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HENRIOT, Nicolas (1743-1794)
État civil
NOM : HENRIOT     Prénom(s) : Nicolas     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : HENROT
HANRIOT
Date(s) : 1743-8-25   / 1794-5-10
Notes biographiques

Fils d'un chantre de paroisse lorrain, Nicolas HENROT ou HENRIOT (1743-1794) exerce la profession de marchand cirier. En 1770 ou un peu avant, il débute une carrière musicale à la cathédrale de Metz [Moselle]. À l'image d'autres musiciens de sa province, il part ensuite pour l'Alsace. Après un bref passage à la cathédrale de Strasbourg [Bas-Rhin] en 1776, il s'installe à Wissembourg [même département], où il occupe le poste de premier chantre. Il semble avoir été opposé dès le début à la Constitution civile du clergé. Il est réintégré dans ses fonctions de chantre (paroissial) en 1791 sur la pression populaire, puis émigre vers 1793, abandonnant femme et enfants. Il trouve la mort dans des circonstances troubles près de la frontière franco-allemande en 1794.

• 25 août 1743, Metz [Moselle] : Nicolas HENROT, fils d'Henry HENROT, chantre et marguillier de la paroisse Saint-Étienne-le-Dépenné, et d'Élisabeth Nauroy, vient au monde. Il est baptisé le lendemain paroisse Saint-Étienne-le-Dépenné. Son parrain est Nicolas WATRIN, chantre et marguillier de la paroisse Saint-Maximin, sa marraine la femme de Nicolas CAMUS, chantre et marguillier de la paroisse Saint-Martin.

• 17 mai 1763, Metz : HENROT, marchand cirier, épouse paroisse Saint-Étienne-le-Dépenné Marie Anne Aubertin, fille de Dominique, entrepreneur et échevin de la paroisse en présence de Nicolas CAMUS, marchand cirier et chantre marguillier de la paroisse Saint-Martin ; il signe "N. Henrot", son père "Henry Henrot".

• 1766-avril 1770, Metz : Il réside paroisse Saint-Étienne-le-Dépenné et exerce toujours la profession de marchand cirier. Deux enfants sont baptisés, Nicolas Henry (23 décembre 1766) et Françoise (9 février 1768). Le 27 avril 1770, il signe pour la dernière fois dans le registre paroissial.

• 14 mai 1770, Metz : Nicolas HENROT, musicien à la cathédrale Saint-Étienne et marchand cirier signe au baptême de leur fille Marguerite paroisse Saint-Victor, sur le ressort de laquelle se trouve la maison des chantres où logent les musiciens de la cathédrale. On ne relève plus d'autres baptêmes par la suite.

• 19 avril 1776, Strasbourg [Bas-Rhin] : Le sieur HENRIOT est reçu chantre à la cathédrale Notre-Dame, avec un salaire annuel de 300 florins (soit 600 livres).
• Fin septembre ou début octobre 1776, Strasbourg : Il part volontairement.

• 22 septembre 1784, Novéant-sur-Moselle [Moselle] : Nicolas HENROT, "premier chantre musicien de l'église primicière de Weissembourg" [sic], veuf de Anne Marie Aubertin, signe au mariage de leur fille Élisabeth, âgée de 19 ans, avec François Martin LOYAUTÉ, chantre marguillier de la paroisse Saint-Étienne-le-Dépenné de Metz, fils mineur de Louis LOYAUTÉ, lui aussi chantre marguillier à la paroisse Saint-Eucaire de Metz.

• 1er mars 1788, Wissembourg [Bas-Rhin] : Barbe Henriot, fille de Nicolas HENRIOT, chantre de la collégiale du lieu, et de Gertrude Steinmeyer, vient au monde. Elle est baptisée le jour même paroisse Saint-Jean.

• [1790], Wissembourg : Nicolas HENRIOT et Guillaume WAGNER sont chantres du chapitre.

• 2 août 1791, Wissembourg : Face aux troubles suscités dans la ville par la nomination d'un évêque constitutionnel que la majorité des catholiques du lieu refusent de reconnaître, le pape ayant condamné la Constitution civile du clergé, et par la perte de majesté du culte due à la suppression du chapitre, le directoire du District ordonne, pour calmer les esprits, le réengagement des chantres Nicolas HENRIOT et Guillaume WAGNER, aux gages de 700 et 400 livres, et la nomination par l'administrateur de la cure de quatre enfants de chœur, avec un traitement annuel de 50 livres.
• 3 septembre 1791, Strasbourg : Le directoire du Département du Bas-Rhin valide toutes les dispositions prises par le directoire du District.

• Mars 1794 : Certains des meubles et effets personnels de Mme HENRIOT sont mis en vente au profit de la République. Elle est alors emprisonnée à Strasbourg sous prétexte de l'émigration de son mari, qu'elle nie.
• 10 mai 1794, Bruchsal [Bade-Wurtemberg, Allemagne] : Nicolas HENRIOT est "tué par les ennemis" (l'armée coalisée ?) d'après sa veuve, "dans les buissons près St Rémy".
• 4-9 septembre 1794, Wissembourg : Le directoire du District reconnaît que les effets de la veuve n'auraient pas dû être mis en vente et ordonne au receveur de l'agence nationale du canton de lui verser la somme de 255 livres 10 sols provenant de la vente de ses habits, indûment vendus avec les meubles et effets de son mari, émigré.

• 12 juin 1795, Wissembourg : Le directoire du District, "encore indécis" sur l'émigration du mari, reconnaît que même en cas d'émigration, les meubles auraient dû être laissés en jouissance provisoire à la veuve, suivant la loi des 31 octobre et 25 novembre 1792. Il estime qu'il y a lieu de considérer comme non avenue la vente des meubles et effets, de lui en faire la restitution et de lui en laisser la jouissance jusqu'à ce qu'il soit prononcé sur l'émigration ou non émigration du mari. 
• 6 août 1795, Strasbourg : Même s'il considère que "l'assassinat du mari de la pétitionnaire par les ennemis n'est pas prouvé", le directoire du Département arrête que la veuve sera remboursée par le receveur des domaines sur le pied et aux conditions des ventes des effets qui lui ont été confisqués.

• 31 janvier 1806, Wissembourg : Joseph Margraff, maçon, 27 ans, épouse Barbe Henriot, 17 ans, fille de Nicolas. On note que la mère du futur, Marie Françoise Margraff née Naab, est elle aussi décédée à Bruchsal, le 14 octobre 1795. Était-elle également émigrée ?
• 23 décembre 1806, Wissembourg : Gertrude Henriot, née Steinmeyer (ou Steininger ?), veuve de Nicolas HENRIOT, "vivant chanteur au cidevant chapitre de cette ville", décède en la maison du n° 9, quartier Bleu et Vert, à l'âge de 65 ans.

Mise à jour : 29 février 2020

Sources
A. Cl. Pfeiffer, La vie musicale dans les lieux de culte à Strasbourg..., 2014 ; F-Ad57/ 9NUM/ 519ED/ GG10 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E314/ 2 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E314/ 3 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E314/ 4 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E314/ 6 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E327/ 6 ; F-Ad67/ 1 L 1576 ; F-Ad67/ 1 L 505 ; F-Ad67/ 4 E 544/37 ; F-Ad67/ BMS Wissembourg ; F-Ad67/ G 3198 ; F-Ad67/ NMD Wissembourg ; F-Ad67/ Q 4429

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