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LETOURNEUR, Émiliand Henry Louis (1728-1782)

LETOURNEUR, Émiliand Henry Louis (1728-1782)

État civil
NOM : LETOURNEUR     Prénom(s) : Émiliand Henry Louis     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : LE TOURNEUR
TOURNEUR
Date(s) : 1728-9-27  / 1782-5-25
Notes biographiques

De ses trois prénoms de naissance, Émiliand, Henry et Louis, c'est sous le seul prénom de Louis que nous retrouvons ensuite Louis LETOURNEUR organiste à l'abbaye cistercienne de La Ferté, en Bourgogne, puis maître de musique et des enfants de chœur à la collégiale St-Philibert de Tournus, où il est probablement aussi organiste.

• 28 septembre 1728, Chalon-sur-Saône [Saône-et-Loire] : Né la veille, Émiliand-Henry-Louis LETOURNEUR est baptisé à Saint-Vincent. Il est le deuxième fils né d'Angélique-Cécile Amelin, la seconde épouse de Jean LETOURNEUR, "organiste de la cathédrale" de Chalon. Son parrain est le sieur Louis Ducrot, "professeur aux [sic] bonnes lettres à Chalon". Sa marraine, la Dlle Henriette Fouquerand, signe elle aussi avec aisance.
Le nouveau-né est le jeune frère de Joseph, né quinze mois plus tôt. Les deux garçons sont les cousins germains de toute une série de cousins et cousines plus âgés qu'eux, parmi lesquels plusieurs sont devenus musiciens (le plus souvent organistes) : Charles-François, Marie et François TOURNEUR ou LETOURNEUR, ainsi que Jean-Odo, Charles-Paul et Claude-Nicolas DEMARS...

• 24 mai 1736, Chalon-sur-Saône : Son père, le sieur Jean LETOURNEUR, "organiste à la cathédrale", décède à l'âge d'environ 60 ans. Il est inhumé deux jours plus tard dans la cathédrale.
Ses fils semblent encore trop jeunes pour lui succéder à la tribune de la cathédrale (Joseph n'a pas encore 9 ans, et Louis pas encore 8 ans). On peut penser que parmi les enfants issus de son premier mariage certain.e.s étaient peut-être aptes, comme Marie, qui se marie en avril 1740, mais cette hypothèse n'a, en l'état actuel des dépouillements, aucun fondement documentaire.

• [1735-1745], [Chalon-sur-Saône ?] : Louis LETOURNEUR a-t-il été formé dans une maîtrise d'enfants de chœur ? Il a pu aussi apprendre à toucher l'orgue chez un autre des nombreux organistes de la famille.

• [dates à préciser], Saint-Ambreuil [Saône-et-Loire] : Selon Pierre Marie Guéritey, Louis LETOURNEUR a d'abord été organiste à l'abbaye de La Ferté. Notre-Dame de La Ferté est une abbaye cistercienne masculine, située à La Ferté-sur-Grosne [aujourd'hui sur la commune de Saint-Ambreuil, Saône-et-Loire], située à trois lieues au nord de Tournus, dans le diocèse de Chalon.
Le 8 février 1754, l'abbaye a perdu son organiste septuagénaire, DANGLEBERT : Louis LETOURNEUR pourrait – sous toutes réserves – lui avoir alors succédé, mais cela reste à documenter. C'est en 1771 seulement qu'on le voit signer dans le registre de l'abbaye (voir ci-après au 16 septembre 1771), mais cela n'est pas non plus tout à fait probant car il y a peu d'actes chaque année et les témoins requis aux sépultures sont en général des domestiques de la maison. Il peut donc très bien être en poste comme organiste sans que rien n'en transparaisse dans le registre des sépultures de l'abbaye.

• 21 juillet 1759, Tournus [Saône-et-Loire] : Dominique PETIT"maître de musique et des enfants de chœur de l’église collégiale de Saint-Philibert", meurt âgé d’environ 47 ans. La même question se pose : Louis LETOURNEUR lui aurait-il immédiatement succédé ? Albert Bernard ne cite aucun autre maître des enfants de chœur entre PETIT et LETOURNEUR ("L'école monastique de Tournus", Société des amis des arts et des sciences de Tournus, tome XX, 1920, p. 72-69). Pourtant, en 1771 et 1772 c'est à l'abbaye de La Ferté que l'on aperçoit Louis LETOURNEUR.

• 16 septembre 1771, Saint-Ambreuil : Mr Louis LETOURNEUR, organiste, est témoin de l'inhumation d'un jeune garçon "paroissant de 13 à 14 ans", inconnu de tous, mort la veille au moulin de l'abbaye Notre-Dame de La Ferté. Il signe "Le Tourneur".

• 3 juin 1772, Saint-Ambreuil : "Mr Louis-Henry LE TOURNEUR, organiste, et Mr Jean-Baptiste PINOT, chantre et maître de musique", sont tous les deux témoins de la sépulture d'un laboureur très âgé. On remarque que le rédacteur de l'acte emploie cette fois deux des trois prénoms de l'organiste. Il ne dit pas qu'il est organiste de l'abbaye. On pourrait aussi imaginer qu'il soit en poste à Saint-Philibert de Tournus et qu'il se soit trouvé en visite à l'abbaye de La Ferté lors de ces deux inhumations (il faut compter un peu plus de trois heures à un bon marcheur pour aller de Tournus à La Ferté). C'est assez peu vraisemblable cependant.

• Janvier 1775, Saint-Ambreuil : C'est le sieur NAUDIN qui est attesté comme organiste dans les premiers comptes de l'abbaye dépouillés. À la mi-mai 1775 lui succède Antoine LEROUGE. On peut en déduire que c'est entre juin 1772 et fin 1774, donc, que Louis LETOURNEUR a quitté l'abbaye de La Ferté pour aller occuper le poste de Saint-Philibert de Tournus.

• [Avant janvier 1775 au plus tard], Tournus : Louis LETOURNEUR entre au service du chapitre de Saint-Philibert. Dans cette collégiale, le poste d'organiste semble être parfois conjoint à celui de maître de musique et de maître des enfants de chœur. Tel avait déjà été le cas, notamment, pour Nicolas REGNAUDOT au tout début des années 1740. C'est très probablement aussi le cas de Louis LETOURNEUR.

• 26 mai 1782, Tournus : Mort la veille, Louis LETOURNEUR, maître de musique et des enfants de chœur de l’église collégiale de Saint-Philibert de Tournus, est enseveli dans le cimetière de cette église, "en présence du chapitre". Le chanoine qui rédige l'acte arrondit son âge à "environ 50 ans" : il en a en réalité presque 54.

Lui succède Antoine LEROUGE, qui est reçu le 7 juin 1782 "à la maîtrise". Le 25 août 1783, LEROUGE est à la fois "organiste et maître de musique à l'abbaye de cette ville" lorsqu'il se marie à Tournus avec la fille d’un menuisier, en présence d’un autre organiste et de deux facteurs d’orgues. On remarque que la collégiale est encore appelée "abbaye" à Tournus (bien que sa sécularisation remonte au début du XVIIe siècle).

Mise à jour : 21 avril 2021

Sources
A. Bernard, "L'école monastique de Tournus", SAAST, 1920 ; Courriel de PM Guéritey, nov 2020 ; F-Ad71/ BMS Chalon-sur-Saône, St-Vincent  ; F-Ad71/ BMS Tournus, St-Philibert  ; F-Ad71/ H 204/2 ; F-Ad71/ S La Ferté

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