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JÉLYOTTE (de), Pierre (1713-1797)
État civil
NOM : JÉLYOTTE (de)     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : JÉLIOTTE
GÉLIOTTE
JELIOTE
Date(s) : 1713-4-13  / 1797-10-12
Notes biographiques

Célèbre artiste lyrique du XVIIIe siècle et remarquable instrumentiste, Pierre de JÉLYOTTE figure dans la base Muséfrem car il fut formé à la musique comme enfant de chœur dans son Béarn natal avant d'accéder à la notoriété lorsqu'une fois adulte il gagna la capitale.

• 13 avril 1713, Lasseube [Pyrénées-atlantiques] : Pierre de JÉLYOTTE vient au monde dans cette paroisse située entre Oloron-Sainte-Marie et Pau. Il est le second enfant d'un négociant en laines, Joseph de Grichon, et de Magdeleine de Mauco. Le nom de Jéliote est emprunté à celui d'un domaine possédé par la famille.

• [Vers 1720-vers 1730] : Il est d'abord enfant de chœur à Lasseube, puis à la chapelle de Lestelle-Bétharram où il étudie le chant, la guitare, le clavecin, le violoncelle... probablement sous la direction d'un maître qui s'appelle DE TOURNÉ ou de l'organiste Jean DUBOÉ. Certaines biographies évoquent aussi le fait qu'il aurait été enfant de chœur à la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse, mais cela n'a pu être vérifié. Il y commence en revanche sa carrière.

• 21 mars 1731, Toulouse : Une lettre adressée à son oncle nous apprend qu'il a refusé les postes d'organiste que les chapitres de Dax et Oloron lui offraient.
• 1er septembre 1731, Toulouse : Pierre de JÉLYOTTE, haute-contre de la chapelle de Musique de la cathédrale, demande au chapitre la permission de s'absenter pour aller auprès de ses parents. Le chapitre lui donne son accord jusqu'à la saint Simon.

• Octobre 1733, Paris : Pierre de JÉLYOTTE aurait été remarqué par le Prince de Carignan, inspecteur général de l'Opéra. Il fait cet automne-là ses débuts à l'opéra dans le rôle de l'Amour d'Hippolyte et Aricie de Jean-Philippe RAMEAU.

• 1738, Paris : Pierre de JÉLYOTTE remplace Denis-François TRIBOU, en particulier dans Atys de LULLY, puis il enchaîne des rôles importants souvent avec la soprano Marie FEL, avec laquelle il chante dans Daphnie et Alvimare de Mondonville, sur un livret écrit en occitan. Ils tiendront les rôles de Colin et de Colette dans le Devin du village de Jean-Jacques Rousseau.

• 1745 : Selon le duc de Luynes, il est premier violon à la Chapelle.

• 4 avril 1745, Versailles : Pierre de JÉLYOTTE est nommé maître de guitare du roi. Plus tard, il devient premier violoncelliste du Théâtre des Petits Appartements de Madame de Pompadour.

• 27 novembre 1745, Versailles : Pierre de JÉLYOTTE crée le rôle d'Apollon dans Le Temple de la Gloire de RAMEAU, lors d'une fête donnée à Versailles. Louis Tocqué fit portrait de lui évoquant cette interprétation.

• 1746, Versailles : Il crée une comédie-ballet, Zeliska.

• 15 mars 1755, Paris : Pierre de JÉLYOTTE se retire de la scène de l'Opéra dans Castor et Pollux. Il continue toutefois de se produire fréquemment dans des soirées, notamment chez le prince de Conti, à la cour de Versailles et de Fontainebleau.

• 9 novembre 1765, Paris : C'est la dernière apparition de Pierre de JÉLYOTTE sur la scène parisienne, dans Erosine de BERTON.

• après 1765, Oloron [aujourd'hui Oloron-Sainte-Marie dans les Pyrénées-Atlantiques] : Pierre de JÉLYOTTE se retire dans son hôtel à Oloron, puis au château de Labat, propriété de ses neveux.

• 12 octobre 1797, Estos [Pyrénées-Atlantiques] : Pierre de JÉLYOTTE décède à l'âge de 84 ans

• • • Iconographie

• Louis Tocqué, Portrait de Pierre Jélyotte en Apollon, 1755, huile sur toile, Saint-Pétersbourg, musée de l’Ermitage (inv. no GE-5638).
• Louis Vigée, Portrait de Pierre Jélyotte en veste bleue, pastel, vente du 7 décembre 2005.
• Louis Vigée, Portrait de Pierre de Jélyotte, pastel, s.d. (source Gazette Drouot, 9, 6 mars 2020, p.130)
• Charles Antoine Coypel, Pierre Jélyotte dans le rôle de la nymphe Platée dans Platée ou Junon jalouse, Musée du Louvre. Voir.

Mise à jour : 3 novembre 2023

Sources
A. Pougin, Un ténor de l'Opéra au XVIIIe siècle..., 1905 ; Etat actuel de la Musique du roi, 1768 ; F-An/ O/1/622, n°23-25 ; F-An/ O/1/842, n°118 ; F-An/ Z/1a/487 ; F. Gétreau, "Tableaux de musique...", 2007 ; Mercure de France, juillet 1763 ; N. Dufourcq, La musique à la cour..., 1970 ; R. Machard, Les musiciens de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse…, 1973  ; http://www.musicologie.org

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