KETTENHOVEN, Antoine (1767-1821)

Fils d'un facteur d'orgues et de clavecins installé à Mâcon, Antoine KETTENHOVEN exerce, quant à lui, comme facteur de forte pianos dans la ville de Lyon.

• 24 mai 1767, Mâcon : À Saint-Pierre est baptisé Antoine, né la veille, 23 mai, fils de Pierre KETTENHOVEN, facteur d'instruments, et d'Émiliane Parisse, sa seconde épouse. Le parrain est Antoine BOISSELOT, "aussy facteur d'instruments", et la marraine Françoise Boisselot, femme de Claude Dubief, qui seule déclare ne savoir signer.

• Durant les années 1772 à 1778 environ, la famille vit à Lyon où son père exerce comme facteur d'orgues et de clavecins.
À partir de 1779, les parents sont à nouveau attestés à Mâcon, où ils donnent le jour à de nouveaux enfants. Antoine, qui a alors une douzaine d'années, est-il rentré au pays natal avec eux, ou bien est-il resté à Lyon ? Ses années de formation professionnelle restent dans l'ombre. A-t-il été enfant de chœur dans une maîtrise ? On peut supposer qu'il a plutôt été formé essentiellement par son père.

• 8 novembre 1789, Mâcon : Son père, Pierre KETTENHOVEN, "facteur de clavessin", meurt paroisse Saint-Étienne, à l'âge de 74 ans et demi. Rien dans son acte de décès n'indique si Antoine, qui a alors 22 ans, est présent ou non.

•  19 vendémiaire an VI (10 octobre 1797), Lyon : Antoine KETTENHOVEN épouse Jeanne Tourret, brodeuse de 18 ans, née à Lyon. L'acte de mariage rappelle que le marié est, lui, natif de la commune de Mâcon (S&L). Âgé de 30 ans, il exerce la profession de "facteur de forte piano", rue Clermont n°21, à Lyon. La mariée est une voisine puisqu'elle demeure, avec ses parents dans la même rue Clermont. Les témoins officiellement cités sont un frère et un oncle Tourret, tous deux dans le commerce, ainsi que deux amis [de l'époux ?], un quincailler et un chapelier de la rue Clermont. Mais les signatures révèlent aussi la présence d'un frère et d'une sœur KETTENHOVEN, Jean (celui qui est né le 13 septembre 1780 à Mâcon), et Claudine (née le 12 octobre 1776 à Lyon Saint-Nizier).
Quelques jours auparavant, le 13 vendémiaire, ils avaient établi leur contrat de mariage devant Robin, notaire à Lyon.

• 10 fructidor an VI (27 août 1798), Lyon : Accompagné de son beau-père marchand de parasols 19 rue Clermont, et d'un oncle de sa femme, mercier rue de l’hospice, le citoyen Antoine KETTENHOVEN, "facteur d’instruments, rue Clermont, n°21", déclare la naissance de son fils Jean, survenue la veille. Ce fils sera ultérieurement prénommé Jean-Jules (voir ci-après au 2 février 1818).

• 1802 à 1815, Lyon : Ils ont ensuite plusieurs enfants, parmi lesquels on a retrouvé Claudine, née le 22 prairial an X (11 juin 1802) et Anne-Marie, née le 2 septembre 1815. Dans les deux cas, Antoine KETTENHOVEN est dit "facteur d'instruments de musique", rue Clermont n°21 puis n°3 (déménagement ou simple changement de numérotation ?).

• 2 février 1818, Lyon : Accompagné d'un voisin cordonnier de la rue de Clermont, Antoine KETTENHOVEN, facteur de piano, déclare le décès, à l'âge de 19 ans, de son fils Jean-Jules KETTENHOVEN, "artiste musicien". Celui-ci représentait la troisième génération musicale repérée au sein de la famille KETTENHOVEN.

• 14 septembre 1820, Lyon : Sieur Antoine KETTENHOVEN, "facteur d'instruments", et dame Jeanne Tourret son épouse assistent au mariage de leur fille Claudine, née à Lyon le 22 prairial an X, demeurant avec ses père et mère rue Clermont, avec Jean-Baptiste Bonnot, un tailleur qui demeure aussi à Lyon, rue Lanterne, mais qui est originaire de Paray-le-Monial (S&L), où son père est "homme de confiance".

• 6 octobre 1821, Lyon : À trois heures du matin meurt le sieur Antoine KETTENHOVEN, âgé de 55 ans. L'acte de décès dressé le jour-même rappelle qu'il était né à Mâcon,  qu'il exerçait le métier de facteur de pianos, et qu'il demeurait à Lyon, rue St-Pierre n°2, époux de Jeanne-Marie Tourret.

Mise à jour : 21 avril 2021