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MACÉ, Thomas (1749-1823 ap.)
État civil
NOM : MACÉ     Prénom(s) : Thomas     Sexe : M
Date(s) : 1749-12-21   / 1823 ap.
Notes biographiques

Si des obscurités entourent encore le début et la fin de son existence, Thomas MACÉ n'en présente pas moins un intéressant exemple de musicien durablement au service du chant d'Église, avant et après la Révolution.

• 21 décembre 1749, Chartres : Thomas MACÉ est baptisé en l'église paroissiale de Saint-Chéron. Il est le fils de Chéron MACÉ, chantre et serpent à l'abbaye Saint-Jean-en-Vallée et dans une des paroisses de Chartres durant les années 1770-1780, mais qui est présenté essentiellement comme "vigneron" dans les actes paroissiaux le concernant.

• [Vers 1771], Orléans ? : Il débuterait sa "carrière" de chanteur basse-contre ? En 1791 il est dit avoir "20 ans et 3 mois" de service. Il faut noter qu'ici la majorité de ses collègues font remonter leur carrière à leurs années de maîtrise: aurait-il sauté cette étape parce qu'instruit dans une paroisse ou par son père ?

• 13 ou 15 mai 1773 (et non 1775), Chartres : D'après un acte de 1797, c'est à cette date, mi-mai 1773, que Thomas MACÉ est reçu musicien basse contre à la cathédrale de Chartres, il vient alors probablement d'Orléans. Les registres capitulaires de la cathédrale de Chartres sont perdus pour les années 1773-1776, ce qui nous prive des détails de son acte de réception. Toutefois, en décembre 1792, la municipalité de Chartres établit un certificat expliquant qu'elle a effectué des vérifications dans le registre capitulaire, et y a "reconnu que le 15 may 1773 il avait été reçu a la Cidevant Cathédrale une basse Contre venant d'Orléans Sans designation de nom", ce qui corrobore les déclarations de Thomas MACÉ.

• En février 1777, il obtient une substantielle augmentation, "attendu que ses gages sont moindres que ceux de ses confrères", passant de 15 à 17 livres par semaine.

1790, Chartres : Thomas MACÉ est toujours musicien basse contre à la cathédrale de Chartres. Il y reçoit 884 livres de gages / an.

• 5 juin 1792, Chartres : Il signe l'acte de mariage de Pierre Marie BOUCHER, musicien, en compagnie d'Henri Joseph TURBEN, Edme DUPONT, Louis DELAFOY, Louis PICHOT, Lucien GAILLARD, Pierre-Alexandre GOBLIN, chantres et/ou instrumentistes ; Pierre DESVIGNES maître de musique ; Denis PROTA organiste ; et peut être Antoine MAHEUX enfant de chœur, tous attachés à la cathédrale constitutionnelle.

• 5 juillet 1792, Chartres : Thomas MACÉ fait partie des douze chantres et musiciens de la cathédrale qui demandent leur traitement au district du département et sont renvoyés à la fabrique. Il demande ensuite la fixation de son traitement, conformément à la loi du 1er juillet 1792.
Le 8 janvier 1793, le directoire du district de Chartres, suivi par le département, estime qu'il doit toucher une pension de 133 livres 6 sols 8 deniers. Le tableau récapitulatif des pensions établi en l'an VIII indique qu'il touche effectivement 133,33 F.

• 11 mars 1793, Chartres : Thomas MACÉ musicien de la cathédrale de Chartres épouse Marie Anne Nicole Esnault, fille d'un garde-bois de Gasville, mais résidant comme lui rue au Lait à Chartres. Il a pour témoin Louis DELAFOY et Lucien GAILLARD, tous deux toujours musiciens de la paroisse cathédrale, et résidant également rue au Lait.
De ce mariage naît trois mois plus tard un fils, puis un second en avril 1795 ce qui entraine le décès de la mère. Thomas MACÉ se remarie alors en juin avec la sœur cadette de sa première épouse, Marie Madelaine Esnault, couturière de vingt ans plus jeune que lui. Dans la déclaration de naissance de leur fille en 1797, Thomas MACÉ n'est plus désigné comme musicien mais comme « fabriquant de sabot [sic] ».

• 9 novembre 1798 [15 brumaire an VII], Chartres : Thomas MACÉ participe avec 21 autres musiciens à la fête donnée pour l'ouverture des écoles centrales.

• 1800- ap. 1823, Chartres : Thomas MACÉ est chantre et serpent de la cathédrale rendue au culte catholique. Ses gages sont d'abord assez irréguliers : 100 livres en 1800, puis 250 et enfin 150 livres en 1802, somme à laquelle ils semblent se stabiliser. J. Clerval (L’Œuvre des Clercs de Notre-Dame de Chartres ..., 1910) le dit toujours chantre à la cathédrale en 1821-1823 (il aurait alors plus de 70 ans).
Son acte de décès n'a pas (encore) été retrouvé.

Mise à jour : 4 février 2017

Sources
F-Ad28/ 3 E 085/065  ; F-Ad28/ 3 E 085/066 ; F-Ad28/ 3 E 085/067 ; F-Ad28/ 3 E 085/068 ; F-Ad28/ 3 E 085/069 ; F-Ad28/ 3 E 085/071 ; F-Ad28/ E 11/31 ; F-Ad28/ G 331 ; F-Ad28/ G 337 ; F-Ad28/ G 389 ; F-Ad28/ G337 ; F-Ad28/ L 377/ g ; F-Ad28/ L 427 ; F-Ad28/ L 441/ B3 ; F-Ad28/ L 554 ; F-Ad28/ L 564 ; F-Ad28/ L438/ A2 ; F-Ad28/ V 139 ; F-Ad28/ V 140 ; F-Ad28/ V 141 ; J.-A. Clerval, L’Œuvre des Clercs de Notre-Dame de Chartres..., 1910 ; Sainsot, Chartres pendant la Terreur ..., 1889

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