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HINGLAISE, Jean François (ca 1734-1796 ap.)

HINGLAISE, Jean François (ca 1734-1796 ap.)

État civil
NOM : HINGLAISE     Prénom(s) : Jean François     Sexe : M
Date(s) : 1734 ca  / 1796-1-7 ap.
Notes biographiques

Jean François HINGLAISE a débuté sa carrière comme maître d'école et chantre dans deux paroisses de la région de Marsal en Lorraine et ce n'est qu'à l'âge de 40 ans environ qu'il est recruté comme basse-contre par le chapitre de la cathédrale Saint-Étienne de Metz. Il reste à ce poste dix-sept années jusqu'à la suppression de la compagnie en 1790.

• [1734], très probablement à Haraucourt-sur-Seille, près de Marsal [Moselle] : Jean François HINGLAISE, fils de François, cultivateur, laboureur [1766] et Marie Poncin, vient au monde.

• Il épouse Marie Anne Moussard. Les registres paroissiaux numérisés ne débutent qu'en février 1765.

• 1766-1768, Haraucourt-sur-Seille, près de Marsal [Moselle] : Deux de leurs enfants sont baptisés, il s'agit d'Élisabeth (12 avril 1766) et  de Jean-Baptiste (27 juin 1767). Jean François HINGLAISE est alors régent d'école [et chantre] de la paroisse. Il reste en poste jusqu'au 18 avril 1768, date à laquelle un certificat de fin de service lui est accordé comme il le précise dans sa requête de 1791. La dernière mention de lui comme "habitant" [il est souvent présenté ainsi lorsqu'il signe au bas de nombreux actes de sépulture] est relevée à la date du 26 mars 1771, lorsque sa fille Élisabeth signe comme marraine.

• 1768-1773, Vic-sur-Seille [Moselle] : Il occupe un emploi similaire dans cette petite ville située à sept kilomètres de son précédent poste. La municipalité lui accorde un certificat de service daté du 25 juillet 1773.

• 16 juillet 1773, Metz : "Messieurs ont Reçû Déz cejourd'huy au nombre de leurs musiciens Basses Contre, jean françois hingtaize chantre Et Regent d'Ecole Venû de Vic Et qui a Chanté a L'Eglise avec Permission, aux mêmes appointemens Et traitemens desd. Basses-contre, a Charge qu Il Se fera Instruire Par Adam au chant Et a la musique" lit-on dans le registre capitulaire des chanoines de la cathédrale Saint-Étienne. La famille s'est déplacée de plus de 50 kilomètres vers le nord-ouest. Huit jours plus tard, "le Boursier a été autorisé sur son rapport de loger provisoirement la nouvelle basse contre re9ue dans la maison rue du haut Poirier qui n'est point occupée jusqu'à ce qu'il y ait une place dans le logement des musiciens".

• 18 avril 1774, Metz : Leur fils Charles est baptisé paroisse Saint-Victor. Son parrain est Charles TAULOIS musicien à la cathédrale et la marraine Barbe Mathieu, épouse de Jean-Baptiste François SORNET, musicien dans la même église. L'enfant meurt quelques jours plus tard.

• 21 septembre 1777, Metz : Jean-François HINGLAISE signe comme parrain de Jean-Pierre, fils d'un autre musicien de la cathédrale, Pierre MANGINOT.

• 27 février 1779, "Vûe la requête des srs Adam, Manginot et Hinglaise musiciens basses contre de l'Eglise, Messieurs ont bien voulu leur accorder ainsy qu'audit sr Simon l'ainé aussi basse contre une somme de cinquante livres a chacun par gratification pour cette fois dont leur sera délivré ordonnance sur Monsieur le Boursier lequel est autorisé a leur distribuer et répartir en outre une somme de dix neuf livres un sol qu'il a dit avoir en mains, provenant de la picquerie des chantres".

• 24 mai 1781, Metz : Le chapitre lui accorde une somme de 100 livres afin de pouvoir se soigner.

• 8 août 1781, Metz "[...] à la demande du fils D'inglaise L'un des chantres, Messieurs ont Bien voulû Luy Permettre de venir au chæur a Matines Et a vespres, En habit Laïc pour Exercer sa voix Et ce Sans aucun Engagement ni Retribution, Excepté les jours fêtes Et de dimanches". Il s'agit de François Laurent HINGLAISE.

• 14 mai 1782, Metz : Il signe au mariage de François Laurent, paroisse Saint-Simon, avec Anne Henrion. Son frère, Jean Nicolas Hinglaise,  laboureur et huilier à Château-Salins, s'est déplacé pour assister au mariage de son neveu.

• 28 janvier 1789, Metz : Le registre capitulaire révèle l'état d'esprit contestataire d'HINGLAISE. "Mondit le Grand Chantre ayant dit qu'il ne pouvoit s'empecher de deferer au chapitre les srs Hinglaise et Manginot, tous deux chantres de cette Eglise qui refuser de se conformer au ton qu'il avoit donné pour le chœur, malgré ses avertissemens reiterés; Messieurs l'ont prié de leur enjoindre de nouveau de s'y conformer desormais tres exactement sous peine d'etre renvoyés sur le champ en cas qu'ils y manquent".

• 1790Metz : Sous la direction de François Michel LAURET, maître de musique, exercent à la cathédrale les musiciens et chanteurs suivants : Jean François ADAM, basse taille, François BASTIEN, basse taille, Bernard Valérien BOURGOUIN basse taille, Thomas BOUSQUET haute contre, Nicolas GUÉDON basse taille, Jean François HINGLAISE, basse contrePierre MANGINOT basse contre, Joseph Ambroise Clément MASSON, basse taille, Antoine François MILLET haute taille récitante, Nicolas Louis SIMON basse taille récitante, Jean SIMON basse contre, et les instrumentistes Jean-Baptiste ANCEL serpent, Simon Pierre GILBERT basse continue et violoncelle, François GUIBERT serpent, Jean-Baptiste François SORNET basson. Le maître de musique éduque huit enfants de chœur qui sont Martin THOMAS, Jean Nicolas LAGRANGE, Nicolas MANGENOT, COMBRUSSEL, PILLOT, DORVAUX, Jean LONCHAMPS, Pierre MATHIEU. Enfin, à la tribune officie l'organiste Henri Dominique HERMENT. Jean François HINGLAISE perçoit annuellement 600 livres et le chapitre lui procure un logement.

• 15 juillet 1791, Metz : Le Directoire du département, lui accorde quatre cents livres de pension viagère.
 
• 22 octobre 1791, Metz : Le district examine sa pétition et les certificats octroyés par ses différents employeurs et décide "qu"il y a lieu d'accorder à l'exposant une retraite de 200# qui lui sera payée à compter du 1er janvier 1791, attendu que l'exposant jouissait d'un traitement de 600# non compris le logement estimé 80#".

• 7 mai 1792, Metz : A la suite d'une requête collective des chantres et musiciens de la cathédrale, le directoire du district "est d'avis qu'il y a lieu de leur accorder pour 1 année à compter de la st Jean prochaine la jouissance des logements qu'ils occupent à la charge de payer par chacun d'entre eux la somme de 40# par personne de loyer en deux termes égaux : 1/2 à Noël prochain et l'autre 1/2 à la st Jean suivante".

• 19 avril 1793, Metz : Suite à une nouvelle démarche, le conseil de la commune lui accorde un traitement annuel de 400# qui lui sera payé par trimestre "à la charge de faire état de ce qu'il a reçu en 91 et 92".

• 7 janvier 1796, Metz : Jean-François HINGLAISE, âgé de 63 ans, instituteur, demeurant place Saint-Étienne, veuf de Marie Anne Moussard, décédée en cette commune le 7 floréal dernier, se remarie avec Marie Barbe Collin, âgée de 47 ans, fille d 'un vigneron à Vallières.

Nous perdons ensuite sa trace. Il a quitté Metz. Peut-être est-il retourné à Vic-sur-Seille mais l'état-civil de cette commune n'est pas numérisé en ligne.

Mise à jour : 12 décembre 2020

Sources
Courriel René Depoutot, juin 2017 ; F-Ad57/ 18 J 43 ; F-Ad57/ 18J 43 ; F-Ad57/ 2G50 ; F-Ad57/ 2G52 (2MI 110/ 1) ; F-Ad57/ 2G53 (2MI 110/ 1)  ; F-Ad57/ 2G53 (2MI 111/ 1) ; F-Ad57/ 2G55 (2MI 113/ 1) ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E203 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E325/ 4 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E327/ 7 ; F-Ad57/ G 1797 ; F-AmMetz/ 1E/ a32 ; F-An/ DXIX/091/774/12/09

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