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Pour citer Muséfrem
GILBERT, Catherine (1733-1797)
Autre(s) forme(s) du nom : Hélène Catherine
Marie Catherine
Date(s) : 1733-6-12 / 1797-7-18
Fille et sœur d'organistes, Hélène-Catherine – devenue Marie-Catherine, puis Catherine tout court – GILBERT est elle-même organiste durant près de quinze ans dans l'une des églises paroissiales de Bernay, en Normandie. Il se pourrait que ce soit son projet de mariage avec un jeune perruquier qui ait mis fin à sa carrière – modeste – d'organiste. En tout cas son départ de l'orgue coïncide à peu près avec son mariage.
• 12 juin 1733, Bernay (Eure) : Hélène-Catherine GILBERT est baptisée en l'église Sainte-Croix. Elle est fille de Charles GILBERT, organiste de la paroisse, et de sa seconde épouse, Marie-Marguerite Dubois. Le parrain est le grand-père maternel, la marraine ne signe pas.
• 9 avril 1747, Bernay : Sa sœur Marie-Marguerite-Françoise, organiste de l'église paroissiale Notre-Dame de la Couture, décède à l'âge de quinze ans. Leur père assure l'intérim en attendant que sa fille suivante, qui n'a alors pas encore 14 ans, soit prête.
• 19 janvier 1749, Bernay : La dernière fille GILBERT débute comme organiste de l'église paroissiale Notre-Dame de la Couture avec un traitement de 50 livres par an. Ce très faible salaire s'explique par son jeune âge. Ses deux sœurs aînées, Marie-Anne-Cécile et Marie-Marguerite-Françoise, avaient été engagées aux mêmes conditions, à la demande de leur père qui estimait que durant leurs quatre premières années d'exercice, elles poursuivaient leur apprentissage à l'orgue. Puis il était convenu avec la fabrique qu'au bout de quatre ans un vrai contrat serait établi. Mais ses deux sœurs étaient mortes rapidement.
• À la mi-janvier 1753, après quatre ans d'exercice, le salaire de Catherine GILBERT passe à 100 livres, puis à 150 livres à la fin de l'année 1754. Ce faisant, son salaire fixe n'a pas encore atteint le niveau qui était celui de la dernière organiste connue avant les sœurs Gilbert, Gabrielle DESHAYES, qui à la fin de sa vie, de 1740 à 1742, recevait 200 livres / an.
• 2 juin 1763 : La demoiselle GILBERT est mentionnée une dernière fois dans les pièces comptables conservées par une quittance le 2 juin 1763 (peut-être en manque-t-il une ou deux postérieures). C'est l'organiste Jacques PRUNIER qui lui succède : mentionné pour la première fois le 20 avril 1764; il restera en poste jusqu'à la Révolution.
• 24 juillet 1764, Bernay : Dans l'église Sainte-Croix est célébré le mariage d'un jeune perruquier de 22 ans, Eustache Le Coq, avec "Marie-Catherine GILBERT, âgée de 29 ans ou environ, fille de Me Charles GILBERT vivant organiste de cette paroisse, et de Marie Dubois, ses père et mère, aussi de cette paroisse". Elle signe "Marie catherine gilbert." avec un point final, d'une petite écriture penchée vers la droite, soignée mais sans coquetterie, avec une seule majuscule (sur le "M").
On note deux éléments propres à introduire le trouble dans l'identification de la mariée : son prénom et son âge, puisque "Hélène-Catherine" (devenue Marie-Catherine) a en réalité 31 ans. Toutefois après enquête il semble pourtant bien s'agir d'elle puisque aucune naissance de fille Gilbert ne s'est produite entre la sienne (12 juin 1733) et la fin de 1736 (un garçon, Charles-Guillaume, étant né le 10 mai 1735).
• 29 avril 1785, Bernay : Son mari Eustache Le Coq, perruquier décède à l'âge de 45 ans, paroisse Sainte-Croix, rue de la Porte de Rouen, "époux de Catherine Gilbert".
• [À une date qui reste à retrouver], Catherine GILBERT se remarie, épousant Pierre Petit.
• 30 prairial an V (18 juin 1797), Broglie [Eure] : Dans cette petite ville – alors appelée Chambrois –, située à une dizaine de km au sud de Bernay, Pierre Petit, "invalide" de 73 ans, déclare le décès, survenu le jour même, à deux heures après midi en son domicile, de son épouse Catherine GILBERT, veuve d'Eustache Le Coq, âgée de 63 ans. Selon cet âge, elle serait née en 1734...
• • • Bibliographie :
Sylvie Granger, « En solo plus souvent qu’en duo : les femmes organistes de 1790 », Caroline Giron-Panel, Sylvie Granger, Bertrand Porot et Raphaëlle Legrand (dir.), Musiciennes en duo, Mères, filles, sœurs ou compagnes d’artistes, préface de Michelle Perrot, Rennes, PUR, collection Histoire, 2015, 256 pages, p. 177 à 189.
Mise à jour : 7 mars 2019