LECOURT, Philippe (ca 1759-1808)

L'organiste Philippe LECOURT fait ses premières armes à Lyon, sa ville natale, à la tribune de la chapelle de l'hôpital de la Charité. Après un bref passage à Paris, il prend la suite de l'organiste Pierre Nicolas LAFONT, dont il a épousé la fille, à Saint-Germain-en-Laye [Yvelines]. Sous le Consulat, il fait partie de l'administration de la Poste aux lettres et réside dans la capitale. Il avait semble-t-il un certain talent pour la composition.

• Vers 1759, Lyon [Rhône] : Philippe LECOURT vient au monde. Il est le fils de Claude Lecourt, limonadier, et d'Anne Meynier.

• 1774-avril 1782, Lyon : LECOURT est organiste de l’Hôpital de la Charité.

• Vers novembre 1783, Saint-Germain-en-Laye [Yvelines] : Philippe LECOURT succède à Antoine Catherine Élisabeth LAFONT comme organiste de la paroisse Saint-Germain de Paris.

• 5 février 1784, Saint-Germain-en-Laye : Philippe LECOURT, organiste, de droit de la paroisse Saint-Martin d'Ainay de Lyon et de fait de celle de Saint-Sauveur de Paris et depuis près de trois mois sur cette paroisse, épouse Cécile Victoire Michel Lafont, fille majeure de défunt Pierre Nicolas LAFONT, organiste, et d'Élisabeth Méchin.

• 16 février 1786, Saint-Germain-en-Laye : Lorsque naît sa fille Cécile Victorine, Philippe LECOURT est dit "organiste de cette paroisse", demeurant au Grand Commun. Son parrain (le 19) est Nicolas SÉJAN, organiste de la paroisse Saint-Sulpice à Paris.
• 15 avril 1786, Paris : Le Journal de Paris annonce la publication d'un Concerto pour le clavecin ou forte piano, avec accompagnement de deux violons, alto & basse, flûtes & cors ad libitum, dédié au duc de Noailles, par P. LECOURT, organiste de la paroisse royale de Saint-Germain-en-Laye, au prix de 6 livres. On peut se le procurer chez l'auteur, à Saint-Germain-en-Laye, au Grand Commun.

• 4 avril 1788, Saint-Germain-en-Laye : Né le 4, son fils Achille Nicolas est baptisé le 7 avril. Son parrain est Nicolas Philippe DESPREZ, organiste des paroisses Saint-Merry et Saint-Nicolas-des-Champs à Paris, et sa marraine Marie Nicole Adélaïde Lafont, tante de l'enfant, épouse d'Antoine François CHARRIÈRE, ancien maître de musique du chapitre Saint-Honoré à Paris.

• 1790, Saint-Germain-en-Laye : Philippe LECOURT est organiste de l'église paroissiale Saint-Germain.

• 1791 : Il entretient une correspondance avec le fabricant de pianos Sébastien ÉRARD.
• 2 septembre 1791, Saint-Germain-en-Laye : Née le 2, sa fille Adèle Aimée Françoise est baptisée le 4. Le père est toujours "organiste de cette paroisse". Elle a pour parrain Pierre François DALLERY, facteur d'orgues à Paris, et pour marraine sa tante Edme Louise Lafont, fille majeure de feu Pierre Nicolas LAFONT, organiste.

• 1803, Paris : Philippe LECOURT obtient un emploi à l'administration de la Poste aux lettres. Le 10 messidor an XI [30 juin 1803], un récépissé lui est délivré par Dubois, caissier de la caisse d'amortissement, de la somme de 264,02 francs pour le montant de sa caution.

• 3 juin 1808, Paris : Philippe LECOURT, 49 ans, employé à la Poste aux lettres, marié à Cécile Victoire Michel Lafont, est admis à l'hôpital de la Charité, où il meurt d'apoplexie le même jour. Il était domicilié au n° 24, boulevard Montmartre (ou du Temple d'après l'inventaire après décès).
• 16 juin 1808, Paris : Un inventaire de dissolution de la communauté est dressé à la requête de sa veuve, mère et tutrice de Cécile Victorine Lecourt, unique héritière du défunt, son père. La prisée des meubles et effets mobiliers s'élève à 842 francs. Parmi ceux-ci, on relève un violon dans son étui, un Dictionnaire de musique, un lot de cahiers et de partitions dont une partie a probablement été achetée à Ignace PLEYEL, auquel le défunt devait 192 livres 7 sols pour deux mémoires de musique, et deux clés de musique. D'après ses papiers, LECOURT était en affaires avec la demoiselle Raucourt (1756-1815), directrice du théâtre français de Milan, ancienne actrice.

Mise à jour : 8 juillet 2021