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GRISON, [François], Étienne, "Fils" (1776-1807 ap.)

GRISON, [François], Étienne, "Fils" (1776-1807 ap.)

État civil
NOM : GRISON     Prénom(s) : [François], Étienne     Sexe : M
Complément de nom : "Fils"
Autre(s) forme(s) du nom : GRISONS
GRISSON
GRIFFON
Date(s) : 1776-5-27   / 1807-11-23 ap.
Notes biographiques

[François] Étienne GRISON, fils du psalteur [Marin] Étienne GRISON, est grand enfant de chœur au service du chapitre de la collégiale royale Saint-Martin de 1788 à sa fermeture en 1790. La famille est originaire du Haut-Maine et s'est installée tardivement à Angers laissant poindre une itinérance qui reste à cerner. Si Étienne  GRISON père et fils chantent ensemble au chapitre Saint-Martin, ils exercent aussi le même métier de tisserand. Les gages du fils sont intégrés à ceux du père. Ils sont de 100 lt, soit ceux d'un grand enfant de chœur.

• 28 mai 1776, Fresnay-sur-Sarthe [Sarthe] : François Étienne  né le jour précédent est baptisé en l'église paroissiale. Son père Marin [Étienne] GRISON est alors marchand. Il est vraisemblable qu'il exerce déjà comme psalteur ou chantre de village sans que cela soit explicite. Sa mère Catherine Pillu est originaire de Ginai diocèse de Sées [Orne], ce qui est inexacte car elle a été baptisée à Méheudin non loin de Sées [Orne]. Parrain et marraine signent l'acte avec le père.

• 1789-1790, Angers : GRISON fils est au service du chapitre. Il a été reçu en même temps que son père.
• 19 novembre 1789, Angers : Étienne GRISON fils est reçu grand enfant de chœur. Il est appointé de 100 lt annuelles. Une étude de Jacques Maillard, historien de l'Anjou, met l'accent entre autres sur la fonction des grands enfants de chœur de Saint-Martin qui peut se résumer ainsi.

Initialement le sacriste avait la responsabilité, comme collégiale Saint-Pierre, de deux enfants de chœur recrutés entre 6 et 9 ans et ce jusqu’à une douzaine d’années. En mars 1769, le chapitre acte de la suppression de ces deux enfants qu’il est dans l’incapacité d’éduquer. L’organisation est modifiée au profit de deux grands enfants de chœur, déjà formés qui perçoivent 100 lt/an. En contrepartie ils assistent à tous les offices, et tous les jours après les complies « il est d’usage que les deux enfants de chœur chantent seuls les litanies de la Très Sainte Vierge » devant un des autels de l’église. Le matin, après Laudes, ils chantent l’Ave Maria au bas de l’église. Ils participent aux fêtes, processions ainsi qu’à celle du Saint-Sacrement dite « Grand Sacre » procession générale aussi fastueuse que célèbre à Angers. À leur sortie du chapitre le chapitre prend en charge leur apprentissage. Deux petits enfants de chœur en service lors des dimanches et fêtes seulement sont rétribués 12 lt par an.

 • En 1790, le corps musical de la collégiale Saint-Martin d’Angers est composé d’un organiste, Nicolas BAUDOUIN,  de deux sous-chantres, les Sieurs Jean BOUSSION et Thomas CESBRON (également sacriste), de quatre psalteurs Jacques LALLEMAND, René FETUÉtienne GRISON, Jean BOUSSION et du serpent Jean BEURIER. Pierre Jouillet est sacriste et sonneur. Deux petits enfants de chœur placés sous l’autorité de psalteurs complètent cet effectif, à savoir Jean CHAILLERIE et François MURZEAU ainsi que LEFORT et GRISONS grands enfants de chœur placés sous l'autorité du sous-chantre BOUSSION.

• Après 1790, GRISON fils, qui n'a que 14 ans, n'est plus mentionné jusqu'à son mariage. Il est vraisemblable qu'il a parfait son apprentissage de tisserand. Pour sa part, son père reste actif comme chantre à la paroisse [constitutionnelle] de La Trinité jusqu'en 1793 avant de se consacrer à son métier de tisserand.

• 2 Frimaire An XII [24 novembre 1803], Chalonnes-sur-Loire [M&L] : François Étienne GRISON, 27 ans, tisserand demeurant à Chalonnes, épouse Jeanne Buthier, 34 ans originaire de La Jumellière[M&L], fille d'un charpentier veuf. Parmi les témoins figure un dénommé Renou, horloger, personnage dont le parcours intrigue. L'archiviste Célestin Port rappelle son parcours, curé constitutionnel en mai 1791 qui déposa ses lettres de prêtise, fut capitaine de chasseur, auteur d’un hymne à l’Être suprême, se maria et devint horloger. La relation amicale entre GRISON et Renou n'est peut-être pas si anodine puisque les deux hommes ont participé au chant cultuel sous l'Ancien Régime. Elle interroge également sur la pratique cantorale à Chalonnes tant avant qu'après le Concordat. Pour mémoire Chalonnes est une bourgade dont le passé religieux est lié tant à Saint-Maurille qu'à l'abbaye Saint-Serge d'Angers ou à l'abbaye de Marmoutiers qu'aux évêques d'Anjou.  Le chantre Julien MARTIN en exercice en 1790 y est répertorié à l'église paroissiale Saint-Maurille.

• 18 Vendémiaire An XIII [30 septembre 1804], Chalonnes : La naissance d'Étienne François Grison est déclarée par son grand-père Marin Étienne GRISON tisserand d'Angers ainsi que par Denis Jacques Renou horloger et ami du père de l'enfant demeurant à Chalonnes. Le père semble absent.

• 16 mars 1807, Chalonnes : Jeanne Butier, femme de François Étienne GRISON décède à 38 ans. La déclaration est faite le lendemain par son frère demeurant à La Jumellière [M&L], tailleur d'habits, et par un ami Pierre Morineau tisserand. Seul ce dernier signe l'acte.

• 23 novembre 1807, Chalonnes : François Étienne GRISON, 31 ans, après un bref veuvage se remarie en présence et avec le consentement de son père, avec Marie Louise Robin, 38 ans, couturière native de Chalonnes. La profession de son père illustre la vie des bords de Loire : "Pierre Robin, voiturier par eau [est] décédé dans ses bateaux à l’atteriage de La Prée de la Savate, paroisse de La Trinité, le 6 Germinal An II de la République" . La mère de Marie Robin est également défunte depuis 1774 soit cinq ans après la naissance de sa fille.
• Ce remariage est le dernier signe laissé par l'ex enfant de chœur de la collégiale Saint-Martin d'Angers. Il ne semble assister ni au mariage de sa sœur cadette en 1818 ni à l'inhumation de son père la même année. Les registres d'état civil de Chalonnes deviennent taiseux après 1807 laissant dans l'expectative au moins pour un temps.

Mise à jour : 26 avril 2019

Sources
F-Ad49/ 1 Q 1173 ; F-Ad49/ G 1014 ; F-Ad49/ NMD Chalonnes ; F-Ad49/ NMD Chalonnes-sur-Loire ; F-Ad72/ BMS Fresnay-sur-Sarthe

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