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LECLERC, François, à Liège et à Strasbourg (1729-1790)

LECLERC, François, à Liège et à Strasbourg (1729-1790)

État civil
NOM : LECLERC     Prénom(s) : François     Sexe : M
Complément de nom : à Liège et à Strasbourg
Autre(s) forme(s) du nom : LECLERCQ
Date(s) : 1729-10-23  / 1790-11-2 
Notes biographiques

Le musicien François LECLERC (1729-1790), qui donna des leçons de chant à André Modeste GRÉTRY, aurait logiquement dû effectuer toute sa carrière à la cathédrale de Liège [Belgique], si une rivalité avec un collègue et certaines maladresses ne l'avaient pas poussé à s'exiler pendant cinq ans à Strasbourg [Bas-Rhin] entre 1772 et 1777, où il est employé à la fois comme chantre et directeur des enfants de chœur à la cathédrale Notre-Dame. De retour à Liège après cette parenthèse, il finit par obtenir un canonicat en 1786, à l'âge de 57 ans.

• 23 octobre 1729, Liège [Belgique] : François LECLERC, fils de Simon Leclerc et de Marie Picet, est baptisé en la paroisse Notre-Dame-aux-Fonts.

• 1738-1740, Liège : François LECLERC est choral, c'est-à-dire enfant de chœur, à la cathédrale Saint-Lambert. La Compterie de l'Aumône, en 1740-1741, le qualifie d'ex-choral.

• [1741-1746], Liège : Il continue à fréquenter la maîtrise de la cathédrale. Le 2 septembre 1744, il présente une requête (renvoyée aux cinq chanoines directeurs) pour étudier le violon.

• 1746-1751, Liège : Grâce à l'octroi d'une bourse de Toledo réservée aux anciens choraux (23 juin 1746), il fait ses humanités au collège des jésuites. Il se classe premier en grammaire, ce qui lui vaut une gratification de 4 doubles de la part des chanoines le premier septembre 1747. Il sollicite le 26 juin 1748 et obtient le 2 septembre suivant des gages de 4 florins pour sa participation aux offices des dimanches et fêtes (privilège accordé aux ex-choraux boursiers). Le 7 mars 1749, le chapitre lui fournit les livres nécessaires car il passe en poésie. Le 2 septembre 1749, LECLERC remporte le deuxième prix en grande syntaxe, ce qui lui vaut une nouvelle gratification de 2 doubles. Le 2 septembre 1750, ses gages sont augmentés d'un impérial après son troisième prix de poésie. Il achève ses études le 18 septembre 1751 mais poursuit sa carrière musicale à la cathédrale.

• 18 septembre 1752, Liège : LECLERC, taille à la cathédrale Saint-Lambert, dépose une nouvelle demande d'augmentation de gages.

• 1753, Liège : LECLERC fait travailler le chant à André Modeste GRÉTRY, alors choral à la collégiale Saint-Denis. Dans ses Mémoires, le compositeur écrira : "Il étoit doux & bon : je profitai de ses leçons".

• 2 septembre 1759, Liège : LECLERC devient recteur de l'autel de Saint-Jean-l'Évangéliste et Sainte-Agnès, un des bénéfices réservés aux musiciens.

• 7 janvier 1761, Liège : Il est désigné comme intonateur et instructeur des choraux en remplacement du maître de chant, le chanoine Jean Noël HAMAL, peu empressé en ce domaine.
• 13 février 1761, Liège : LECLERC, substitut du chanoine HAMEL, est chargé de prendre note des absences des musiciens.

• 6 novembre 1768, Liège : Il obtient une option pour un canonicat de Saint-Materne, mais elle est annulée le 13 juillet 1769. C'est un homonyme, Charles Guillaume François Leclerc, qui reçoit ce canonicat le 19 juillet 1769.

• 8 janvier 1770, Liège : HAMAL accorde en survivance la charge de maître de musique à son neveu Henri HAMAL, qui vient de rentrer d'Italie. Le 23 juin 1770, celui-ci reçoit le bénéfice de l'autel de Sainte-Marie de Liesse. LECLERC aurait pu être choisi à sa place, en sa qualité de substitut du maître de musique, mais HAMAL lui gardait rancune de l'avoir fait comparaître devant le chapitre pour une affaire de dettes. Par ailleurs, le fait que LECLERC n'ait pas démontré ses capacités en tant que compositeur lui a certainement porté préjudice.

• 9 mai 1772, Liège : LECLERC obtient un congé pour remplir l'emploi de directeur des enfants de chœur à la cathédrale de Strasbourg [Bas-Rhin].
• 15 juin 1772, Strasbourg : L'abbé LECLERC, prêtre, est nommé chapelain de la cathédrale et prend en charge l'instruction de la musique et le catéchisme des enfants de chœur, succédant à Léonard PIERRET. Il est aussi recruté comme chantre
• 28 septembre 1772, Strasbourg : LECLERC, prêtre et chapelain de la cathédrale, est officiellement chargé de l'instruction de la musique et du catéchisme aux enfants de chœur. Il touche à ce titre 250 florins (500 livres) par an et 500 florins (1 000 livres) en qualité de chantre, tandis que sa chapelle lui rapporte 300 florins (600 livres). Il obtient en outre 21 florins 9 schillings pour le bois de chauffage des enfants du 15 juin au 31 décembre (en année complète, la somme s'élève à 36 florins, valeur estimée de 3 cordes de bois et de 200 fagots). Pour ses frais de voyage, les chanoines strasbourgeois lui accordent 84 florins (168 livres).

• 23 juin 1775, Liège : Son congé est prolongé de deux ans à la demande du chapitre strasbourgeois.

• 1776, Strasbourg : L'abbé LECLERC, directeur des enfants de chœur, obtient (outre sa rémunération habituelle) 5 florins 6 schillings "pour déboursés faits en sa qualité".

• 2 septembre 1777, Liège : Le chapitre le met en demeure de choisir entre "rester ici ou à se fixer à Strasbourg".

• 12-14 novembre 1777, Liège : De retour dans sa ville natale, François LECLERC retrouve son bénéfice et ses gages. En 1777, il a touché du chapitre de la cathédrale de Strasbourg 187 florins 5 schillings comme directeur des enfants de chœur, 375 florins en tant que chantre et 225 florins comme chapelain, le tout pour les neuf premiers mois, "ayant quitté après" ; il est donc parti début octobre. L'intérim, à la maîtrise, est assuré par le musicien Louis Joseph WOLFF.

• 2 novembre 1786, Liège : LECLERC est promu chanoine de Saint-Materne à la cathédrale Saint-Lambert.

• 2 novembre 1790, Liège : François LECLERC, chanoine de Saint-Materne, décède.

Mise à jour : 3 mars 2021

Sources
A. Cl. Pfeiffer, La vie musicale dans les lieux de culte à Strasbourg..., 2014 ; F-Ad67/ G 3195 ; F-Ad67/ G 3196 ; F-Ad67/ G 3197 ; F-Ad67/ G 3198 ; F-Ad67/ G 3199 ; Grétry, Mémoires ou Essai sur la Musique, 1789 ; J. Quitin, Les maîtres de chant et la maîtrise de la collégiale Saint-Denis, à Liège..., 1964

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