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GRUET, François Louis Adrien (1742-1804)
État civil
NOM : GRUET     Prénom(s) : François Louis Adrien     Sexe : M
Date(s) : 1742-9-10   / 1804-7-16 
Notes biographiques

Musicien né et probablement formé à Péronne [Somme], François Louis Adrien GRUET fait carrière comme haute-contre à la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais [Oise] de 1762 à 1793.

• 10 septembre 1742 : François Louis Adrien GRUET naît à Péronne [Somme] sur la paroisse Saint-Jean-Baptiste. Il est le fils de François, maître serrurier, et de Catherine Lescarcel.

• 13 décembre 1762, Beauvais [Oise] : Le chapitre de la cathédrale fait venir un musicien de Péronne qui propose ses services.
• 22 décembre 1762, Beauvais : GRUET est reçu à l'épreuve (jusqu'à Pâques) en la fonction de haute-contre à la cathédrale Saint-Pierre.

• 7 mars 1763, Beauvais : GRUET, musicien à l'épreuve, obtient un délai jusqu'à la fête de Pentecôte pour retrouver sa voix.

• 15 février 1767, Beauvais : François Louis Adrien GRUET est parrain de Jérôme Béatrice Desauty, fils de Jean DESAUTY, musicien de la cathédrale.

• 25 juillet 1769, Beauvais : Ses gages sont fixés à 600 livres par an.

• 12 janvier 1774, Beauvais : La compagnie accorde un congé à ce musicien qui s'absente pour aller chanter à la fête solennelle de l'église de Péronne.

• 12 mai 1775, Beauvais : Le chapitre lui accorde quatre jours de congé.

• 6 juillet 1780, Beauvais : GRUET obtient 9 jours de congé.

• 12 février 1782, Beauvais : François Louis Adrien GRUET, musicien de la cathédrale, épouse en la paroisse Saint-Sauveur Marguerite Bailly, fille d'un cabaretier, en présence de ses collègues VILLEMAR, MIGNON, HENRY et PORTEMER. C'est Balthazar FLESCHELLE qui célèbre le mariage. Le mari est domicilié paroisse Saint-Martin.
• 5 avril 1782, Beauvais : Il obtient un congé de 12 jours. 

• 1783-1784, Beauvais : Il touche 600 livres de gages et une gratification annuelle de 72 livres : 36 livres le 19 janvier, 36 autres le 21 juillet 1784.

• 20 avril 1784, Beauvais : Charles François Gruet, né la veille du mariage de François Louis Adrien GRUET, musicien de la cathédrale, et de Marguerite Bailly, est baptisé ; le parrain est Charles VILLEMAR, maître de pension, la marraine Marie Gabriel Noël, épouse de François Dupuis, maître de pension.

• 1785, Beauvais : Son traitement est versé par quartiers, à hauteur de 36 livres. Le paiement est effectué par le receveur du chapitre cathédrale sur décision du chapitre. Ainsi, pour l'année 1785, on trouve plusieurs traces de son traitement : le 19 janvier, il reçoit 36 livres de gratification de la part du receveur de l'église cathédrale de Beauvais comme musicien ; le 20 juillet, il reçoit à nouveau 36 livres "pour le second quartier de la gratification que ledit chapitre lui a accordé cette année".

1790, Beauvais : Âgé de 48 ans, en poste comme musicien dans la cathédrale Saint-Pierre depuis 28 ans, il touche 600 livres de gages et 16 minots de blé, ou 760 livres.
• 10 mai 1790, Beauvais : Il signe avec les autres musiciens de la cathédrale une pétition adressée au Comité ecclésiastique, dans laquelle ils font connaître leur inquiétude quant à leur avenir. 

• Janvier 1791, Beauvais : Le chapitre cesse ses fonctions. Ils ne prend plus en charge les musiciens qui continuent pourtant d'exercer et dont "l'espoir d'être conservé les a empêché de se placer ailleurs".

• 19 janvier 1791, Beauvais : Le directoire de Département de l'Oise prend acte du mémoire des musiciens de l'église cathédrale, tendant au paiement du mois et demi échu le 31 décembre 1790. Ils demandent leur traitement en argent, grain et manuel. Le montant se porte à 205 livres et 5 lots de blé en nature pour chacun d'entre eux. Le directoire délivre un mandat aux musiciens pour qu'ils touchent la somme de 2 377 livres 16 sous 11 deniers, "savoir 2 056 livres 14 sous 6 deniers pour le mois de décembre dernier, 140 livres 14 sous pour le manuel du mois de décembre et 280 livres 7 sous 6 deniers pour les 81 mines 5 pots de blé faisant partie desdites rétributions suivant l'appréciation des grains du premier marché d'après la saint Martin de la précédente année".
• 21 avril 1791, Beauvais : Le District propose un secours provisoire pour les gagistes qui étaient au service du chapitre de la cathédrale, en attendant la fixation définitive de leur pension ou gratification. Pour GRUET, il s'élève à 120 livres.
• 2 mai 1791, Beauvais : Le directoire du Département de l'Oise prend connaissance d'un "mémoire des musiciens et autres personnes employées pour le service divin et aux gages de la ci-devant cathédrale de Beauvais, tendant à être conservés dans leurs fonctions en ladite église, la principale du département de l'Oise et à toucher un traitement dont ils ont un extrême besoin pour leur subsistance et celle de leurs familles". Les officiers de la municipalité remarquent le zèle des musiciens et appuient leur requête. En conséquence, le directoire du Département ordonne de verser des acomptes aux musiciens sur les fonds de la fabrique de la cathédrale. GRUET, musicien, perçoit 120 livres.

• 1791-3 décembre 1793, Beauvais : GRUET reste musicien de la cathédrale. Il touche 500 livres par an.

• Août 1792, Beauvais : Il sert dans la Garde nationale avec les autres musiciens de la cathédrale. Il prête serment "de maintenir la liberté et l'égalité ou de mourir en les défendant".
• 8 août 1792, Beauvais : Les musiciens Fulgence NOËL, Jean-Baptiste QUIGNON, Charles VILLEMAR, François GRUET, Nicolas BRUYANT, Louis Jacques BOCQUET et Jean SAUTY demandent à bénéficier de la loi du premier juillet 1792. Tous pensent avoir droit à une pension de 400 livres, soit parce qu'ils ont atteint l'âge de 60 ans avec au moins 20 années service, soit parce qu'ils servent l'Église depuis au moins 30 ans.
• 3 novembre 1792, Beauvais : Le directoire du District rejette leur requête, car ils ont conservé leur emploi à la cathédrale. Si jamais ils en étaient destitués, ils seraient fondés à la renouveler.

• [Avant le 26 décembre 1793] : Dans une pétition à la municipalité, les musiciens de la ci-devant cathédrale de Beauvais demandent à toucher le dernier trimestre de 1793. La municipalité est d'avis qu'ils doivent être payés jusqu'au 15 nivôse, date d'expiration du dernier trimestre, attendu "la modicité de leur fortune et la perte de leur état".
• 6 nivôse an II (26 décembre 1793), Beauvais : Le District approuve leur démarche.
• 25 nivôse an II (14 janvier 1794), Beauvais : Le directoire du Département arrête que les musiciens toucheront l'intégralité de leur trimestre, à l'effet de quoi il sera dressé par la municipalité un bordereau des sommes dues à chacun sur les fonds de la fabrique.
• 21 pluviôse an II (9 février 1794), Beauvais : Avec ses collègues musiciens de la cathédrale, il dépose une pétition à la municipalité pour réclamer une pension, conformément aux décrets des 23 et 24 juin 1792. Ils se disent privés de ressources et menacés par la faim depuis la fermeture de la cathédrale qui les employait.
• 22 pluviôse an II, Beauvais : La municipalité les soutient dans leur démarche et transmet leur requête au District.
• 29 ventôse an II (19 mars 1794), Beauvais : Un bordereau des sommes dues aux musiciens est établi et certifié véritable par la municipalité indique qu'il est dû 125 livres à GRUET pour le trimestre d'octobre 1793. Le même jour, le District arrête que le traitement dû aux musiciens de la ci-devant cathédrale Saint-Pierre est à la charge de la Nation depuis le 10 vendémiaire (premier octobre) jusqu'au jour de publication à Beauvais de la loi du 13 brumaire an II, c'est-à-dire le 13 frimaire (3 décembre 1793). Les musiciens toucheront donc seulement 63 jours de leur traitement à raison de 500 livres par an, soit, pour GRUET, la somme de 88 livres 8 sols 9 deniers au lieu de celle de 125 livres. Le Département homologue l'avis du District.
• 26 germinal an II (15 avril 1794), Beauvais : Le directoire du District estime, au vu des pièces produites, qu'une pension de 200 livres doit lui être versée.
• 4 floréal an II (23 avril 1794), Beauvais : Le directoire du Département de l'Oise confirme l'avis du District.

• 1803, Beauvais : Il est chantre de la paroisse Saint-Étienne, tout comme son camarade DESAUTY.

• 27 messidor an XII (16 juillet 1804), Beauvais : Son collègue Pierre PORTEMER, 52 ans, annonce son décès à son domicile, rue du Petit Terrain. GRUET est qualifié de pensionnaire de l'État, âgé de 62 ans, époux de Marie Marguerite Bailly.

Mise à jour : 2 novembre 2018

Sources
F-Ad60/ 1 LP 512/1 ; F-Ad60/ 1LP 102/19 ; F-Ad60/ 1Q2/54 ; F-Ad60/ 1Q2/575 ; F-Ad60/ 2GP621/12  ; F-Ad60/ 2LP 1124 ; F-Ad60/ 2LP 1126 ; F-Ad60/ 3E57/ 2 ; F-Ad60/ 5MI 145 ; F-Ad60/ 5MI 163 ; F-Ad60/ 5MI145 ; F-Ad60/ G 1318 ; F-Ad60/ G 2474 ; F-Ad60/ G 2475 ; F-Ad60/ G 2476 ; F-Ad60/ G 2477 ; F-Ad60/ G 2478 ; F-Ad60/ G 2479 ; F-Ad60/ G 2480 ; F-Ad60/ G 2481 ; F-Ad60/ G 2764 ; F-Ad60/ G 2765 ; F-Ad60/ G 2780 ; F-An/ DXIX/054/138/20 - F-An/ DXIX/099/138/17

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