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GAILLOURDET, André Jean Laurent (1782-1864)
Date(s) : 1782-12-5 / 1864-5-5
On peut distinguer trois grandes périodes dans l'existence d'André Jean Laurent GAILLOURDET. Il débute dès l'âge de sept ans une carrière musicale en entrant, grâce à l'appui de son père qui y chante la basse-contre, à la psallette de la puissante collégiale Saint-Martin de Tours. La Révolution ne coupe pas complètement cet élan puisqu’il reste au service de la paroisse avant de suivre sa famille dans la région parisienne. Il devient ensuite élève au conservatoire de musique de Paris, peut-être grâce à l'appui de Jean-François LESUEUR, que son père a côtoyé au Mans. Doté apparemment d'un bel organe de basse-taille, il peut espérer entrer à l'Académie impériale de musique, comme son père s'y emploie, mais l'affaire ne se conclut pas. Le jeune homme préfère servir l'Empereur sur les champs de bataille, frôlant deux fois la mort en raison de sa bravoure au combat. Il en est récompensé par un grade de lieutenant. Sous la Restauration, devenu demi-solde, il revient dans la capitale, s'y marie et entame enfin une carrière de chef d'atelier dans l'imprimerie. Il s'éteint, octogénaire et rentier, sous le Second Empire.
• 5 décembre 1782, Le Mans : Né le même jour, André Jean Laurent GAILLOURDET est baptisé paroisse du Crucifix. Il est le fils d'André Laurent GAILLOURDET, musicien basse-contre de la cathédrale du Mans, et d’Anne-Louise-Madeleine Beaussier (mariés à "Dame-Marie", diocèse de Chartres, il y a environ trois ans). Son parrain est Jean-Baptiste Dominique SNOUCK, lui aussi musicien de l’église du Mans.
• 28 avril 1789, Tours : André-Jean Laurent GAILLOURDET est reçu enfant de chœur à la psallette de la collégiale Saint-Martin le même jour que Pierre DAVID et Pierre BOUZIN. Son père y a été reçu comme chantre le 7 mars précédent.
• 6 novembre 1790, Tours : Sous la direction du maître de musique Julien Élie LEROY, il poursuit son éducation musicale à la psallette de Saint-Martin parmi les dix enfants de chœur au moment de la suppression du chapitre. Ses condisciples sont dans l'ordre d'ancienneté Jean François LEGUAY (1781), Pierre PEROTTIN (1781), Jean François POITOU (1783), René [Louis] TÉNÈBRE (1785), Philippe FOLIAU (1786), Abraham Étienne TARDY (1787), François/Pierre LAVANDIER (1788), Pierre DAVID et Pierre BOUZIN (1789).
• 17 août 1791, Tours : Le directoire du district lui accorde 50 livres de secours provisoire.
• 9 février 1792, Tours : "Il a été remis sur le bureau pour les nommés GAILLOURDÉ, DAVID et LAVENDIER, Enfans de chœur de cette Eglise, une petition par laquelle ils reclament le payement de trois mois chacun echus le 25 janvier dernier montant à quinze livres". Cette délibération des fabriciers de la paroisse Saint-Martin, instituée à l'été 1791, semble montrer que le jeune garçon a poursuivi son service dans la nouvelle structure, paroissiale depuis cette date et sans doute jusqu'à sa suppression au milieu de l'année 1793. Le 16 août 1791, il a été effectivement convenu "qu'en attendant la décision de MM. du directoire du departement, les trois enfans qui sont restés à Saint Martin [seront] provisoirement conservés dans leurs fonctions".
• [1800-1802], Paris : André-Jean Laurent GAILLOURDET est élève deux années successives au Conservatoire de musique dans la classe de Pierre Mollet.
• 19 septembre 1803 : Il devient chasseur à cheval.
• 5 avril 1805, Paris : André Laurent GAILLOURDET, basse-contre en l'église Saint-Eustache, propose l'admission de son fils à l'Opéra. Il expose dans une lettre que "le sujet [...] a été deux ans enfant de chœur au chapitre de Saint-Martin de Tours, et n’en a sorti, ainsi que son père, que par la suppression des chapitres ; il a été élève au Conservatoire, sous trois Professeurs, dans le genre de basse-taille, mais basse-taille bien naturelle et sans aucun son de gosier ; il en est sorti, au regret des professeurs, par la gêne du père qui avoit besoin de son travail pour soutenir une famille nombreuse ; il solfie couramment et cultive sa voix autant qu’il le peut dans son service ; il a, par un congé de quinze jours, fait usage de sa voix à St-Eustache, il y a environ cinq mois, en y chantant un morceau avec accompagnement, et qui a fait plaisir ; il peut devenir un sujet par le grand exercice, et il est porté d’inclination à la chose". Le même jour, le directeur de l'Académie impériale de musique (Opéra) lui répond qu'il ne peut admettre le jeune homme au motif qu'il est sous les drapeaux (alors en garnison près de Montreuil-sur-Mer). Ce refus met fin aux espoirs de GAILLOURDET père de voir un jour son fils suivre ses traces dans la carrière musicale.
• 8 août 1806 : André Jean Laurent GAILLOURDET devient brigadier dans le 10e régiment de chasseurs à cheval.
• 27 avril 1808 : Il devient maréchal des logis (ou fourrier) dans le même régiment.
• 28 juillet 1809, Talavera (Espagne) : André Jean Laurent GAILLOURDET est blessé d'un coup de fusil à la cuisse gauche (ses états de service donnent la date erronée du 28 juin 1810).
• 26 avril 1810 : Il devient maréchal des logis-chef.
• 9 février 1813 : Il devient sous-lieutenant.
• 10 novembre 1813, près de Bayonne : Son cheval est tué sous lui.
• 27 février 1814, Orthez [Pyrénées-Atlantiques] : Un autre cheval est tué sous lui lors de la bataille qui oppose les troupes de Soult à l'armée anglo-portugaise commandée par le duc de Wellington.
• 13 mars 1814 : André Jean Laurent GAILLOURDET est blessé d’un coup de sabre à la figure.
• 19 mars 1814 : Il est nommé lieutenant.
• 9 février 1815 : Il est confirmé à ce grade.
• 25 novembre 1815, Revel [Haute-Garonne] : André Jean Laurent GAILLOURDET quitte son régiment. Sur ses états de service dressés ce jour-là, son colonel indique qu'il est un "excellent officier, d'une bravoure reconnue [...], [qui] a fait toutes les campagnes des Côtes de l'Océan, d'Autriche, de Prusse, de Pologne & celle d'Espagne sans interruption".
• 17 janvier 1816 : Il est placé en demi-solde.
• 1er juillet 1818-30 juin 1823 : Il jouit d'un traitement égal à la solde de non-activité de son grade.
• 2 mai 1822, Paris : André Jean Laurent GAILLOURDET épouse Augustine Badin en l'église Saint-Germain-des-Prés.
• 11 novembre 1832, Paris : Son père, basse-contre à la cathédrale Notre-Dame depuis au moins 1808, meurt.
• 6 février 1851 : André GAILLOURDET (autres prénoms omis), ancien lieutenant de cavalerie, est nommé chevalier de la Légion d’Honneur.
• 25 février 1851 : Il reçoit sa décoration des mains du préfet de la Seine.
• 27 février 1851, Montrouge [Seine, aujourd'hui Hauts-de-Seine] : Le maire de la commune rédige son procès-verbal d’individualité pour servir à son inscription comme membre de l’ordre de la Légion d’Honneur (et donner ses trois prénoms). Il est prote d'imprimerie, domicilié à Montrouge, route d'Orléans, n° 24. On peut s'interroger sur cette reconversion professionnelle. Où a-t-il appris le métier ? Un ami de son père à Tours, MANDREVILLE, était imprimeur...
• 25 juillet 1851, Paris : André Jean Laurent GAILLOURDET, prote d'imprimerie à Montrouge, signe une décharge d'effets mobiliers devant le notaire François Alexandre Demanche en compagnie de demoiselle Marie Élisabeth de Martres, propriétaire rue de Vaugirard et Jean-Baptiste Henri Beaussier [un cousin maternel?], prêtre, demeurant rue Saint-Maur-Saint-Germain.
• 9 septembre 1857 : Il se fait remettre un récépissé d'une somme de 12 francs pour le coût d’un brevet de chevalier de la Légion d'Honneur par le caissier de la Caisse des dépôts et consignations. Il est qualifié d'ancien lieutenant de cavalerie.
• 11 février 1858, Montrouge : André Jean Laurent GAILLOURDET reconnaît avoir reçu le brevet de sa nomination au grade de chevalier de l'ordre impérial de la Légion d’Honneur.
• 5 mai 1864, Paris : Devenu veuf, André Jean Laurent GAILLOURDET décède à son domicile du 35, avenue de l'avenue Bel-Air, Picpus, dans le XIIe arrondissement.
Mise à jour : 23 juillet 2017
• • • Bibliographie
- "Gaillourdet André, Jean, Laurent", notice dans Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier dit "Le Maitron", en qualité de prote, membre de la fraternelle des protes, conseiller prudhomme, https://maitron.fr/spip.php?article170643.