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GODFRIN, Pierre Antoine Jean-Baptiste (ca 1713-1796)

GODFRIN, Pierre Antoine Jean-Baptiste (ca 1713-1796)

État civil
NOM : GODFRIN     Prénom(s) : Pierre Antoine Jean-Baptiste     Sexe : M
Date(s) : 1713 ca  / 1796-4-20 
Notes biographiques

Pierre Antoine Jean-Baptiste GODFRIN, d'origine germanique, a touché les orgues de l'église paroissiale Saint-Victor de Metz, celle de la cathédrale après la suppression de celle de Saint-Gorgon, pendant pendant plus d'une cinquante d'années, épaulé à la fin par sa fille Élisabeth Auguste. En 1790, il perd son poste et ne peut obtenir qu'une faible gratification. Il meurt sous le Directoire.

• [1713], Francfort-sur-le-Main [Allemagne]. Pierre Antoine Jean-Baptiste GODFRIN est le fils de Jean et de Suzanne Balon. C'est dans l'acte de décès qu'on relève l'indication du lieu de naissance, "Francfort". Francfort-sur-l'Oder semble toute de même bien loin de Metz. Il est le frère d'un autre organiste messin, Isaïe GODFRIN.
 
• 29 Mars 1737, Metz : Il entre au service de la paroisse Saint-Victor en qualité d'organiste, à l'âge de 24 ans; il a été recruté suite à un concours et il est parvenu à séduire le jury composé de l'organiste de la cathédrale SEIGNELAY et celui de Saint-Simplice, Pierre LEGROS. Il touche un orgue construit vers la même époque par le facteur Claude LEGROS. Ses gages sont fixés alors à 150 livres par an [.
• 31 décembre 1737, Metz : Organiste, il épouse paroisse Sainte-Croix Barbe Lambert, fille d'un maître tonnelier et distillateur d'eau de vie, en présence du facteur d’orgues Joseph LEPICARD.

• 1739-1752, Metz : Six enfants sont baptisés paroisse Saint-Victor. Madeleine (8 juin 1739), Pierre Sébastien (18 août 1740), Étienne Louis (9 janvier 1742) et Marie Marguerite (15 août 1745), Louis Casimir (2 mai 1748), Élisabeth Auguste (mars 1751) et Madeleine Élisabeth (21 août 1752). Dans les deux actes, leur père est présenté comme l'organiste paroissial. En 1742, de jeunes enfants signent comme parrain et marraine, des élèves de GODFRIN? En 1751, le domestique et la femme de chambre de la princesse de "Witemberg" signent comme parrain et marraine. Quel  lien établir entre l'organiste et la princesse? [Il jouerait à l’occasion dans son orchestre, il donnerait des leçons à ses enfants...?].

• 21 avril 1772, Metz : Elisabeth Lambert, âgée de 62 ans, morte la veille, épouse de Pierre Antoine Jean-Baptiste GODFRIN, organiste de cette paroisse, est inhumée dans le cimetière fermé de la paroisse Saint-Victor en sa présence et celle d’Étienne Godfrin, leur fils.

• 1787, le service de la paroisse fut transporté dans la nef de l'abbaye Saint-Arnould; selon une convention passée entre la paroisse et l'abbaye, c'est l'abbé qui se chargeait de l'entretien de l'orgue mais la paroisse ne pouvait employer d'autre organiste que celui de l'abbaye (29 J 1020); pourtant Pierre GODFRIN toucha encore son salaire en 1788-1789 et en 1791 [Orgues de Lorraine. Moselle.Sc à Z.[...] [réd. par Christian Lutz, François Ménissier, René Depoutot], Metz, ASSECARM, Éditions Serpenoise, 1999, XVII p.p.2473-74].

• 1790, Metz : Après 54 années de service, ses revenus sont de 392 livres et 5 sols dont 250 de fixe, 22 livres et 5 sols en messes de fondation et 120 livres pour le casuel. Il élève sa fille et lui fait toucher l'orgue de Saint-Victor lorsqu'il est malade.
 
• 1791, Metz : Il a 78 ans dont 54 ans de service à Saint-Victor de Metz. Atteint d'infirmités, il doit s'occuper de sa fille, âgée de quarante ans (à priori Élisabeth Auguste]. Il pétitionne et demande une pension pour lui et sa fille auprès du directoire du district de Metz. Le directoire du département lui accorde une pension viagère de 150 livres le 10 août. Le 20 août, sa pension est annulée et le directoire l'invite à se pourvoir au comité des pensions, car il ne peut accorder d'aide qu"à "ceux qui étoient attachés aux chapitres séculiers et réguliers". Il sous-entend être mourant.
• 22 octobre 1791, Metz : " Vu la pétition de Pierre Godfrin, ci dev. organiste de st Victor aux fins d'obtenir une pension de retraite, le directoire ...considérant que les territoires et les biens de la par. st-Victor sont réunis à la paroisse épiscopale, que la loi du 26 août dr ne permet d'accorder soit des pensions soit des gratifications qu'aux anciens employés des chapitres séculiers ou réguliers, la nation ne profitant point d'ailleurs des biens des fabrique, est d'avis qu'il y a lieu de renvoyer l'exposant aux administrateurs des biens et revenus de la fabrique de la par. épiscopale".

• 11 mai 1792, Metz : Le directoire du district lui accorde une gratification de 200 livres.

• 20 avril 1796, Metz : Il meurt à son domicile, rue du Petit-Paris. C'est son fils Étienne, cordonnier, et son frère, Joseph, fondeur, qui déclarent son décès. Il est mentionné comme ancien organiste de la paroisse Saint-Victor.

Mise à jour : 3 mars 2020

Sources
F-Ad57/ 18 J 43 ; F-Ad57/ 18J 43 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E313/ 3 ; F-Ad57/ G 2431 ; F-Ad57/9NUM/ 5E327/ 4 ; F-Ad57/9NUM/ 5E327/ 5 ; F-Ad57/9NUM/ 5E327/ 6, ; F-An/ C/II/*15 ; F-An/ DXIX/091/774/16 ; F-amMetz/ 1E/ a31 ; Orgues de Lorraine, [...], tome 4, 1999

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