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HERMANN, Chrétien (ca 1765-1832)
État civil
NOM : HERMANN     Prénom(s) : Chrétien     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : HARMAND
HERMANT
HERMAN
HERMEN
HERMEND
HARMANN
ARMAND
ARMANT
Date(s) : 1765-9-9 ca  / 1832-12-31 
Notes biographiques

Même si son père malade reste l'organiste titulaire de la cathédrale de Metz en 1790,  c'est Chrétien HERMANN qui joue le plus souvent à la tribune. C'est lui qui est désigné en 1791 comme nouvel organiste de la paroisse épiscopale. Il conserve par la suite une activité musicale et donne des cours de musique. A sa mort au début de la Monarchie de Juillet, il touche encore les orgues d'une église de la ville, sans doute avec son fils. HERMANN fait partie d'une dynastie de musiciens et d'organistes mais contrairement à son père et à ses frères, il ne signe jamais "Herment " ou "Hermant".

• 9 septembre 1765, Metz : Chrétien, fils de Dominique Henry HERMENT, organiste de cette paroisse et de Marie Philippine Jeanne Fabrique demeurant rue de la Fontaine, vient au monde et il est baptisé le jour même paroisse Saint-Martin. Son parrain est Chrétien, fils de Maurice Tabouillot, receveur des consignations et intéressé dans les Affaires du Roi et sa marraine Marie Françoise, fille de Pierre Étienne Darlu de Roissy, intéressé dans les Affaires du Roi. Il est le frère de Jacques Joseph HERMENT et de Dominique Henry HERMENT.

• 31 janvier 1783, Metz : Chrétien Herment, fils d’Henry, organiste de la cathédrale, demeurant paroisse Saint-Martin, signe paroisse Saint-Victor comme parrain d'un enfant naturel, la marraine est sa mère Marie Jeanne Philippine Fabrique. Peut-être est-ce un indice de la présence dans la tribune aux côtés de son père.

• 2 décembre 1786, Metz : "Sur le Rapport de M. Le Maitre de fabrique, des Eclaircissemens qu'il avoit pris auprès  des gens de L'art Touchante La crainte que quelq'un de la compagnie avait Eû que Le fils du Sr. harmant, organiste de Cette Eglise, qui Le supplée Et touche les orgues Depuis Sa Maladie, n’occasionnant quelque Dérangement auxd. orgues qui avoient Beaucoup coûté a Reparer Et Remettre En Etat ; Messieurs, D'après ce Rapport, Et ce qui a Eté ajouté par Mond. sr. Le maitre de fabrique que le sr. dupont facteur, Est chargé de Leur accord Et de leur Entretien par Traité fait avec luy, ont arrêté de conserver Encore Le fils dud. sr. harmant Pendant quelque tems, En luy Recommandant de S'appliquer a Prendre le Ton Du chœur Et de ne Laisser monter Personne sur Lesd. orgues".

• 7 juillet 1787, Metz : "Messieurs sur le rapport et les observations de M. le maitre de fabrique, ont bien voulu consentir, en consideration des services et des infirmités du sr Hermant, organiste de cette Eglise, que son fils continue de le suppléer, et luy accorder les quatre cent cinquante livres de gages par luy demandés a compter de la st jean derniere, a charge suivant ses offres, qu'il ira incessamment a Paris pendant huit mois pour se perfectionner, et commettre un de ses freres, ou autre personne sûre pour toucher l'orgue en son absence".

• 16 janvier 1788, Metz : "Messieurs sur les representations du sr Chretien Herman, leur organiste, ont bien voulu luy accorder, a titre de gratification, une somme de cinquante livres, pour la presente année seulement a compte de Noel dernier" lit-on dans le registre capitulaire.

1790, Metz : Il est toujours en fonction aux côtés de son père à l'orgue de la cathédrale et sans doute à la paroisse Saint-Martin et dans les autres établissements où il tient la tribune.

• 28 mai 1791, Metz en l'église Saint-Arnoult, " [...] Présents MM. [noms de quinze prêtres et d'un secrétaire] assistés de MM. BoilevinCodelkaSornetGilbertMilet et Bourgouin, musiciens invités par le corps municipal pour juger les talens des candidats.[...] A l'instant Le corps Municipal a proclamé qu'il décernait les places d'organistes aux Nos suivans en commençant par les meilleurs, Nos 8.9.5.4. et 3. Le secrétaire et les deux officiers municipaux descendus de dessus les orgues ont déclaré que les candidats qui avaient concourru sous ces Nos étaient savoir sous le n°8, M. Alaise, cidevant organiste à St Martin, n°9, Harmand a la cathedrale, 5 Grandjean à st Livier, 4 Cayé à ste Segolêne, 3 Corrigeux à st Marcel. Ensuite le corps municipal cherchant à distribuer les places eu egard aux talens et aux convenances des domiciles des concurrens a arreté et proclamé à l'instant que M. Harmand fils aurait l'orgue de la paroisse du Centre [Épiscopale], M.Grandjean celui de la paroisse d'Outre mozelle, M. Corrigeux, celui de la paroisse de Moselle, M. Alaise celui de la paroisse de Seille et M. Caye celui de la paroisse d'Outre Seille, de quoi le présent procès". Le 31 mai suivant, la municipalité fixe les tâches et appointements des organistes. "Il y aura un organiste dans chaque paroisse. Il ne touchera point pendant l'administration des baptêmes et mariages et il accompagnera le chant dans les autres offices publics chantés. Il jouira d'un traitement de quatre cent cinquante livres au moyen duquel le souffleur sera à sa charge".

• 23 juin 1792, "Vu derechef la petition du sr Hermann organiste de la par. épiscopale tend. à augmenter son traitement...le directoire...considérant que le service des organistes des paroisses de cette ville est borné aux seuls jours de féries, que le service de celui de la paroisse du Centre est assujetti à des cérémonies éventuelles qui ne peuvent avoir lieu que dans cette paroisse, que son orgue beaucoup plus volumineux que ceux des autres paroisses et son méchanisme beaucoup plus multiplié le rend aussi beaucoup plus pénible à toucher et exige plus d'agents pr en faire mouvoir les soufflets, estime d'après ces considérations qu'il y a lieu d'augmenter le traitement de l'exposant de la somme de 350# à compter du trimestre d'avril".

• 9 février 1793, Metz : Chrétien HARMAN [sic], organiste, déclare le décès survenu la veille à dix heures du soir dans sa maison rue de la Fontaine de Marie Philippine Fabrique, femme du citoyen Henry HERMAN [sic]. Il signe "Chretien Hermann".

• 23 juin 1794, Plappeville, près de Metz : Musicien âgé de 28 ans, demeurant rue de la Fontaine, il  épouse Marie Françoise Destoquois, âgée de 25 ans, fille d'un ancien militaire. Il signe "Chretien Hermann".

• 1804-1827, Metz : Le conseil de fabrique nomme un nouvel organiste, Chrétien HERMANN qui remplaça Nicolas PARTY; son salaire passa de 200 à 330 francs entre 1804 et 1827. Le conseil lui reproche en 1819 de se faire trop souvent remplacer par son fils et de se permettre "de jouer des airs inconvenants". On discuta alors de son remplacement par "un organiste de Sierck qui est en même temps accordeur". Toutefois il resta en place jusqu'à son décès. L'orgue qui se trouvait dans l'église avant la Révolution ayant disparu, il a été remplacé en 1803 par l'orgue de l'ancienne abbaye de Clausen (région de Trèves), acheté pour 3 069 livres et remonté par Pierre GRANDJEAN.

• 1795-1807, Metz : On relève la naissance au moins de trois enfants. Il s'agit de Marie Henriette Eugénie (4 avril 1795), Jacques François Jérôme (1er mars 1802) et François Jérôme Adolphe (2 août 1807). Ce dernier meurt quelques semaine plus tard. Le couple réside toujours rue de la Fontaine. Chrétien est présenté comme musicien (1795), maître de musique (1802) et professeur de musique (1807).

• 4 mai 1817, Metz : Propriétaire demeurant rue de la Fontaine, il signe au mariage de leur fille avec un commerçant de la rue Bonne-Nouvelle, Étienne Cerson. Son frère Jacques Joseph HERMENT, également professeur de musique, signe également.

• 31 décembre 1832, Metz : Chrétien HARMANN, organiste, meurt à son domicile de la rue de la Poudrerie à trois heures de l'après-midi. Jacques François Jérôme, lui aussi organiste, meurt six mois plus tard.

Mise à jour : 2 juin 2021

Sources
Courriel René Depoutot, juin 2017 ; F-Ad57/ 18J 43 ; F-Ad57/ 2G55 (2MI 113/ 1) ; F-Ad57/ 9NUM/ 549ED/ GG 10 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E322/ 9 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E327/ 9 ; F-Am Metz/ 1E/ a19 ; F-Am Metz/ 1E/ a27 ; F-Am Metz/ 1E/ b ; F-Am Metz/ 1E/ b34 ; F-Am Metz/ 1E/ b340 ; F-Am Metz/ 1E/ b9 ; F-AmMetz/ 1D/ a 5 ; F-AmMetz/ 1E/ b340 ; Orgues de Lorraine, [...], tome 2, 1995  ; R. Depoutot, "Musique du chapitre…", 2002

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