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KETTENHOVEN, Pierre, (père) (1715-1789)
État civil
NOM : KETTENHOVEN     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Complément de nom : (père)
Autre(s) forme(s) du nom : KETTEN HOVEN
KETENHOVEN
KETTENHAVEN
KETTENHOFEN
QUETENOVE
Pier
Date(s) : 1715-4-22   / 1789-11-8 
Notes biographiques

Pierre KETTENHOVEN est originaire de Cologne. Si l'on ignore le début de sa carrière – qui semble avoir été, au moins un temps, parisienne –, on le voit en action, comme facteur d'orgues, de clavecins et d'autres instruments, dans la ville de Lyon et, plus longuement, à Mâcon, dans le sud de la Bourgogne.

• 22 avril 1715, Cologne [Allemagne] : Pierre KETTENHOVEN est baptisé à l'église paroissiale catholique Saint-Jean de Cologne. Il est fils de Fridericus Kettenhoven et de Susanna Schuller/Schueller, qui sont mariés depuis plus de dix ans (ils ont eu plusieurs enfants avant lui, dont un en 1705…). Ce baptême correspond bien à la filiation indiquée lors de son premier mariage, et par ailleurs est corroboré par le qualificatif "allemand" qui lui est donné en 1779. Son acte de décès, en 1789, le dit curieusement "natif de Strasbourg". Cette ville pourrait-elle avoir été le lieu d'une étape précoce de son itinéraire ?

• [1722-1732] : Aurait-il été enfant de chœur quelque part ? On l'ignore, de même que l'on ignore où il a suivi son apprentissage de facteur d'orgues et d'autres instruments de musique.

• 21 août 1745, Paris : En l'église Saint-Eustache, est célébré le mariage de Pierre KETTENHOVEN, fils de Frédéric Kettenhoven et de Suzanne 'Scheillers', avec Marie-Anne Boucher. Ce mariage n'étant actuellement connu que par le fichier Andriveau, aucun autre détail n'est disponible.

• 23 avril 1760, Mâcon [Saône-et-Loire] : Pierre KETTENHOVEN, "facteur d'orgues et clavessins, résidant en cette ville rue Montauban, veuf de Marie-Anne Bouchet", épouse Émilande Parize, domestique, orpheline d'un vigneron de la région de Chalon. On remarquera au fil des années suivantes beaucoup de variabilité tant sur le prénom que sur le nom de la jeune femme... Elle demeure aussi susdite rue Montauban, ce qui incite à soupçonner qu'elle pourrait être domestique chez son futur, mais ce n'est nullement précisé. Les mariés sont assistés de la mère de l'épouse, domiciliée à St-Jean de Chalon, "icy présente et qui l'autorise", deux menuisiers, un tailleur d'habits et le marguillier de la paroisse. Tout le monde signe, sauf la mère de l'épouse "pour ne sçavoir".
La veille, le 22 avril 1760, les parties avaient fait établir un contrat de mariage chez Puthod notaire. Cet acte, minimaliste, n'apporte aucune des précisions espérées. Les futurs "se sont promis et promettent prendre à vray mary et femme en loyal mariage" et apportent chacun la somme de 45 livres, "en quoy consistent tous leurs biens présents, provenant de leur épargne". Il paraît curieux qu'un facteur d'orgue et de clavecin  n'ait pas plus de réserve financière que cela...

• [1761-1763] : Les premiers enfants nés du couple KETTENHOVEN / Parize restent à découvrir.

• 27 juillet 1764, Mâcon : À partir de cette date, la famille est attestée sur la paroisse Saint-Pierre, où est baptisé Guillaume, né la veille. Il a pour parrain un oncle maternel, venu de Chalon, qui déclare ne savoir signer, ce qui confirme la distance sociale entre les KETTENHOVEN et les Paris / Parize. Le père de l'enfant est dit "facteur d'instruments". Il signe "Pierre Ketten hoven". L'enfant meurt quelques jours plus tard.

• 2 septembre 1765, Mâcon : En l'église Saint-Pierre est baptisée Marie-Magdelaine, née le jour-même, fille de Pierre KETTENHOVEN, "facteur d'instruments", et d'Anne-Émilienne Parisse, sa femme. Le parrain, Charles Thiébaut, est maître sculpteur. La marraine est une fille du parrain, sans doute très jeune puisqu'elle ne sait pas signer. Ce baptême illustre une nouvelle fois les liens entre les métiers de la musique et les métiers d'art.

• 15 mars 1766, Mâcon : Le chapitre de la cathédrale verse 9 livres "au sieur Pierre, facteur d’instruments de musique", pour avoir raccommodé le serpent pour la maîtrise (voir ci-après au 5 février 1772).

• 24 mai 1767, Mâcon : Toujours à Saint-Pierre est baptisé Antoine, né la veille, fils de Pierre KETTENHOVEN, "facteur d'instruments", et d'Émiliane Parisse, sa femme. Le parrain est Antoine BOISSELOT, "aussy facteur d'instruments", et la marraine Françoise Boisselot, femme de Claude Dubief, qui seule déclare ne savoir signer (c'est en fait une fille du parrain). Ce fils deviendra ultérieurement facteur d'instruments.

• [1768-1773] : Au vu du rythme tenu précédemment et ultérieurement, il manque à coup sûr ici quelques naissances d'enfants.

• 5 février 1772, Lyon : Pierre KETTENHOVEN fait publier une première annonce dans les Petites Affiches de Lyon, dans laquelle son patronyme se trouve omis ("Le sieur Pierre"…). Deux autres annonces, plus complètes, paraissent les 11 et 26 mars 1772, à chaque fois avec plus de détails Facteur d'orgues, de clavecins, épinettes, forte-piano, harpes à pédales, tympanons, serinettes, guitares, mandolines, vielles, il prenait régulièrement des abonnements à l'année pour l'accord des orgues et des clavecins, explique Léon Vallas (Un siècle de musique et de théâtre à Lyon, 1688-1789, 1932). Ses annonces précisent son adresse, "dans la rue de la Poulaillerie de Saint Nizier vis-à-vis de l'allée des Morts, au quatrième étage d'une maison neuve", et avertissent : "son écriteau est sur la porte". Même s'il énumère de nombreux types d'instruments différents, son fonds de commerce semble être essentiellement le clavecin : "On verra chez lui plusieurs beaux & bons clavessins au grand ravalement, & d'autres qu'il fabrique actuellement".

• 1er septembre 1774, 28 octobre 1775, 12 octobre 1776 et 31 mars 1778, Lyon : Quatre enfants Kettenhoven sont baptisés à Saint-Nizier, Joseph, Marguerite, Claudine et Laurent. Pierre KETTENHOVEN est dit une fois "faiseur d'instruments", une fois facteur d'orgues et deux fois facteur de clavecins. En 1776, il signe d'ailleurs "Ketten hoven facteur de clavecin". Les parrains et marraines sont successivement Joseph BENDER, musicien, et la femme d'un maître chandelier, un autre maître chandelier et l'épouse d'un maître charron, Antoine Stehly, maître ébéniste, et l'épouse d'un maître tapissier, Laurent BENDER, musicien, et l'épouse d'un maître tailleur d'habits.

• 1778, Lyon : Pierre KETTENHOVEN est chargé de l'entretien de l'orgue de l’Hôpital de la Charité.

• 11 septembre 1779, Mâcon : La famille KETTENHOVEN est revenue à Mâcon, où naît paroisse Saint-Pierre et le même jour est baptisé un petit Jean, "fils de sieur Pierre KETTENHOVEN, allemand, facteur de clavecin, et d'Amélie Parise, son épouse". L'acte spécifie "le père absent". Serait-il retourné travailler à Lyon ? Peut-être est-il simplement indisponible au moment de la cérémonie du baptême.

• 13 septembre 1780, Mâcon : Un nouveau fils également prénommé Jean est baptisé paroisse Saint-Pierre. On remarque que le père signe l'acte de baptême "Pier ketten hoven". Il est dit "facteur", sans plus de précision.

• 16 juin 1785 : Pierre KETTENHOVEN, est dit "facteur de clavessins à Mâcon" lorsque son fils Jean-Baptiste, décédé la veille à l'âge d'environ 5 ans et demi, est inhumé à Saint-Pierre. Il s'agit du fils né le 11 septembre 1779, qui avait en réalité, donc, 5 ans et dix mois.

• 23 juin 1786, Mâcon : Son fils Jean est reçu enfant de chœur à la collégiale Saint-Pierre, à la place de Benoît MORNAND, sorti de la maîtrise le jour même. Son acte de réception, inscrit dans le registre capitulaire, précise sa date de naissance, le 13 septembre 1780, et rappelle le métier de son père : "facteur".

• 8 novembre 1789, Mâcon : Pierre KETTENHOVEN, "facteur de clavessin, natif de Strasbourg" [sic], meurt paroisse Saint-Étienne, à l'âge de "75 ans" (en fait : 74 ans et demi).

1790, Mâcon : Son fils "Pierre QUETENOVE" est l'un des six enfants de chœur attestés à la collégiale Saint-Pierre, dont le maître est le jeune prêtre Charles CHATAIGNER. Il s'agit en réalité d'un lapsus de l'administratif ayant rempli les tableaux à destination du Comité ecclésiastique : ce fils se prénomme Jean (voir ci-dessus au 23 juin 1786). Les autres garçons présents à la maîtrise au même moment sont Bernard MÉZIAT, Jean-Baptiste SENAILLET, Claude-Étienne CHAMONARD, Antoine MOMIGNY et Claude RICHARD.

On ignore (actuellement) ce que Jean KETTENHOVEN est ensuite devenu.

Mise à jour : 15 mai 2021

Sources
Affiches de Lyon ; F-Ad71/ 3E 1648 ; F-Ad71/ BMS Mâcon, St-Pierre ; F-Ad71/ BMS Mâcon, St-Étienne ; F-Ad71/ G 216/2 ; F-Am Lyon/ BMS St-Nizier ; F-Am Lyon/ NMD Lyon ; F-Filae/ Fonds Andriveau ; Family Search ; J.-M. Baffert, "Orgues lyonnais avant 1800", 1992  ; L. Vallas, Un siècle de musique et de théâtre à Lyon, 1932

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