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Pour citer Muséfrem
LAFON, Pierre (1779-1850)
Autre(s) forme(s) du nom : LAFONT
LAFOND
Date(s) : 1779-10-16 / 1850-7-5
Issu d'une famille très modeste, l'enfant de chœur Pierre LAFON ne demeure pas cinq ans au chapitre de Brive, qu'il se voit obligé de le quitter dès le début de l'année 1790. Le jeune homme se forme rapidement au métier de tanneur, tout en sillonnant la France. Il reste toutefois attaché à sa ville d'origine dans laquelle il se marie et fonde une famille peu à peu devenue nombreuse.
• 16 octobre 1779, Brive : Pierre LAFON, fils de Jean Lafon, bedeau de la collégiale Saint-Martin, est baptisé dans cette même collégiale. Son "frère germain" Pierre est choisi comme parrain, alors que c'est une tante du côté de sa mère qui est désignée comme marraine. D'après un document rédigé plus tard par les chanoines du chapitre de Brive, les parents LAFON étaient "très pauvres".
• 1787, Brive : Un tableau des membres composant le bas chœur du chapitre de Brive, dressé en 1790, indique que Pierre LAFON est "entré au chapitre en 1787", sans plus de précision. C'est donc au cours de cette année-là que le jeune garçon, âgé d'environ 8 ans, est reçu au chapitre de St-Martin comme enfant de chœur, auprès du maître de musique Jean-Baptiste GIRON et de Jacques TOURON qui est quant à lui, chantre et musicien. Il est fort probable que son père Jean Lafon soit toujours bedeau de la Collégiale.
• 1788, Brive : Étienne LAVILLE devient à son tour enfant de chœur et retrouve Pierre LAFON au banc des servants de messe. 80 livres par an leur sont attribuées pour leur service à la collégiale St-Martin. Seuls les noms de ces deux jeunes garçons sont inscrits sur le tableau des effectifs du chapitre en 1790. L'on peut supposer que d'autres enfants, tel que SALLÉ, élargissaient les rangs du bas chœur, mais seulement pour les jours d'obligations religieuses, comme les dimanches et jours de fêtes solennelles. Le modeste chapitre n'avait peut-être pas les moyens suffisants pour former et rémunérer davantage de garçons et entretenir une véritable maîtrise.
• Fin janvier 1790, Brive : Les deux enfants de chœur se voient obligés de quitter le chapitre, car le maître de musique, épuisé par son travail "ininterrompu", décide de redonner vie à l'orgue de l'édifice laissé à l'abandon depuis de nombreuses années. Le motif de leur renvoi est lié au peu de moyens dont bénéficiait le chapitre, qui regrette "la modicité de leur revenus" qui "ne leur permît pas d'assurer" aux enfants de chœur "un sort avantageux pour l'avenir, soit en leur donnant un métier, soit en leur accordant une gratification proportionnée à leur service et à leur plus pressants besoins, soit autrement". On peut faire l'hypothèse que le chapitre, inquiet de son avenir immédiat, a saisi le prétexte du changement d'activité du maître de musique pour réduire ses frais de fonctionnement. Les deux garçons se trouvent donc licenciés dix mois avant la dissolution effective du chapitre.
• 1er février 1790, Brive : Le chapitre de Saint-Martin établit un certificat en faveur de Pierre LAFON. Les origines modestes du garçon sont rappelées, tout en soulignant que les parents sont "dignes de l'estime et de la protection publique par leur probité et leur civisme à toute épreuve". Les chanoines vantent "son exactitude à tous les offices, sa soumission pour ses supérieurs" qui semble avoir suscité l’intérêt de tous les membres du chapitre. Toutefois, le document ressemble mot pour mot à celui qui a été rédigé pour LAVILLE, ce qui interroge sur la créance qu'on doit lui apporter.
• 1791, Brive : Pierre LAFON fait une demande de secours au Comité ecclésiastique.
• 11 et 17 février 1791 : Le directoire du département de la Corrèze lui accorde 60 livres de gratification "pour apprendre un métier". Un sort équitable est ainsi réservé à tous les enfants de chœur de tous les districts de Corrèze.
• 2 mars 1798, Toulouse : D'après différents relevés Généanet, l'on peut suivre le parcours de Pierre LAFON grâce à des demandes de passeports dans diverses villes françaises. À la date indiquée, le jeune homme âgé de 19 ans est tanneur et se rend à Toulouse.
• 19 octobre 1805, Brive : Pierre LAFON, tanneur, épouse Jeanne Guédon également originaire de Brive. Sur l'acte de mariage, nulle précision n'est donnée quant à la profession maintenant exercée par son père. L'on sait en revanche les différents métiers des témoins : un cabaretier, un couratier et Pierre Lafon, son frère, est cordonnier.
• 12 novembre 1805, Brive : Né moins d'un mois après les noces, Jean est le premier enfant issu de l'union LAFON/Guedon. Les témoins sont des membres des deux familles, ce qui va se reproduire pour la plupart des naissances LAFON.
• 6 octobre 1807, Brive : Une petite Anne vient élargir le cercle familial.
• 14 janvier 1809, Brive : Jeanne Guedon et Pierre LAFON mettent au monde des jumeaux, Pierre et Antoine.
Le décès du second, Antoine, se produit quinze jours plus tard, le 1er février 1809, à Noailhac, petite commune située au sud-est de Brive, à environ trois heures de marche, où il avait très vraisemblablement été placé en nourrice.
• 8 mai 1810, Limoges : LAFON voyage jusqu'à Limoges, il est indiqué sur le passeport qu'il est "marchand tanneur".
• 17 juillet 1810, Brive : La famille du tanneur célèbre la naissance de Rose. Un an plus tard, la petite fille décède.
• 2 août 1813, Brive : Nouvelle naissance chez les Lafon, une petite Guillemette.
• 16 avril 1816, [Limousin] : Le tanneur se rend dans différents départements environnants.
• 5 juillet 1850, Brive : C'est dans sa ville natale que Pierre LAFON rend l'âme, il est alors âgé de 71 ans. L'acte d'état civil ne précise pas sa profession de tanneur, peut-être a t-il cessé son activité plusieurs années avant sa mort?
Mise à jour : 10 septembre 2017