GOUGUÉ, Jacques (1774-1792 ap.)

Nous ignorons tout de la vie ultérieure de Jacques GOUGUÉ, qui était en poste comme enfant de chœur en 1790 à la collégiale Saint-Austrégésile, à Saint-Outrille, près de Graçay dans le Berry.

• 20 novembre 1774, Graçay [Cher] : Né le jour-même, Jacques GOUGUÉ est baptisé à Notre-Dame. Son père, Jacques Gougué, est cordonnier, sa mère se nomme Catherine Léger. L'enfant reçoit pour parrain un cousin laboureur de la paroisse de Saint-Outril et pour marraine une tante, épouse d'un boulanger de la paroisse Notre-Dame.

• Début 1783, Saint-Outrille [Cher] : Jacques GOUGUÉ est reçu enfant de chœur de la collégiale Saint-Austrégésile, située tout près de Graçay, dont elle est séparée par le Pozon, un affluent du Cher. Les registres capitulaires de cet établissement semblent perdus, mais la période de réception du jeune garçon est indiquée dans un certificat que lui délivrent les ci-devant chanoines en août 1792 ("certifions que Jacques GOUGUÉ s’est acquitté avec exactitude depuis le commencement de l’année 1783 des fonctions d’enfant de cœur en notre église jusqu’au mois de décembre 1790, moment de cessation de tous offices en notre église"). Ils délivrent le même certificat, mot à mot, à Joseph TREFAULT qui a deux ans et deux mois de moins que lui, ce qui conduit à s'interroger sur la véracité de leurs affirmations. Néanmoins être reçu enfant de chœur à huit ans et deux ou trois mois correspond à une tranche d'âge vraisemblable.

• 1790, Saint-Outrille : Jacques GOUGUÉ est toujours enfant de chœur de la collégiale Saint-Austrégésile, qu'il sert depuis sept ans. L'autre enfant de chœur du chapitre est toujours Joseph TREFAULT. Tous deux sont instruits par Julien CHARON, semi-prébendé, chantre et organiste, qui est chargé de leur "apprendre à lire, chanter et mettre en état de servir aux offices divins". Le chapitre de Saint-Outrille entretient trois autres semi-prébendés chargés du chant, Jacques AUBINEAU, Jean-Baptiste DEHAULLON, et Jean JOUANNIN.

• 27 mai 1791 : Le directoire du district de Vierzon octroie au jeune homme un secours de 24 livres.

• Août 1792 : Jacques GOUGUÉ dépose une nouvelle demande de gratification, fondée sur les usages de l'ancien chapitre car, précédemment, "à la sortie du dit chapitre, les enfans de chœur recevaient 60 livres de gratification", ce que confirme le certificat délivré par les ci-devant chanoines de Saint-Outrille-les-Graçay le 22 août 1792.
En octobre 1792, l'administration lui accorde 36 livres pour solde de ce qui lui est dû en complément des 24 livres déjà reçues.

Après quoi, on perd sa trace ...

Mise à jour : 10 juin 2020