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GUILLAUME, Louis (1758-1833)
État civil
NOM : GUILLAUME     Prénom(s) : Louis     Sexe : M
Date(s) : 1758-10-15   / 1833-4-8 
Notes biographiques

Louis GUILLAUME a reçu sa formation musicale à la maîtrise de la cathédrale de Bourges. Il a débuté sa carrière de maître de musique à la cathédrale de Troyes, et lorsque le chapitre berruyer cherche un nouveau maître à la suite du retrait d'Innocent DEMAHŸ, il revient au pays. Il est le maître en exercice en 1790. Il n'est alors âgé que de 32 ans, et nous ignorons ce qu'il devient pendant les trois décennies suivantes.

• 15 octobre 1758, Bourges : Né paroisse Saint-Outrillet, Louis GUILLAUME est fils de Charles Guillaume, "homme d'affaires", et de Marie Naudion. Son parrain est un maître perruquier. Sa marraine est sa "grande-mère", qui, fait remarquable, sait signer.

• 27 août 1766, Bourges : Louis GUILLAUME, âgé de 7 ans et 10 mois, est reçu enfant de chœur à la cathédrale. Il est le fils d'un "homme d'affaires" de Bourges.

• 8 janvier 1772, Bourges : Le nom de Louis GUILLAUME figure dans la liste des "pueri" établie à l'occasion du chapitre général de la cathédrale, c'est-à-dire qu'il y est enfant de chœur.

• 17 août 1778, Bourges : "Louis GUILLAUME, grand enfant de chœur est monté au chapitre et a représenté que son temps de service est expiré pour quoy il supplioit la compagnie de le mettre hors des aubes de luy accorder sa sortie et la rétribution ordinaire, sur quoy ayant délibéré nous avons ordonné que led. Louis GUILLAUME soit mis hors des aubes et qu'il luy soit payé par notre receveur entre les mains de M. Baucheron notre confère la somme de 150 livres, pour sa récompense entière accordée aux enfants de chœur qui ont servi pendant douze ans consécutifs notre église".

• 17 mai 1779, Bourges : Le chapitre mentionne son intérêt pour ce grand enfant de chœur qui, les jours de grandes fêtes, vient jouer de la contrebasse.

• 20 décembre 1783 : Il est ordonné prêtre du diocèse de Clermont.

• 9 mars 1784, Troyes : Les chanoines de la cathédrale, depuis longtemps en quête d'un maître de musique s'adressent à Louis GUILLAUME, bénéficier de la cathédrale de Bourges. Ce clerc, dont les lettres de prêtrise sont datées de Clermont (20 décembre 1783), est reçu maître de musique de l'Église de Troyes pour des émoluments comportant le logement - à la maîtrise - et 800 livres par an. Les obligations attachées à sa fonction exposées dans la conclusion capitulaire du 9 mars sont habituelles. Il instruira les enfants de chœur "sur les devoirs de la religion, sur les principes de la société, et toutes les obligations qu'ils auront a remplir a l'église". Le maître de musique "leur enseignera spécialement la musique vocale, et leur apprendra [...] a jouer de tous les instrumens..." dans lesquels il est "luy même instruit". Comme tous ses confrères, "il sera tenu de composer, ou autrement fournir toute la musique dont il pourra être besoin pour le service de [...] l'Église". Et, "pour toutes les pièces nouvelles qu'il fera exécuter de sa composition, ou autres, il sera fait des copies" que les chanoines directeurs de la maîtrise renfermeront avec soin.

• [fin 1784], Troyes : GUILLAUME est l'objet de reproches pour un manque de déférence envers le chapitre cathédral. 

• Été 1787, Troyes : Il s'absente durant l'été de 1787 et à son retour, il déclare que les chanoines de Bourges le réclament et qu'il accepte leurs conditions.
• 22 octobre 1787, Bourges : "Nous [le chapitre cathédral de Bourges] avons arrester de resilier le bail fait de la maîtrise des enfants de chœur de nostre église et que ledit sieur DEMAHY actuellement bailleste de ladite maîtrise sera averti par messieurs nos confrères chargés du gouvernement de cette maîtrise. Avons prié Mr Develard chanoine et chantre d’écrire au sieur GUILLAUME maître de musique à Troyes en Champagne pour lui offrir le bail de notre maîtrise des enfants de chœur".

• Janvier 1788, Bourges : Le nom de Louis GUILLAUME figure dans la liste des "vicaires accordati (Sainte-Catherine)" établie à l'occasion du chapitre général de la cathédrale.
• 19 mars 1788 : Il est pourvu d'une semi-prébende de la cathédrale.
• 21 mai 1788 : "Nous avons nommé le sieur DE LA HOUSSOYE, clerc tonsuré du diocèse d’Amiens, l’un des chantres habitués de notre église à la vicairie de Ste Catherine en place du sieur GUILLAUME, semi-prébendé et maître de musique de notre église" (délibération du chapitre cathédral). En novembre 1788, le chapitre règle les dernières sommes dues à Innocent DEMAHY en tant qu'ancien maître de musique.

• Janvier 1789, Bourges : Le nom de Louis GUILLAUME  figure dans la liste des semi-prébendés et des "vicaires accordati" de la cathédrale.
• 21 avril 1789 : Louis GUILLAUME "prêtre chanoine semi-prébendé de l'église métropolitaine", signe comme témoin dans un acte de la paroisse Notre-Dame du Fourchaud.

1790, Bourges : Louis GUILLAUME est un des 31 membres de la communauté des vicaires de la cathédrale de Bourges, ce qui lui donne droit annuellement à une portion de 116 livres. Il est prêtre, chanoine semi-prébendé et maître de musique, et le chapitre déclare lui verser un revenu de 1 084 lt. Il a sous sa responsabilité 12 enfants de chœur, qui ne sont plus que 11 lors de la dissolution du chapitre. Il conduit le chant des quatre "chanoines de résidence" et des sept autres semi-prébendés ainsi que des huit "vicaires de résidence" (les "choristes" Pierre SAINT-CLIVIER et Noël-Hilaire LECOMTE, les basses-contre Louis-François-Augustin DELAHOUSSOYE, Louis FAUQUEUX et Gabriel TARRAS-BERGON, le chanteur taille Louis-Joseph FONTAINE, ainsi que Jean JOUHANNET et Pierre AUROY dont on ignore la tessiture). Le corps de musique comprend aussi trois "habitués" :  Jean-Luc PAULINE, basse contre, Jean-Baptiste GENDRON et Denis CHENAULT, tous deux "serpents et musiciens". Il faut enfin mentionner la présence d'un organiste, qui au tout début de l'année 1790 est  Pierre VAUCORET, remplacé à partir d'avril par Jean-Baptiste BALAND.
• 15 octobre 1790 : Le nom de GUILLAUME figure dans le relevé des impositions ordinaires sur Messieurs de l'église de Bourges pour l'année 1790", à hauteur de 7 livres. Il réside dans la paroisse Saint-Pierre le Puellier.
• 8 novembre 1790 : Le chapitre cathédral de Bourges déclare qu'il est âgé de 32 ans. Son nom figure dans la liste des huit chanoines semi-prébendés dressée par le chapitre et dans celle de la communauté des vicaires reçus dans les ordres sacrés, recevant de ce fait une portion entière. Il déclare bénéficier d'un logement et d'un traitement du chapitre évalué à 1 000 livres.
• 7 décembre 1790 : Le chapitre cathédral déclare l'état de ses dépenses depuis le 1er janvier 1790. On y relève que le Sr GUILLAUME a reçu "les 5/6e de la nourriture des enfants de chœur, soit 1 458 livres" puis "la 6e portion de la nourriture des enfants de chœur", soit 291 lt.

• [Mars 1791] : L'administration procède à une estimation détaillée de ses revenus afin de fixer sa pension :

  • 1° comme semi-prébendé : 596 lt faisant avec 113 lt pour les ammanon : 709 lt
  • 2° comme titulaire d’une vicairie de St-Martin de Baucaire : 112 lt, déduction faite du 20e pour les réparations d’entretien
  • 3° comme ayant droit à une portion dans les revenus de la communauté des vicaires : 116 lt
  • 4° comme jouissant d’une des 20 portions de vicaire simple, pour droit d’assistance aux fondations toute l’année : 21 lt
  • 5° comme hebdomadier en sa qualité de semi prébendé : 4 lt
  • [ajouté plus tard] 6° ayant droit aux fondations de Saint-Étienne et de la Sainte Chapelle en qualité de maître de musique : 39 lt

Total : 1 004 lt. Conclusion : le traitement du réclamant doit être fixé à 1 002 lt.

• 27 avril 1791, Bourges : Il certifie avoir reçu 640 livres en 1790 et 200 livres en 1791, plus 120 livres reversés par Pierre LAURENT. Il reçoit 23 lt de surplus lui étant payé comme maître de musique.

• [Juillet 1791, Bourges] : Louis GUILLAUME adresse une supplique au directoire du district de Bourges dans laquelle il déclare que ses revenus étaient supérieurs à 2 000 livres. Le département lui a accordé 1 084 livres en lien avec son bénéfice, et il réclame le complément qu'il estime dû pour ses fonctions de maître de musique qui lui rapportaient également 1 000 livres, dont un logement qu'il estime à 250 livres. Il demande 400 livres de traitement à ce titre. Le 25 juillet 1791, le directoire examine sa demande. Le ton est réprobateur : "le Sr GUILLAUME doit se trouver magnifiquement traité d’avoir obtenu un traitement de 1 084 lt pour 30 mois seulement de service dans ladite église tandis que beaucoup de ses confrères qui ont plus de 20 ans de service en la même église n’ont pas atteint ce revenu". La nouvelle administration lui reproche également d'avoir spéculé sur les grains que le chapitre lui fournissait pour l'entretien des enfants de chœur. Elle estime que sa place de maître de musique n'étant pas "inamovible" (à vie), sa pension restera fixée à 1 084 livres, que le casuel des messes est déjà un complément de revenu, et que le directoire refuse de lui accorder l'augmentation qu'il réclame.

• Juillet et octobre 1792 : En qualité de bénéficier, il touche pour chaque trimestre 271 puis 250 livres de traitement.

• 15 février 1793 : GUILLAUME, musicien, demande en sa qualité de musicien de la ci-devant église cathédrale et en raison de la loi du 1er juin 1792 qu’il lui soit accordé une gratification. Le 7 juin 1793, un avis de l'administration statue qu’il n’y a pas lieu d'accueillir sa demande.

• Nous ignorons actuellement ce qu'il advint de lui entre 1793 et 1833.

• 7 avril 1833, Bourges : Louis GUILLAUME, "ancien chanoine de la métropole de Bourges", décède rue Saint-Bonnet, section Saint-Privé. C'est son neveu Louis, qui déclare le décès.

Mise à jour : 7 avril 2021

Sources
F-Ad10/G1314 ; F-Ad18/ 1 L 198 ; F-Ad18/ 1 L 632 ; F-Ad18/ 1 L 634 ; F-Ad18/ 1 L 635 ; F-Ad18/ 1 L 638 ; F-Ad18/ 1 L 830 ; F-Ad18/ 3 E 2517, vue 96/340 ; F-Ad18/ 8 G 143 ; F-Ad18/ 8 G 207 ; F-Ad18/ 8 G 209 ; F-Ad18/ BMS Bourges, Notre-Dame du Fourchaud ; F-Ad18/ BMS Bourges, St-Outrillet ; F-Ad18/ Q 279 ; F-Ad18/ Q 281 ; F. Lesure, Dictionnaire musical... 1999 ; M.-R. Renon, La Maîtrise de la cathédrale Saint-Étienne…, 1982 ; M.-R. Renon, La maîtrise de la cathédrale Saint-Étienne de Bourges..., 1982.  ; M.-R. Renon, La musique à la Sainte-Chapelle de Bourges [...], sd. ; PREVOST, histoire de la maitrise de la cath de Troyes, 1906 ; Th. de Brimont, M. de Puységur et l'église de Bourges pendant la Révolution…,1896

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