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FAYAT, Jean (1774-1810)
Date(s) : 1774-4-17 / 1810-9-26
Si le jeune Jean Fayat avait quelques velléités de devenir musicien dans le chapitre d'Uzerche [Corrèze], la Révolution ne lui a pas laissé de choix. En 1790, il quitte son habit de chœur pour endosser celui d'apprenti tailleur d'habits. Il renoue ainsi avec un savoir-faire qui se transmet largement dans la famille depuis plusieurs générations. Il ne quitte pas sa ville natale d'Uzerche.
• 20 avril 1775, Uzerche : Quatrième d'une fratrie d'au moins sept enfants, Jean FAYAT voit le jour paroisse Saint-Nicolas d'Uzerche. Il est le fils de François Fayat, tailleur d'habits, marguillier et sonneur de cloches de la collégiale St-Pierre et de Marie Rouffie, qui travaille également dans la confection d'habits auprès de son mari et de son beau-père. Son parrain et oncle maternel Jean-Baptiste MARESCHAL est choriste au chapitre de la collégiale. L'enfant grandit donc dans une famille déjà au service de l'Église.
• 1781 : Jean FAYAT a environ 6 ans lorsqu'il est admis comme enfant de chœur à la collégiale Saint-Pierre en même temps que Jean FAUGERAS.
• 1790 : Au mois de novembre 1790, le chapitre d'Uzerche ferme ses portes et se voit obligé de congédier ses différents membres. À cette période, le jeune garçon, comme les autres enfants de chœur, recevait de la part du chapitre la somme annuelle de 60 livres auquel s'ajoutaient des avantages en nature tel que l'entretien des vêtements. Parmi les membres du chapitre de l'abbatiale, l'on trouve deux serpents et musiciens, Charles HOURY et Jean-Claude BARTHELEMY, trois choristes, Pierre BOUILHAC, Jean-Baptiste JODEAU et Pierre DUMOND, ainsi que quatre enfants de chœur, Jean FAUGERAS, Pierre SOULET, Léonard BARTHELEMY et Jean FAYAT. Le père de ce dernier est toujours marguillier et sonneur de cloches. Enfin, un bedeau, François Monteil participe également à la vie du chapitre d'Uzerche.
• [30 novembre 1790 - 15 décembre 1790] : Le jeune adolescent fait une demande de pension au Comité ecclésiastique, qui est ensuite adressée à la municipalité de la ville. Quelques mois plus tard, celle-ci lui accorde 40 écus afin qu'il apprenne un métier.
• 8 janvier 1791 : Le directoire du district d'Uzerche propose qu'on lui accorde 120 livres, un mois plus tard, le directoire de la Corrèze délibère et lui accorde une gratification de 60 livres "pour apprendre un métier".
• [Autour de 1795, probablement à Uzerche] : Jean FAYAT épouse Françoise Cubertefont avec qui il aura au moins 4 enfants : Léonarde (2 octobre 1796), Clément (2 janvier 1799), Marie-Jean-Philippe (7 septembre 1804), et François (18 juin 1807), tous nés à Uzerche.
Si les archives ne nous procurent pas l'acte de mariage des époux (les documents sont inexistants sur la période de 1792-1796), elles permettent de découvrir différents actes de naissance de la famille, dans lesquels nous apprenons que Jean FAYAT après son licenciement forcé de la maîtrise est devenu tailleur d'habits. Il travaille ainsi auprès de son père, sa mère et de son grand-père. Une nouvelle voie professionnelle est, de fait, toute tracée pour lui.
• 26 septembre 1810, Uzerche : Le tailleur d'habits décède prématurément à 36 ans, laissant derrière lui sa femme et ses quatre enfants. Il est qualifié de "marguillier" sur son acte de décès. Il avait donc repris les responsabilités de son père, et il jonglait, lui aussi, entre deux activités.
Sa fille Léonarde épousera plus tard Martial Houry, fils d'un de ses anciens confrères du chapitre d'Uzerche, Charles HOURY, de plusieurs années son aîné, qui avait choisi son père comme second témoin à la naissance de son fils. C'est le signe de liens qui ont perduré entre les anciens membres du ci-devant chapitre Saint-Pierre d'Uzerche.
Mise à jour : 5 août 2017