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GENDRON, Jean-Baptiste (1771-1794)
État civil
NOM : GENDRON     Prénom(s) : Jean-Baptiste     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : Jean
GEUDRON
Date(s) : 1771-9-18   / 1794-8-7 
Notes biographiques

Formé à la collégiale Saint-Martin de Tours, Jean-Baptiste (ou Jean) GENDRON n'a exercé ses talents de serpent à la cathédrale de Bourges que pendant quelques années. Il s'est ensuite marié, comme nombre de ses collègues, et est devenu "imprimeur en caractères". Il décède précocement, à l'âge de 23 ans, dans sa ville natale de Tours.

• 18 septembre 1771, Amboise [Indre-et-Loire] : Jean-Baptiste GENDRON vient au monde et il est baptisé paroisse Saint-Denis. Il est le fils de Thomas Gendron, journalier, et d'Anne Pajotin.

• 13 juin 1778, Tours [Indre-et-Loire] : Jean-Baptiste GENDRON est reçu enfant de chœur à la psallette de la collégiale Saint-Martin. Il sera formé successivement par Adrien-Quentin BUÉE, Jean François LESUEUR et  Julien Élie LEROY. Son maître de serpent peut avoir été Louis PINSON ou bien François Jean-Baptiste GRATIEUX.

• 15 juillet 1788, Tours : Sortant de la psallette, Jean-Baptiste GENDRON reçoit la somme de 100 livres qui correspond à ses dix années de service, plus celle de 30 livres pour ses vêtements et 24 livres de gratification supplémentaire, sans doute pour l'aider dans son proche voyage. On lui fait remettre également un certificat de bonne vie et mœurs et le chapitre accepte même de lui vendre, pour 36 livres, le serpent sur lequel il a appris à jouer à la psallette.

• 25 juillet 1788, Bourges [Cher] : Au sortir de la maîtrise, il est reçu musicien serpent par le chapitre de la cathédrale Saint-Étienne, aux gages de "10 francs et 40 sols de gratification par semaine" (soit un total de 624 livres par an). Il reçoit en outre 24 livres pour ses frais de voyage. Le secrétaire capitulaire précise que le nouvel arrivant est "du diocèse de Tours, enfant de chœur sortant de l’église de St Martin dudit Tours". Cette formation est sans doute considérée comme une garantie de qualité. On remarque qu'il n'est pas qualifié de "clerc tonsuré" ce qui, si tel avait été son cas, aurait très certainement été indiqué.
• 18 août 1788, Bourges : "Le sieur Garros notre receveur paiera a Mr le chanoine chantre la somme de 12 livres pour le remboursement de pareille somme qu’il a remis au nouveau serpent et ce pour lui aider à faire son voyage".

• Janvier 1789, Bourges : Le nom de Jean GENDRON figure dans la liste des habitués établie à l'occasion du chapitre général de la cathédrale.
• 10 septembre 1789 : "TARRAS BERGON bénéficier de l'église métropolitaine, GALLIEN, chantre au Château", GENDRON et CHENAULT signent comme témoins dans un acte de la paroisse Saint-Pierre-le-Puellier. Dans un acte du 7 octobre 1789, GENDRON est dit "musicien" de la cathédrale.

• 11 septembre 1790, Bourges : Jean GENDRON, âgé de 22 ans, est mentionné parmi les trois "habitués" de la cathédrale, en compagnie de Jean-Luc PAULINE, âgé de 32 ans, et de Denis CHENAULT, âgé de 24 ans. Un peu plus bas, le même document certifie que le revenu attribué au sieur Jean GENDRON "en sa qualité & de bachelier et de serpent de ladite église, est de 628 livres 16 sols". Son confrère Denis CHENAULT, aussi joueur de serpent, touche exactement le même montant.
• 15 octobre 1790 : Le nom de GEUDRON figure dans le "relevé des impositions ordinaires sur Messieurs de l'église de Bourges pour l'année 1790", à hauteur d'une livre. Il réside paroisse du Fourchault.
• 16 octobre 1790 : Dans un acte de la paroisse de Saint-Pierre-le-Puellier, on trouve la mention "en présence des sieurs GALLIEN bénéficier de l'église de Bourges, GENDRON, musicien de la ditte église".

• 10 décembre 1791, Bourges : GENDRON est employé comme serpent à la cathédrale constitutionnelle pendant le second semestre de 1791. Il reçoit un traitement annuel de 700 livres.

• 4 ventôse an II [22 février 1794], Bourges : Jean-Baptiste GENDRON, "imprimeur en caractères", demeurant à Bourges, rue Tricolore, section du Bonnet-Rouge, épouse Marie-Anne Picot, âgée de 23 ans, fille d'un menuisier domicilié même rue Tricolore. La présence lors de la cérémonie à la maison commune d'un cousin "membre du conseil général de cette commune" et d'un "commissaire de la police municipale de cette commune" laisse entrevoir une adhésion aux idées révolutionnaires de la part des jeunes époux.

• 20 thermidor an II [7 août 1794], Tours : Jean-Baptiste GENDRON meurt dans sa ville natale, section de la Poissonnerie, où il semble être revenu s'installer pour y exercer sa profession. C'est son frère Thomas, journalier – et illettré –, qui déclare son décès le lendemain.
• 10 frimaire an III (30 novembre 1794), Bourges : Une fille posthume, Anne, naît neuf mois après les noces. La jeune mère est assistée de la sage-femme, de son frère et de son père, tous deux prénommés Jean-Joseph et tous deux menuisiers, et d'une voisine, Anne Thauvenet, 21 ans, "demeurante aussi rue Tricolore". Le 11 frimaire, ils déclarent que "Marie Picot, veuve de Jean-Baptiste GENDRON, imprimeur en caractaire, décédé il y a trois mois, vient d'avoir en sa demeure size rue Tricolore et des œuvres de son dit mari, un enfant, né d'hier, dix heures du soir".
Sans doute élevée dans la famille Picot, cette fille se mariera le 23 octobre 1822 à Bourges, avec un menuisier.

Mise à jour : 19 juillet 2020

Sources
F-Ad18/ 1 L 631 ; F-Ad18/ 1 L 635 ; F-Ad18/ 8 G 209 ; F-Ad18/ BMS Bourges, Saint-Jean des Champs ; F-Ad18/ BMS Bourges, St-Pierre-le-Puellier  ; F-Ad18/ GG 95 ; F-Ad18/ NMD Bourges ; F-Ad18/ Q 279 ; F-Ad37/ 6NUM6/ 215/ 037 ; F-Ad37/ NMD Tours ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°25 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°36

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