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LAGNEAU, Brice (1764-1837)
État civil
NOM : LAGNEAU     Prénom(s) : Brice     Sexe : M
Date(s) : 1764-4-28  / 1837-7-30
Notes biographiques

Fils et frère de deux chantres maîtres d'école exerçant dans deux villages proches, Brice LAGNEAU est chantre de la paroisse de Saint-Léger-de-Fourches, dans le diocèse d’Autun qui, au moment de la Révolution, compte un peu plus de 800 habitants. Il en devint ensuite durablement adjoint au maire.

• 28 avril 1764, Saint-Brisson [Nièvre] : Brice LAGNEAU naît et est baptisé dans ce village où vivent ses parents Louis LAGNEAU et Élisabeth Champenois, et où son père est recteur d'école et chantre. L'enfant reçoit pour parrain le fils d'un laboureur et pour marraine la fille d'un "manœuvre", qui ne sait pas signer son nom.
Sans doute l'acquisition du chant d'Église a-t-elle été faite par le jeune garçon au fil d'une imprégnation familiale qui lui a tenu lieu d'apprentissage. Il en est de même pour son frère aîné, Pierre, né en 1761.

• [entre mai 1784 et avril 1787], Saint-Léger-de-Fourches [devenu Champeau, aujourd'hui Champeau-en-Morvan, Côte-d'Or] : Brice LAGNEAU devient chantre de la paroisse, sans doute en remplacement de Louis-Philibert CHARLES attesté comme tel le 10 mai 1784. Le curé est alors Étienne Courtépée. Contrairement à la plupart de ses confrères, ce curé donne dans ses actes priorité à la qualité de chantre de Brice Lagneau, au point qu'on en vient parfois à douter qu'il soit aussi maître d'école.

• 17 avril 1787, Saint-Léger-de-Fourches : Dans l'église paroissiale Saint-Léger, est célébré le mariage de Brice LAGNEAU chantre de cette paroisse, et de Marcionne Naudin, fille d'un manouvrier décédé. Les parents du marié, Louis LAGNEAU et Élisabeth Champenois, sont venus de Saint-Brisson, village à 5 km à l'ouest, où le père est "chantre de la paroisse de St Brisson". Le prénom de la jeune mariée est très clairement Marcionne, et non pas Marianne, Marcionne étant un prénom ancien, usité en Bourgogne jusqu'au XVIIIe siècle.

• De fin 1787 à 1790, Saint-Léger-de-Fourches : Trois enfants naissent de cette union. Émilande, née le 22 décembre 1787 et qui meurt quatre jours plus tard, Louis le 16 février 1789 et Pierre le 19 décembre 1790. Dans ces quatre actes paroissiaux, Brice LAGNEAU est systématiquement dit "chantre de cette paroisse". Le parrain choisi pour le premier enfant, une fille, est l'oncle Pierre LAGNEAU (qui est recteur d'école et chantre à Saint-Agnan). On réserve au grand-père l'honneur de parrainer un fils. Ce sera chose faite quatorze mois plus tard : Louis LAGNEAU, toujours "chantre à St Brisson" est le parrain du premier garçon, baptisé le 17 février 1789.

1790Saint-Léger-de-Fourches : Brice LAGNEAU est plusieurs fois attesté comme chantre de la paroisse. Le 28 avril 1790, la sépulture d'une vieille demoiselle réunit même les voix de Louis-Philibert CHARLES et de Brice LAGNEAU, auxquels se joint le fossoyeur, Philibert Oudin.

• 6 juin 1791, Saint-Brisson : En présence de Pierre LAGNEAU et Brice LAGNEAU, ses fils, est inhumée Élisabeth Champenois, épouse de "MaitreLouis LAGNEAU "recteur des écoles et greffier de la municipalité de St-Brisson".
• 2 août 1791, Saint-BrissonPierre et Brice LAGNEAU, tous deux dits recteurs d'écoles, l'un à Saint-Agnan et l'autre à Saint-Léger-de-Fourches, sont présents au remariage de leur père.

• Fin 1792, Saint-Léger-de-Fourches : Le curé Courtépée devient officier municipal (puis maire de la commune) et continue à tenir les registres. Les chantres n'y sont plus mentionnés, ce qui est normal dans le contexte d'un état civil laïcisé.

• 7 germinal an II [27 mars 1794], Saint-Léger-de-Fourches : À cette date figure dans le registre d'état civil le dernier acte établi et signé par "Courtépée officier public".
• 13 germinal an II [2 avril 1794] : À cette date figure premier acte établi et signé par "Lagneau officier public"  ("Par devant moi Brice Lagneau officier public de la commune de Léger des fourches"…). Dans le contexte national de la Terreur, le chantre a donc pris la succession directe de son ancien curé.

"Lagneau officier public" assure la tenue de l'état civil communal jusqu'au 9 pluviôse de l'an III [28 janvier 1795], après quoi les actes sont établis par Clément Griveau, officier public puis, très vite, maire.

• 7 messidor an III [5 juillet 1795] :  Étienne Courtépée réapparaît comme rédacteur et signataire des actes. Et ce jusqu'en pluviôse an IV (janvier 1796).
De 1800 à 1805, l'ancien curé est le maire de Saint-Léger-de-Fourches, jusqu'à ce que Clément Griveau le devienne à nouveau. Ces trois hommes, Courtepée, Griveau et LAGNEAU semblent avoir tenu les premiers rôles dans la gestion de la commune. À la même période, le frère de Brice LAGNEAU, Pierre LAGNEAU, est maire de la commune de Saint-Agnan (Nièvre).

• Juin 1808 : À l'occasion du remariage de Clément Griveau, maire de la commune de Saint-Léger-de-Fourches, Brice LAGNEAU apparaît à nouveau dans le registre d'état civil comme adjoint au maire. Il signe "Lagneau adjt". Sans doute l'était-il depuis déjà plusieurs années, peut-être depuis le retour de Courtépée.

• 26 juin 1829, Saint-Léger-de-Fourches : Brice LAGNEAU est toujours adjoint au maire de Saint-Léger lorsque son épouse Marcionne Naudin, âgée de 68 ans, s'éteint à leur domicile au Prétérit, un hameau de la commune.

• 30 juillet 1837, Saint-Léger-de-Fourches : C'est sous la qualité de "manouvrier" que Brice LAGNEAU est désigné dans son acte de décès, dressé le jour même de sa mort. Les deux déclarants sont un cabaretier de 30 ans et un instituteur, Joseph Barat, âgé de 28 ans. Le défunt était veuf de Marcionne Naudin.

Mise à jour : 23 janvier 2018

Sources
F-Ad21/ BMS Champeau-en-Morvan en ligne ; F-Ad21/ BMS Villargoix en ligne ; F-Ad21/ NMD Champeau-en-Morvan en ligne ; F-Ad58/ BMS Saint-Brisson en ligne ; F-Ad58/ BMS St-Brisson en ligne ; F-Ad58/ état civil en ligne

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