s'ils étoient entièrement privés de ces honoraires : telle est cependant, nos seigneurs, l'effrayante perspective des musiciens de l'abbaye de Marmoutiers les Tours auxquels ont a signifié de sortir le premier juillet prochain. [...] et persuadés de la justice de leur réclamation, vous ne les priverés pas des bienfaits que les français ont droit d'attendre de l'heureuse constitution qui va régénérer la France".
• 16 juillet 1790, Tours : On lit dans le registre capitulaire de la cathédrale Saint-Gatien que "Messieurs ont autorisé m. F.Barat à lever des registres capitulaire les extraits de délibérations [] pour françois Lorin ancien enfant de chœur de cette Eglise".

• 1er février 1791, Tours : Le district  estime que le sieur MARCHALLE doit obtenir une pension de 150 livres.

• 12 février 1791, Tours : Toujours musicien, François MARCHALLE épouse Françoise Beignard, veuve d'un garde des bois de l'abbaye, en l'église paroissiale Saint-Symphorien, mais il réside toujours paroisse Sainte-Radegonde. L'époux signe nettement [François MARCHALLE], c'est cette orthographe qui a donc été conservée. Quatre jours plus tôt, les futurs époux sont signé devant le notaire Gervaise à Tours, sans aucun témoin, leur contrat de mariage. La veuve mentionne deux enfants vivants à sa charge; le futur apporte 800 livres dont 300 en meubles meublants et 500 en argent comptant. La future dit bien connaître ces meubles "pour les avoir actuellement en la maison qu'elle occupe"; l'argent est compté "dont elle demeure contente". Ladite veuve sera prise avec ses droits tant mobiliers qu'immobiliers" [pas de précisions quant à sa fortune]. Chaque futur époux versera 200 livres dans la communauté, "le surplus avec ce qui pourra leur échoir par succession [...] leur tiendra lieu de propre" ainsi qu'à leurs enfants.

• 25 juillet 1791, Tours : Le directoire du Département prend connaissance de sa requête dans laquelle il "observe qu'il y a eu erreur dans la fixation de son traitement qui n'a été porté qu'a 100# de gratification après 32 ans de service et étant même infirme, tandis que son Confrere jeune homme occupé seulement pendant cinq ans avoit 300# et le sr BOYER organiste et qui etoit en ville a eu 150# de pension, pourquoi demande que l'on ait égard à sa position".

• 16 août 1792, Tours : Le directoire du département lui octroie une pension d'un montant de 133 livres 6 sols 8 deniers par an, payable par trimestre.

• 15 juillet 1798, Tours : Il se rend à l'administration municipale afin de signer un certificat de résidence dans lequel on le présente comme "cydevant musicien de Marmoutier" demeurant depuis quatre ans dans cette commune, "rue du fauxbourg. de la Rep., maison appartenante au citoyen Pommier pere". C'est l'occasion d'avoir un aperçu de son allure physique. Il est mentionné comme ayant une "taille de cinq pieds quatre pouces, visage ovale, cheveux et sourcils chatains gris, yeux gris, nez long, bouche moyenne, menton rond, front haut".
• 19 juillet 1798, Tours : "Je soussigné françois marschalle cy devant musicien de marmoutier certifie avoir preté dans le delay prescrit par la loi, le serment ordonné par celle du 14 aous [sic] 1792 que j'ay veritablement preté a la commune de tours et dont cependant je ne trouve aucune trace malgré la plus scrupuleuse recherche que j'en ai fait, lequel je reitere icy avec l'assurance d'en avoir jamais retracté, ainsi que tous ceux prescrit par les loix auquel je me suis exactement soumis, Tours le 1er thermidor de l'an 6e de la Republique françoise françois marchalle".

• 23 juin 1799, Tours : "Le payeur Général du département d'Indre et Loire voudra bien payer au citoyen François Marchal ex musicien [...], domicilié dans la commune de Tours, la somme de vingt deux francs vingt deux centimes pour le tiers du second semestre de l'an Six d'une pension annuelle de cent trente trois francs trente trois centimes payable en rescriptions ou bon au porteur".

• 21 juin 1802, Tours : Devenu marchand, il s'éteint à son domicile du 59, rue et faubourg de la République.

 Mise à jour : 15 mars 2018

Sources
F-Ad37/ 2L 803 ; F-Ad37/ 3E8/ 710 ; F-Ad37/ L 171  ; F-Ad37/ L 624  ; F-Ad37/ L 631 ; F-Ad37/ L 635 ; F-Ad37/ L607 ; F-Ad37/6NUM/ 206/ 038 ; F-Ad37/6NUM/ 239/ 055 ; F-Ad72/ G 513 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1398 ; F-Am Tours/ GG 183  ; F-An/ DXIX/092/795/01

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