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FAUVET, François (1777-1848)
Date(s) : 1777-9-13 / 1848-1-25
En 1790, la collégiale Notre-Dame de Cléry n'est plus que l'ombre de sa splendeur passée et semble n'avoir à son service qu'un sonneur loueur de chaises de 65 ans, deux bedeaux de 60 et 67 ans… et quatre enfants de chœur. François FAUVET est l'aîné de ces quatre garçons. Il ne semble pas avoir su profiter de l'embryon d'éducation reçue du chapitre – il sait signer avec une relative aisance – ni de la somme versée par l'administration nouvelle en 1791 pour apprendre un métier : marié très précocement et vite chargé d'une famille nombreuse, il est dit ensuite régulièrement "journalier". Il meurt, toujours journalier, à l'hospice d'Orléans.
• 13 septembre 1777, Cléry : Selon l'âge indiqué dans les documents établis à la suite de la suppression du chapitre (13 ans), François FAUVET est né en 1777. Son baptême a en effet été retrouvé dans les registres de la paroisse Saint-André de Cléry à la date du 13 septembre 1777, jour de sa naissance. Il est fils de Jacques Fauvet, cordonnier, et de Anne Guérin. La petite ville de Cléry, qui compte alors environ 1 700 habitants, est située rive gauche de la Loire, sur la route d’Orléans à Beaugency, à une quinzaine de km au sud-ouest d’Orléans.
• [1784], Cléry : François FAUVET devient enfant de chœur à la collégiale royale Notre-Dame de Cléry.
• 1790, Cléry : François FAUVET est toujours enfant de chœur à la collégiale royale Notre-Dame de Cléry, en compagnie de Simon JAVOY, Antoine COUTURIER et Mathieu MOTTU. Il y a accompli six années de service et est l'aîné des quatre enfants de chœur.
• Mars 1791 : Le directoire du district de Beaugency propose d'accorder à chacun de ces garçons une gratification de 100 livres une fois payée, "suivant l'usage du cy devant chapitre, afin de les mettre à porter d'apprendre un métier".
Le directoire du département du Loiret confirme cet avis. Manifestement, le jeune homme ne va pas profiter de cette somme pour entrer en apprentissage et acquérir un métier solide puisque lorsqu'on le retrouve, il est journalier. Inversement son ancien camarade Simon JAVOY est, lui, devenu cordonnier.
• 10 vendémiaire an III (1er octobre 1794), Cléry : François FAUVET, journalier âgé de 17 ans, épouse Marie-Madeleine-Jeanne Lorenceau / Laurenceau, elle aussi journalière, âgée de 19 ans, fille d'un journalier. Le très jeune marié est domicilié "en la grande rue de cette commune de Cléry" avec ses parents, Jacques Fauvet, cordonnier, 49 ans, et Anne Guérin, 50 ans. Les quatre parents sont présents au mariage.
• Les enfants qui naissent ensuite confirment le statut de journalier de l'ancien enfant de chœur. Lors d'une naissance enregistrée le 16 ventôse an IX (7 mars 1801), François FAUVET est même qualifié de "boteleur" (le botteleur met en bottes le foin, la paille). Il serait donc journalier agricole.
• 2 janvier 1848 : Il quitte Cléry, où il était jusqu'alors domicilié, et entre à l'Hôtel-Dieu d'Orléans. Il est veuf de Marie-Madeleine Laurenceau et très certainement trop malade pour continuer à vivre seul dans son logement de Cléry.
• 25 janvier 1848, Orléans : François FAUVET, "journalier, âgé de 71 ans, né à Cléry, y domicilié", meurt "à onze heures du matin dans le dit hospice". Son décès est déclaré le lendemain par deux employés de l'hôpital.
Mise à jour : 28 octobre 2019