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LEMERCIER, René (1745-1806)
État civil
NOM : LEMERCIER     Prénom(s) : René     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : LE MERCIER
Date(s) : 1745-10-25  / 1806-9-4
Notes biographiques

Pur produit du Maine, où il est né, a été formé et a ensuite exercé sans jamais en partir, René LEMERCIER est un bel exemple de fidélité à la cathédrale du Mans, dont il reconstitue la musique au lendemain du Concordat de 1802.

• Né à Segrie, village situé à 30 km au nord du Mans, le 25 octobre 1745, René LEMERCIER a été enfant de chœur à la psallette cathédrale de Saint-Julien du Mans entre 1751 et 1761 environ. Il a donc été entièrement formé par Jean-Baptiste BOURGOIN.

• 13 mars 1764, Le Mans : René LEMERCIER est reçu musicien à la collégiale Saint-Pierre-la-Cour, à 18 sols / jour.

• [Entre fin juillet 1765 et février 1766], Le Mans : Il quitte la collégiale et entre au service de la Cathédrale, comme serpent.

• Août 1773, Le Mans : Après avoir été déçu par plusieurs maîtres de musique successifs, Jean-Baptiste BOURGOIN, François COUET, puis Jean Charles BIZANNE, le chapitre nomme René LEMERCIER maître de musique de la Cathédrale, en remplacement de DOUGLAS.
L'année suivante, il dirige les services funèbres en l'honneur de Louis XV et y fait entendre notamment un De profundis de sa composition, ainsi que la Messe de Requiem de Jean Gilles. Le chanoine Nepveu de La Manouillère décrit dans son journal le service organisé par "Messieurs les abonnés du Concert" dans l'église du couvent de la Visitation : "La Messe fut chantée en grande Musique qui étoit au dessus de la grande porte. On chanta la Messe de Requiem de Gilles, le De Profundis du sieur Le Mercier, Maistre de Musique qui présidoit et battoit de la mesure ; le tout fut très bien exécuté".
René LEMERCIER fait entrer successivement ses trois neveux, Julien, Jacques et René-Jacques, comme enfants de chœur à la psallette cathédrale.

• Mai 1782, Le Mans : René LEMERCIER est remplacé à la tête de la musique de la cathédrale par LESUEUR et redevient simple serpent, avec une chapelle en compensation. Telle est toujours sa situation en 1790.

1790, Le Mans : René LEMERCIER est toujours serpent à la cathédrale Saint-Julien. Sous la direction de François MARC, il exerce aux côtés des deux autres serpents  Jean-Baptiste CARTIER et Antoine Firmin DURANT, soutenant les chanteurs Martin-Antoine ARNOULT, Jean BARILLET, André Louis CLAUSE, Guillaume COURIOTJean-Baptiste FRANÇOIS et Pierre VILLETTE. Les effectifs comprennent aussi François PICHON au violoncelle, et René COINDON à l'orgue.

• 1791, Le Mans : Clerc tonsuré, chapelain et musicien, René LEMERCIER effectue diverses démarches pour obtenir secours et pension.

• 18 novembre 1794, Le Mans : À près de cinquante ans, le clerc tonsuré se marie ! Il épouse Scholastique Jollais, 45 ans, fille d'un marchand quincailler de la ville. Un contrat de mariage a été établi la veille. L'apport de René Lemercier se monte à 6 000 livres "provenant tant des successions de ses défunts père et mère que de ses réserves et pécules".

• Dès le Concordat, voire un peu avant, René LEMERCIER reconstitue la psallette cathédrale avec l'aide de son neveu Julien LEMERCIER.

• 4 septembre 1806, Le Mans : René LEMERCIER s'éteint rue Saint-Vincent. Un mois plus tôt il avait rédigé un testament olographe de deux pages en faveur de son épouse, Scholastique Jolais. Il s'y désignait comme "musicien".
Sa veuve mourra le 25 septembre 1813, également rue Saint-Vincent.

Mise à jour : 17 février 2017

Sources
Ad72/ G 1333 ; F-Ad72/ 111 AC 1551 / 1 (1) ; F-Ad72/ BMS Segrie ; F-Ad72/ G 1333 ; F-Ad72/ G 30 ; F-Ad72/ G 31 ; F-Ad72/ G 508 ; F-Ad72/ G 512 ; F-Ad72/ M an III ; F-Ad72/ MD 1813 ; F-Ad72/ NMD Le Mans ; F-Adio Le Mans/fonds Esnault ; Granger, Hubert, Taroni, Journal d'un chanoine du Mans…, 2013.

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