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GRAILLOT, Denis (1738-1807)
État civil
NOM : GRAILLOT     Prénom(s) : Denis     Sexe : M
Date(s) : 1738-1-14  / 1807-8-16
Notes biographiques

En 1790, le sieur GRAILLOT "sert de chantre" au couvent des Dominicains et à partir du 1er juillet chante également à la petite collégiale de La Chapelle-aux-Riches de Dijon. On l'entrevoit peu après chantant à l'église Notre-Dame. Enquête menée, il s'agit de Denis GRAILLOT, successivement cordonnier et commis à la mairie de Dijon.

• 14 janvier 1738, Gemeaux [Côte-d'Or] : Le curé Arnoux baptise Denis GRAILLOT, né le jour même, fils de Noël Graillot vigneron à Gemeaux, et de Marguerite Moreau. Le parrain et la marraine sont tous deux des enfants de vignerons, ce qui n'est pas étonnant, Gemeaux étant situé dans un terroir alors essentiellement viticole (on est ici à quelques km d'Is-sur-Tille, et à une vingtaine de km au nord de Dijon)
Placée sous le vocable de l'Assomption de la Vierge, l'église (XIIIe-XVe siècles) est située sur une petite butte et domine le village. L'acte de baptême de l'enfant est signé par Augustin Desgré, le recteur d’école. C'est peut-être lui qui quelques années plus tard a initié le petit Denis GRAILLOT au chant d'église.

• 7 janvier 1766, Gemeaux : Denis GRAILLOT, cordonnier à Gemeaux, se marie avec Anne Simonnet, fille d'un manouvrier décédé. Les mariés sont entourés de vignerons...

• L'enquête reste à mener pour comprendre le passage du village à la grande ville et de la cordonnerie au chant d'Église (encore que, plus vraisemblablement, les deux activités ont du cohabiter aussi à Dijon…).

• 1er mai 1790, Dijon : Les Dominicains versent 52 livres "au sieur GRAILLOT nous servant de chantre pour 7 mois". Rien ne permet de savoir depuis quand Denis GRAILLOT chantait au "couvent des Jacobins". Le registre de comptes ajoute : "Il a été remercié". Il en va de même pour GENDARME, le joueur de serpent, et pour le bedeau, le sieur Simon. Les moines, conscients de la fin prochaine de leur couvent, licencient leur personnel à gages. En revanche, les honoraires de l'organiste, Louis CAMUS, qui a un contrat plus solide, continuent à courir.
• 1er juillet 1790 : Étienne GRAVIGNARD, qui jusqu'alors chantait à la petite collégiale de La Chapelle-aux-Riches, rue de la Chapelotte [aujourd'hui rue Berbizey], est sans doute trop malade pour continuer son service (il mourra le 12 juillet). C'est le sieur GRAILLOT qui est engagé pour le remplacer. À compter de cette date, GRAILLOT se joint donc à l'autre chantre, CHEVALIER, au pied de l'aigle "en bois, bronze, sur un pied de pierre polie" décrit dans l'inventaire du même mois de juillet 1790.
Les deux chantres poursuivent leur service jusqu'au 6 janvier 1791, date à laquelle leur année pour l'un ou demi-année 1790 pour l'autre leur est payée et les comptes sont clos. GRAILLOT signe sa quittance de gages d'une signature énergique et bien caractérisée.

• 11 juillet 1791, Dijon : Les comptes de la fabrique paroissiale de Notre-Dame de Dijon indiquent à cette date le versement d'une somme de 75 livres "à CHEVALLIER et GRAILLOT chantres pour le quartier de leurs gages échu le 1er [juillet 1791]". En sus, Graillot reçoit 11 livres "pour soutane".
Des chantres étaient régulièrement appointés (100 livres / an) antérieurement, sans que leurs noms apparaissent dans les comptes ou les délibérations de la fabrique de Notre-Dame. Était-ce déjà ces deux hommes ? Ou bien viennent-ils seulement d'être embauchés ? Le fait qu'il faille payer une soutane à Graillot pourrait le suggérer, mais ce n'est pas certain (dans quelle tenue chantait-il à La-Chapelle-aux-Riches ?)
Au même moment, l'organiste de Notre-Dame est Antoinette DUPLUS-CAMUS et le maître des enfants de chœur est le prêtre vicaire RIAMBOURG. La paroisse rémunère aussi un suisse.

• 8 vendémiaire V (29 septembre 1796), Dijon : Sa signature en bas de l'acte de mariage de son neveu Jean, huilier à Dijon, révèle sans doute possible que le chantre de La Chapelle-aux-Riches se prénomme Denis. Denis GRAILLOT est le premier témoin cité car le père du marié étant décédé antérieurement, c'est lui qui représente la famille du futur. Il est dit "commis" et deux autres témoins le sont aussi (Joseph Lebrun et Denis Garreau). Il s'agit vraisemblablement d'employés communaux, en tout cas c'est l'état professionnel qui sera ultérieurement donné à Denis GRAILLOT.

• 16 août 1807, Dijon : Denis GRAILLOT, âgé de 69 ans, "ancien commis à la mairie de Dijon", demeurant à Dijon, né à Gemeaux le 14 janvier 1738 et marié à Anne Simonnet, décède à l'hôpital général à cinq heures du matin.

Mise à jour : 5 août 2018

Sources
F-Ad21/ 1Q 746 ; F-Ad21/ 1Q 833 ; F-Ad21/ BMS Gemeaux en ligne ; F-Ad21/ G sup 24/46 ; F-Ad21/ NMD Dijon en ligne

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