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GUEUDRY, Nicolas Jean, dit BELLEMARE (1725-1794)

GUEUDRY, Nicolas Jean, dit BELLEMARE (1725-1794)

État civil
NOM : GUEUDRY     Prénom(s) : Nicolas Jean     Sexe : M
Complément de nom : dit BELLEMARE
Autre(s) forme(s) du nom : GUDRY
GEUDRY
GENDRY
GUENDRY
GUEDRY
Date(s) : 1725-12-22   / 1794-6-16 
Notes biographiques

Originaire de Normandie, Nicolas Jean GUEUDRY, circule dans le royaume avant de se fixer dans une place stable. Après plusieurs postes à Rouen, puis Alençon, Moulins et une tentative à Autun, il est finalement reçu à Aurillac en 1763. Après que la construction du nouvel orgue de Saint-Géraud l'a poussé à reprendre brièvement du service à Moulins, il retrouve la tribune aurillacoise en 1779. Deux de ses filles ont épousé des musiciens du cru. Il est pensionné pendant la Révolution et s'éteint dans l'hôpital de la ville à l'âge de 69 ans.

• Nicolas GUEUDRY est né à Rouen le 22 décembre 1725 (paroisse Saint-Michel). Il est le fils de Jean Gueudry (décédé avant nov. 1746) et de Françoise Élisabeth Durieux. Il a pour parrain Nicolas Gueudry. Il a au moins deux frères nés avant lui : Jacques Henry (baptisé le 18 mai 1723 dans la même paroisse) et Jean Guillaume Élisabeth (né le 6 août 1724, ibid.).

• [1733 à 1743 environ], Rouen ? : On ignore où, dans quel cadre et quand il a reçu sa formation musicale. Comme ensuite il débute dans des églises de Rouen, il aurait pu avec vraisemblance être enfant de chœur dans la même ville.

• Entre 1744 et 1747, il est organiste dans différentes églises de Rouen : Saint-Vigor, Saint-Candé le Vieux, Saint-André (S. Lemagnen et P. Manneville [1997], p.537).

• 3 novembre 1746, Rouen : Paroisse Saint-Vincent, il épouse Honorée Claude Debuisson, qui pourrait être originaire d'Alençon.

• 1757-1758, Alençon : Il exerce comme organiste à Alençon (S. Lemagnen et P. Manneville [1997], p.537).

• 1758, Moulins [Allier] : GUEUDRY, dit Bellemare, claveciniste, reçoit 240 livres ; 300 livres, en 1761 et 6 septembre 1774, BELLEMARE, clavecin, touche 240 livres. Est-ce notre organiste ?

• 13 juin 1760, Moulins : Au baptême de sa fille Anne, Nicolas Jean GUEUDRY est dit organiste de la collégiale et ordinaire de l’Académie de Musique. La mère de l'enfant est ici nommée Honorée Claude Dubisson. L'Académie est dirigée alors par le maître de musique Charles Joseph TORLEZ.
En 1761, GUEUDRY reçoit 300 livres pour avoir joué au Concert.

On relève dans l'ouvrage de J. Gardien (L'orgue et les organistes en Bourgogne..., 1943) que le 3 août 1761, un organiste nommé GENDRY, "cy devant organiste à Alençon muni des certificats de deux fameux organistes du Royaume dont lecture a été ouye, offroit ses services pour occuper le poste d'organiste" à la cathédrale d'Autun. Il se déplace à Autun et reçoit "douze livres pour avoir touché de leur orgue a la grand messe et aux vespres de ce jour en par le chapitre lui rendant compte de lad. somme lors de son prochain compte, et ont delibéré qu'il ne seroit reçu aucun organiste que préalablement leur orgue ne soit mis en bon état".
Sans qu'on puisse affirmer qu'il s'agit bien de notre organiste, faute de prénom, cet épisode trouve sa place dans la chronologie de son parcours. Il pourrait cependant s'agir d'un parent.

• 20 janvier 1763, Aurillac : Nicolas GUEUDRY est reçu comme maître organiste à la collégiale Saint-Géraud, aux appointements de 500 livres. Il succède à Joseph FRANC. Selon les notes de son gendre, Jean-Baptiste LAKAIRIE, sa carrière aurait connu deux étapes à Aurillac, de 1763 à une date inconnue, puis de 1776 à la Révolution.

• 5 juillet 1768, Aurillac : Il signe un nouveau contrat pour une durée de neuf ans avec le chapitre collégial Saint-Géraud. Ses gages seront de 432 livres et 17 setiers de seigle annuellement.

• 24 septembre 1777, Moulins : Pendant la construction du nouvel orgue, Nicolas GUEUDRY "dit Bellemare" retourne à Moulins où il occupe la tribune de la collégiale Notre-Dame et reprend du service à l'Académie de musique. L'acte de baptême de sa fille Marie Magdeleine Adélaïde témoigne de ce séjour.
Le 6 septembre 1774, BELLEMARE était déjà présent à Moulins, au Concert, qui lui a versé 240 livres pour avoir tenu le clavecin. Signalons au passage que 230 km séparent Aurillac de Moulins, dont une large part de chemin difficile...

• Début 1780, Aurillac : GUEUDRY prend possession du nouvel orgue commandé sous l'abbatiat de Claude Mathias de Barral, au facteur d'orgues Joseph RABINY et réalisé par cet atelier.

• 18 janvier 1780, Aurillac : Sa fille Hélène épouse le musicien Joseph CRÉMONT, en présence d'Antoine CRÉMONT, et de Joseph RABINY. Le père signe "Gueudry dite Bellemare".

• 31 janvier 1784, Aurillac : Réunis dans l'auberge tenue par Jeanne Delcher, Nicolas Jean GUEUDRY, Joseph CRÉMONT et Antoine CRÉMONT dit Saint-Hilaire s'échauffent sur un prétexte théologique. Blessé au cours de la bagarre qui s'ensuit, l'organiste de Saint-Géraud porte plainte contre Antoine CRÉMONT, frère de son gendre et employé comme serpent dans la même église. Leurs relations semblent tendues si l'on en croit les témoins. Louis Armand BOUDERGUES et Jean-Baptiste ROUMIGNIÈRE assistent à la rixe et témoignent. Nous ignorons la suite donnée à l'affaire après la requête du procureur du roi convoquant les protagonistes le 24 février 1784.
Examiné par un maître chirurgien, trois semaines sont jugées nécessaires à son rétablissement après le coup de bâton qu'il a reçu à la tête. Il demeure alors chez Antoine Guittard.

• 1er mai 1787, Aurillac : Sa fille Christine épouse le musicien Jean-Baptiste LAKAIRIE, en présence de Joseph CRÉMONT.

1790, Aurillac : Nicolas GUEUDRY est toujours organiste du chapitre Saint-Géraud d'Aurillac. Il déclare avoir été organiste pendant 27 ans. Ses revenus sont de 500 livres par an et 15 setiers de seigle.

• 18 octobre 1791, Saint-Flour et 14 août 1792, Aurillac : Le mémoire présenté par Nicolas Jean GUEUDRY, organiste du chapitre Saint-Géraud d'Aurillac pour obtenir une pension est examiné par l'administration. Il a fourni un certificat de service d'environ 30 ans (3 novembre 1790). Ses revenus en 1790 étaient de 500 livres. Le directoire du Cantal lui accorde une pension de 200 lt.

• Janvier 1792, Aurillac : Nicolas GUEUDRY touche le quartier de sa pension (50 livres).
• 14 août 1792, Aurillac : Une délibération du directoire départemental porte son traitement à 400 livres.

• 28 prairial an II [16 juin 1794], Aurillac : Charles Vidal, prêtre et receveur économe de l'hôpital de la commune, et Balthazard Grador, pauvre dudit hôpital, déclarent le décès de Jean Nicolas GENDRY, ancien organiste, époux d'Honorée Claude Dubuisson, en le disant âgé de 72 ans, dans cet hôpital.

• 23 brumaire an XII [15 novembre 1803], Aurillac : Dans son journal, Lakairie déclare que le poste d'organiste a été attribué à son beau-frère Joseph Crémont, "initié à l'orgue par les leçons données par leur beau-père", c'est-à-dire Nicolas Jean Gueudry. On ignore quand ces leçons ont pu être données.

Mise à jour : 12 mai 2020

Sources
C. Demaison, Le temporel du chapitre Saint-Géraud d'Aurillac…, 1996 ; F-Ad03/ 2 Mi EC 196 29 ; F-Ad03/ état civil en ligne ; F-Ad15/ 1 B 1045 (1) ; F-Ad15/ 2 E 14 / 18,19 ; F-Ad15/ 4 G 8 ; F-Ad15/ 5 Mi 32/2, vue 235/382 ; F-Ad15/ 5 Mi 518/3 ; F-Ad15/ E DEP 1 500 (413) ; F-Ad15/ L 390, f°244v° ; F-Ad15/ L 478 ; F-Ad76/ 4 E 02195, vue 29/81 ; F-Ad76/ 4 E 2136, vue 57/206 ; F-Am Moulins/ n°400 ; F-AmMoulins/ n°380 (1) ; J. Gardien, L'orgue et les organistes en Bourgogne..., 1943. ; La Laurencie, La vie musicale...,1906

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