Allier
Alpes-de-Haute-Provence
Alpes-Maritimes
Ardennes
Ariège
Aude
Aveyron
Bas-Rhin
Cantal
Charente
Charente-Maritime
Cher
Corrèze
Côte-d'Or
Côtes d’Armor
Creuse
Dordogne
Doubs
Essonne
Eure
Eure-et-Loir
Finistère
Gard
Gironde
Haute-Garonne
Haute-Loire
Haute-Saône
Hautes-Pyrénées
Haute-Vienne
Hauts-de-Seine
Hérault
Ille-et-Vilaine
Indre
Indre-et-Loire
Isère
Landes
Loire-Atlantique
Loir-et-Cher
Loiret
Lot
Lot-et-Garonne
Maine-et-Loire
Manche
Marne
Mayenne
Morbihan
Moselle
Nièvre
Nord
Oise
Orne
Paris - Notre-Dame
Pas-de-Calais
Puy-de-Dôme
Pyrénées-Atlantiques
Rhône
Saône-et-Loire
Sarthe
Somme
Tarn
Tarn-et-Garonne
Val d'Oise
Vaucluse
Vendée
Vienne
Yonne
Yvelines
Actualité de la base Muséfrem
Vous avez dit prosopographie ?
Histoire de l'enquête Muséfrem
Les fondements de l'enquête Muséfrem
Les contributeurs depuis 2003
Les partenaires scientifiques
Contact
Pour citer Muséfrem
MALLET, Anne Aimée, épouse CHAILLOU (1747-1801)
Complément de nom : épouse CHAILLOU
Autre(s) forme(s) du nom : MALET
CHALLIOU
Date(s) : 1747-4-4 / 1801-7-16
Anne-Aimée MALLET est le parfait exemple des femmes musiciennes que l'enquête Muséfrem fait sortir de l'ombre. Fille, sœur, femme d'organistes, organiste elle-même, elle montre une grande stabilité dans son poste drouais, traversant la Révolution en sauvant son orgue si l'on en croit l'histoire locale.
• 4 avril 1747, Évreux : Fille de Louis Jacques MALLET, l'organiste de la cathédrale, et de Suzanne Juglet, Anne Aimée MALLET voit le jour paroisse St-Nicolas deux ans après sa sœur Anne Flore. On sait par ailleurs que son oncle paternel Robert Alexandre MALLET est lui aussi organiste, alors en poste à Rouen (il exercera ensuite à Honfleur et Montivilliers notamment). La fille de cet oncle, cousine germaine d'Anne Aimée, donc, Marie Rosalie MALLET, deviendra elle aussi organiste.
On peut penser qu'Anne Aimée et sa sœur Anne Flore sont formées à l'orgue par leur père.
• 15 janvier 1764, Dreux : Son père Louis Jacques MALLET, organiste de St-Pierre de Dreux depuis mai 1760, ayant été engagé à St-Léonard d’Alençon, il propose sa fille pour le poste d'organiste de Dreux, à 250 livres par an alors qu'il touchait 400 livres. Elle prend ses fonctions immédiatement mais doit rembourser une dette paternelle de 300 livres par une retenue sur ses gages de 15 livres par quartier.
• 8 juillet 1772, Dreux : En l'église paroissiale Saint-Pierre, Anne Aimée MALLET, “organiste de cette église”, fille de Louis Jacques Mallet, alors organiste de la cathédrale du Mans, se marie à Jean Noël CHAILLOU, organiste de l'abbaye de Coulombs. Le marié est dit fils mineur de Jean Noël CHAILLOU, organiste de Notre-Dame de Nogent-le-Rotrou et d’Antoinette Richardeau. Il s'agit donc d'un mariage très endogamique, au sein des milieux de l'orgue.
• Du 9 juillet 1773 au 15 février 1781, Dreux : Sept enfants viennent au monde, dont 4 au moins meurent jeunes (8 mois, 2 ans, 6 ans et 2 mois, 4 ans et 7 mois). Malgré ses grossesses successives, l'identité professionnelle d'Anne Aimée MALLET-CHAILLOU ne souffre aucune exception : lors des baptêmes et sépultures de ses nombreux enfants, elle est toujours dite organiste et presque toujours “organiste de notre paroisse”.
• Septembre 1775, Dreux : Selon Veuclin, “Mme Chaillou eut l’occasion de manifester son talent lors des visites que firent, à Dreux, le comte de Penthièvre et son brillant cortège. Le nouveau seigneur de Dreux fut tellement satisfait qu’il fit remettre quatre louis d’or à l’organiste, et autant aux chantres de St-Pierre” [E.Veuclin, “Les Principaux musiciens de la ville de Dreux, XVIIe et XVIIIe siècles”, Réunion des Sociétés des Beaux-Arts des départements, 1911].
• 1784-1785, Dreux : Anne-Aimée MALLET-CHAILLOU touche 340 livres de la fabrique “tant pour ses honoraires que pour le livre de l’orgue qu’elle a fait”. La somme se décompose en 250 livres annuelles pour ses honoraires, et 90 livres pour le livre de l'orgue, dont on ne sait s'il réunit des compositions personnelles ou des pièces d'autres organistes qu'elle aurait recopiées, ou, sans doute, un mélange des deux.
• 1790, Dreux : Anne Aimée MALLET-CHAILLOU est toujours en poste comme organiste de l'église Saint-Pierre.
• Pendant la Révolution, Dreux : Comme Denis PROTA à Chartres, ou les frères DOBET à Châteaudun, Anne Aimée MALLET-CHAILLOU est invitée à animer les fêtes décadaires. D'ailleurs, “l’histoire locale veut que, sous la Terreur, madame Chaillou ait sauvé l’instrument en promettant de toucher l’orgue gratuitement lors des fêtes civiques” [Alain Cambourian, Les orgues d’Eure-et-Loir, 1996].
• 27 messidor an IX (16 juillet 1801), Dreux : Le décès d'Anne Aimée MALLET, "femme de Jean Noël Chaillou, organiste domicilié à Dreux", est déclaré par François TOUCHARD, alors instituteur : c'est l'ancien maître de musique du chapitre Saint-Étienne de Dreux.
Mise à jour : 7 février 2017