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FEUVRIER, Pierre Joseph Alexandre (1763-1811)

FEUVRIER, Pierre Joseph Alexandre (1763-1811)

État civil
NOM : FEUVRIER     Prénom(s) : Pierre Joseph Alexandre     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : FÉVRIER
FEBVRIER
Date(s) : 1763-8-12   / 1811-8-3 
Notes biographiques

Pierre-Joseph-Alexandre FEUVRIER est un Comtois qui, après avoir pratiqué le chant d'Église en qualité de maître d'école et donc chantre paroissial, a ensuite chanté la basse-contre au service d'églises capitulaires importantes, la cathédrale Saint-Vincent de Mâcon, brièvement la collégiale Notre-Dame de Beaune puis la Sainte Chapelle de Dijon, où le trouve la Révolution commençante.

• 12 août 1763, Charquemont [Doubs] : L'acte de décès de Pierre-Joseph-Alexandre FEUVRIER indique sa date et son lieu de naissance, précisant qu'il est fils de Pierre-Joseph Feuvrier et de Marie-Thérèse Faivre son épouse.

• Là se placent vingt ans sans informations (actuellement) concernant Pierre-Joseph-Alexandre FEUVRIER : où a-t-il été formé à la musique ? Charquemont est situé à 75 km à l'est de Besançon : il est possible que le jeune garçon ait été enfant de chœur dans cette ville, peut-être à la cathédrale, mais cette hypothèse reste à documenter.

•  17 février 1784, Le Bardoux [Doubs] : Pierre-Joseph-Alexandre FEUVRIER et Florentine Guillemain-Laborme se marient. Le jeune marié serait alors maitre d'école à Mont-de-Laval [Doubs]. La mise en ligne annoncée des registres paroissiaux du Doubs permettra sous peu de vérifier et préciser ces informations.

• 4 janvier 1787, Mâcon : Pierre-Joseph-Alexandre FEUVRIER, chantre de la cathédrale Saint-Vincent, et son épouse Florentine Guillemain-Laborme ont un fils. Ils demeurent "sur la Baille", c'est-à-dire le cœur historique de la cité mâconnaise. Ils choisissent pour parrain Jean François Xavier MOTTET, également chantre de la cathédrale Saint-Vincent, et pour marraine Marie-Françoise Derceot épouse de Joseph Hyacinte BAILLY, lui aussi chantre dans la même église. L'enfant meurt deux mois et demi après, il est inhumé en présence de son père et des deux autres chantres. Ce baptême de janvier 1787 est la première trace discernable de la présence de FEUVRIER dans les registres de St-Vincent de Mâcon. Il est probable que d'autres enfants sont nés auparavant ailleurs.
• 23 novembre 1787 : Le baptême de François-Clément, fils de sieur Jean François MOTTET "chantre et habitué de cette église" [la cathédrale Saint-Vincent], mobilise comme parrain Claude-François BOUQUARD, "chantre et habitué de la ditte église", et comme marraine Florentine Guillemain-Laborme, "épouse du sieur Pierre-Joseph-Alexandre FEUVRIER aussi chantre et habitué de la dite église". À cette occasion, on constate que les Mottet eux aussi demeurent sur la Baille.

•  5 avril 1788, Mâcon : Un autre fils naît chez les Feuvrier. Le lendemain, il est porté sur les fonts baptismaux par Claude-François BOUCARD chantre habitué de la cathédrale Saint-Vincent et Jeanne-Victoire Breuillot, l'épouse de Jean François Xavier MOTTET, ce qui confirme les liens intenses qui unissent les chantres de Saint-Vincent.
• 12 décembre 1788 : Pierre-Joseph-Alexandre FEUVRIER et Jean François Xavier MOTTET, chantres habitués de la cathédrale Saint-Vincent, assistent à la sépulture "dans le preal de cette église" d'un fils de Joseph BAILLY lui aussi chantre et habitué de la cathédrale.

• 3 avril 1789, Beaune : Les chanoines de la collégiale Notre-Dame, "ayant entendu chanter le sieur FÉVRIER basse contre l’ont reçu à un mois d’épreuve et aux appointemens ordinaires".
• 2 mai 1789 : Le sieur FÉVRIER, "chantre de cette église", prie le chapitre de lui "donner son mois entier" et de lui accorder une douzaine de jours de congé "pour vacquer à ses affaires", ce qui est accepté. Il ne réapparaît pas ensuite dans le registre capitulaire beaunois. On peut penser qu'il a poursuivi sa route jusqu'à Dijon et s'est fait recevoir au poste de la Sainte-Chapelle, sans doute jugé plus intéressant.

• 6 août 1789, Dijon : Un fils de Pierre-Joseph-Alexandre FEUVRIER, "musicien à la Ste Chapelle du Roy à Dijon", et de Florentine Guillemin, naît sur la paroisse Notre-Dame. Il est baptisé Charles-Antoine le lendemain. Son parrain est Antoine BERTHOT, sa marraine est Jeanne-Claude Laurent, épouse du sieur FAIVRE, eux aussi musiciens à la Sainte Chapelle. Comme ils le faisaient à Mâcon, les Feuvrier fréquentent les collègues de travail du père.
• 15 septembre 1789 : L'inhumation du petit François-Léonard, âgé de 16 mois, montre à nouveau les liens qui existent entre les musiciens de la Sainte Chapelle puisque FAIVRE est présent et signataire.

1790, Dijon : Le sieur FEUVRIER est musicien basse-contre à la Sainte Chapelle de Dijon. Ses revenus sont de 600 livres.
Sous la direction de COLIN, les musiciens de la Sainte-Chapelle sont alors Antoine BERTHOT, Nicolas BORNE, André CAILLOT, François DELAURIÈRE, Jean FAIVRE, Pierre-Alexandre FEUVRIER, Pierre JARLOT, Jean-Baptiste MILLOT, François PARISOT, ainsi que l'organiste Pierre-Philibert LAUSSEROIS. On trouve aussi mention de SIRJEAN et de REGNAUD... sur lesquels on est moins bien renseignés. Quatre chapelains étoffent le chant, MICHELIN, Pierre BOUCHÉ, Pierre-François GIGAUD et le "sous-chantre" LEBRUN. Longtemps musicien en titre à la Sainte-Chapelle, Jacques PAILLOT semble en 1790 n'y intervenir que ponctuellement en renfort, de même que le violoniste François BARY.
• 1790, Dijon : Pierre 'FÉVRIER' "ci-devant chantre à la Ste Chapelle", est taillé à 26 sols Cour Saint-Vincent, paroisse Saint-Médard. Curieusement il n'est pas rangé parmi les anciens privilégiés, alors que son poste à la Sainte Chapelle lui assurait en principe l'exemption fiscale.
 
• 10 janvier 1791, Dijon : Il passe provisoirement au service de la cathédrale constitutionnelle. En juin, puis en octobre 1791, comme les autres musiciens il reçoit une fraction de traitement provisoire.
• 30 mars 1791, Dijon : Pierre-Joseph-Alexandre FEUVRIER est encore dit "musicien de la Ste-Chapelle de Dijon" lorsque sa fille Claudine, née la veille, est baptisée en l'église de Saint-Étienne.
• 8 mai 1791 : Pierre-Joseph-Alexandre FEUVRIER n'est pas intégré dans le plan de réorganisation de sa musique présenté par Volfius, Évêque de la Côte-d'Or, sans aucun doute inspiré par François COUET, le maître de musique de la cathédrale. On peut l'interpréter comme un indice d'un niveau jugé inférieur à celui des musiciens sélectionnés, ou alors d'une spécialisation vocale moins indispensable (quatre autres basse-contre ont été recrutés, dont la provenance est paritaire cathédrale / Ste-Chapelle). Néanmoins en mars 1792, le directoire de la Côte-d'Or note qu'il a été "employé a la cathédrale depuis le 10 janvier jusqu'au 31 décembre 1791 aux appointements de 500 livres par an".
• [1791] : FEUVRIER fait une demande de secours au Département, qui est remontée au Comité ecclésiastique. Il est âgé de 29 ans, marié et père de trois enfants avec ses parents infirmes à charge.

• 30 mars 1792 : Le directoire du département délibère sur sa demande et sur celles d'autres musiciens de la ci-devant Sainte Chapelle et décide de leur accorder chacun une gratification de 200 livres, en plus des salaires qui peuvent leur être dûs pour leur service à la cathédrale constitutionnelle.

On peut supposer qu'il a ensuite vécu de divers expédients, leçons de musique et, sans doute surtout en redevenant maître d'école.

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• 3 octobre 1811, Dijon : À dix heures du soir, Pierre-Joseph-Alexandre FEUVRIER décède en son domicile, rue Saumaise. Il est dit "ancien musicien", et était toujours marié à Florentine Guillemain-Laborme. Les deux "amis" qui le lendemain matin déclarent son décès, un menuisier de 31 ans, et un rentier de 75 ans, sont manifestement munis de son certificat de baptême.

Mise à jour : 29 avril 2018

Sources
F-Ad21/ BMS Notre-Dame de Dijon en ligne ; F-Ad21/ BMS St-Michel de Dijon en ligne ; F-Ad21/ G 2066 ; F-Ad21/ G 2554 ; F-Ad21/ L 1797 ; F-Ad21/ L 39 ; F-Ad21/ NMD Dijon ; F-Ad71/ BMS Mâcon St-Vincent ; F-Ad71/ BMS Mâcon, St-Vincent ; F-Am Dijon/ L 329 bis ; F-An/ DXIX/093/820-2/50

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