LAVOISIER, Louis Antoine (1758-1834)

Au commencement de la Révolution, Louis Antoine LAVOISIER, serpent et basson de la cathédrale Notre-Dame de Senlis [Oise], n'a que 32 ans, et pourtant il peut se prévaloir "en tout [de] près de 25 ans de service, dont 24 ont été passés dans Senlis, sur lesquels 14 au service de la cathédrale". Finalement, le Département ne prit en compte que 13 ans et demi de service et ne lui accorda qu'une gratification. Il continue à servir l'Église au début du dix-neuvième siècle.

• 5 novembre 1758, Chamant, petit village près de Senlis [Oise] : Louis Antoine LAVOISIER naît de l'union de Nicolas Antoine, charretier, et de Jeanne Henriette Baubry.

• 1766, Senlis : Il entame sa formation de musicien comme enfant de chœur à la cathédrale Notre-Dame dès l'âge de 8 ans.

• 27 novembre 1775, Senlis : Le chapitre avance 44 livres à LAVOISIER, premier enfant de chœur, pour remettre son basson en état.

• 18 mars 1776, Senlis : Le chapitre arrête que LAVOISIER, enfant de chœur qui a fini son temps, sortira incessamment de la maîtrise, dont les intendants ont été prisés de faire "tous les arrangements necessaires à cet égard". Il lui sera delivré un certificat de vie et mœurs suivant l'usage. On lui retiendra la somme de 44 livres qui lui a été avancée.

• 21 juillet 1777, Senlis : Le chapitre fait remettre 12 livres à HORDÉ et LAVOISIER, "qui ont joué des instrumens" à la fête de la Dédicace. On en déduit qu'il est employé comme instrumentiste (probablement basson), au moins à l'occasion.
• 29 octobre 1777, Senlis : Il ne semble pas être présent à l'inhumation de sa mère, paroisse Notre-Dame. Son père est mentionné comme voiturier.

• [1777-1787], Senlis : Louis Antoine LAVOISIER devient serpent de l'abbaye Saint-Vincent, où il reste dix ans : il reçoit un certificat de bonne conduite le 12 septembre 1787.

• 10 septembre 1787-15 février 1788, Meaux [Seine-et-Marne] : Il est "vicaire habitué" (serpent et basson) de la cathédrale.

• [début 1788], Senlis : Il est engagé comme serpent et basson par le chapitre de la cathédrale Notre-Dame.

• 1790, Senlis : Âgé de 32 ans, Louis Antoine LAVOISIER est serpent et basson en la cathédrale Notre-Dame. Ses revenus en argent sont de 530 livres. Cependant, en 1792, il déclare que ses appointements étaient de 9 livres par semaine plus quatre setiers de moyen méteil, 18 livres pour les obits et autant pour le loyer, soit au total 588 livres. Sous la direction du jeune maître François BERNARD, il côtoie les chanteurs Jean Antoine HAVARD, Pierre PEAUCELLIER, Jean-Baptiste HENRY, Jean François GARNIER, Antoine LELONG et Augustin RONDY, l'autre serpent-basson Pierre Lucien GANTIER, ainsi que l'organiste Jean Louis CHRISTOPHE.
• Il lui arrive en outre d'exercer dans d'autres chœurs de la ville. Ainsi le 21 août 1790, Louis Antoine LAVOISIER reçoit la somme de une livre et seize sols pour deux messes chantées dans l'église Saint-Frambourg de Senlis.

• 20 juin 1791 : Louis Antoine LAVOISIER pétitionne avec les autres employés du bas-chœur de la cathédrale en vue d'obtenir un traitement. Leur cas est examiné par le Comité ecclésiastique.
• Premier juillet 1791, Beauvais : Louis Antoine LAVOISIER, musicien de la cathédrale, obtient du Département de l'Oise un acompte de 150 livres à titre provisoire.

• 31 août 1792, Senlis : Le directoire du District estime que conformément à l'article 6 de la loi du premier juillet 1792, il y a lieu d'accorder au citoyen LAVOISIER une gratification une fois payée d'une somme de 505 livres, à laquelle le District estime que les gages dont ils jouissait doivent être arbitrés, sauf la déduction à faire sur cette somme des 150 livres qu'il a déjà reçue pour cet objet.
• 23 novembre 1792, Beauvais : Le directoire du Département de l'Oise confirme l'avis précédent. Il lui est délivré un mandat de la somme de 757 livres dix sols, à laquelle se monte une année et demie de ses gages sur le pied de 505 livres par an, suivant l'appréciation faite par le directoire du District, à charge de retrancher celle de 150 livres déjà touchée en vertu de la délibération du premier juillet 1791.

• 8 janvier 1793, Senlis : Louis Antoine LAVOISIER, toujours musicien, épouse Catherine Rosalie Person, fille d'un sellier.

• 21 mars 1834, Senlis : Désormais veuf, qualifié d'ancien sacristain (fonction probablement exercée après le Concordat de 1801), Louis Antoine LAVOISIER meurt à son domicile à 20h30.

Mise à jour : 19 décembre 2018