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FAUCONNET, Pierre (1770-1844)
État civil
NOM : FAUCONNET     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : FAUCONET
Date(s) : 1770-11-19   / 1844-1-21 
Notes biographiques

Clerc tonsuré, Pierre FAUCONNET est en 1790 l'un des "habitués" qui chantent à la cathédrale de Chalon-sur-Saône. Il y avait auparavant été enfant de chœur. Son itinéraire postérieur montre qu'il a ensuite occupé divers postes dans le monde de l'éducation (instituteur, professeur de langues anciennes, principal de collège…) et que ses enfants, solidement éduqués, ont renforcé la position sociale de la famille (fils devenus médecins, beaux mariages…).

• 19 novembre 1770, Chalon-sur-Saône : Pierre FAUCONNET voit le jour sur la paroisse Saint-Georges, où il est baptisé le lendemain. Son père, François Fauconnet, est "sergent de quartier à Chalon". Ni son parrain (aubergiste) ni sa marraine ne savent signer. Ce baptême correspond à ce qui était attendu à partir de l'âge indiqué dans divers documents administratifs (20 ans en 1790-1791).

• [1776 ou 1777], Chalon-sur-Saône : FAUCONNET ayant été "employé au service divin dès l'âge de 6 ou 7 ans", il a probablement été reçu comme enfant de chœur à la cathédrale Saint-Vincent vers 1776 ou 1777.

• 7 octobre 1785, Chalon-sur-Saône : Maitre Pierre FAUCONNET, étudiant au collège, est le parrain du fils d'un cloutier. La marraine est fille d'un maitre serrurier. Même si cela paraît un peu tôt (il a seulement 15 ans), on peut supposer qu'il vient de quitter la maîtrise et de faire sa rentrée au collège de la ville. Il est très probable que, comme à Autun, les enfants de chœur poursuivant leurs études en ville bénéficient du statut d'habitué à condition de venir chanter les dimanches et jours de congé. La perte des registres capitulaires empêche de préciser davantage, en l'état actuel des connaissances.

1790Chalon-sur-Saône : FAUCONNET est toujours au service de la cathédrale Saint-Vincent de Châlon, comme "habitué", ou "clerc habitué", ou parfois simplement "clerc tonsuré". Les formulations employées à son sujet entretiennent le flou sur ses fonctions exactes en 1790... La publication annuelle La France ecclésiastique décrit le bas chœur de la cathédrale Saint-Vincent comme étant composé de "deux sous chantres, quatre prébendés, douze habitués". Pierre FAUCONNET est l'un de ces derniers, ainsi que Jean-Baptiste DESCOMBES, René RENAUD…. Le maître de musique de la cathédrale est alors le prêtre BOURÉ.
 
• 27 juillet 1791, Chalon-sur-Saône : Lorsque le directoire du département de Saône-et-Loire envoie au comité ecclésiastique un tableau récapitulatif des ecclésiastiques et laïcs attachés au chapitre Saint-Vincent de Chalon, FAUCONNET, 20 ans, est classé avec DESCOMBES, âgé de 19 ans, et RENAUD, 19 ans, dans une catégorie – non nommée – clairement différente de celle des enfants de chœur.
Tous trois sont dits "employés au service divin dès l'âge de 6 ou 7 ans"  et ils exposent que "nés de parents peu riches, ils seraient forcés de quitter l'état ecclésiastique qu'ils ont embrassé depuis plusieurs années si l'Assemblée nationale ne leur en donnoit les moyens par une pension". Le directoire du district de Chalon prône que "leurs travaux et leurs positions doivent leur mériter une pension de 200 lt qui cessera de leur être payée, s'ils quittoient l'état ecclésiastique ou s'ils obtenoient des places valant 600 livres".
La formulation suggère qu'on est là face à trois jeunes clercs, anciens enfants de chœur, engagés dans la voie des ordres sacrés.
Ce tableau apporte enfin une autre information importante : le niveau des "honoraires gages et casuels des pétitionnaires" s'élevait à 470 livres / an.

• 11 mai 1793, Chalon-sur-Saône : Il est arrêté que le citoyen FAUCONNET doit recevoir une gratification de 282 livres "en exécution des loix des 26 août 1791 et 1er juillet 1792" concernant les "officiers et employés ecclésiastiques ou laïcs qui avoient des fonctions relatives au service divin dans les chapitres supprimés du district de Châlon". Les "fonctions" de Pierre FAUCONNET ne sont pas davantage précisées.

• [En un lieu et à une date, antérieure à juillet 1799, qui restent à découvrir…] : Pierre FAUCONNET et Claudine Milliard / Millias (et autres variantes…) se marient. L'acte de décès ultérieur de Claudine Milliard indique qu'elle était née en ou vers 1771, à Chambéry. Il est probable que ce mariage avec une Savoyarde est lié à une migration de nature militaire effectuée par Pierre FAUCONNET, qui l'a amené vers les frontières...

• 12 Thermidor an VII (30 juillet 1799), Genève, département du Léman : Claudine Milliard donne le jour à une fille, Rose (ou Rosalie). Cette naissance est connue grâce au mariage ultérieur de la dite fille (voir ci-après au 26 janvier 1818).

• 25 Pluviôse an IX [14 février 1801], Genève : La famille Fauconnet/Milliard est toujours à Genève, où naît Ignace-Julien (voir ci-après au 22 novembre 1838). Il en va encore de même lorsque naît Jacques, vers 1803.

• 28 janvier 1807, Crest [Drôme] : La famille a quitté Genève pour Crest, où Pierre FAUCONNET est professeur de langues anciennes (compétence acquise à la maîtrise, du moins pour le latin) "à l’école secondaire de cette ville", lorsque naît Marie-Jeanne (voir ci-après au 16 juin 1842). Le père signe "Fauconnet", avec un F en clé de sol.

• 4 mars 1809 et 16 juin 1810, Chalon-sur-Saône : Claudine Milliard accouche de deux autres enfants. Son mari, Pierre FAUCONNET, est dans les deux cas dit "instituteur à Châlon". En 1809, l'un des deux témoins qui l'ont accompagné à la mairie pour déclarer la naissance étant le vitrier Jean-Baptiste Fauconnet, 40 ans (peut-être son frère), il signe, pour s'en distinguer : "Fauconnet professeur".

• 26 janvier 1818, Saulieu [Côte-d'Or] : Lorsque sa fille Rose, "née le 12 Thermidor an VII (30 juillet 1799) à Genève, département du Léman", se marie avec Joseph Piquet, ancien professeur au collège de Saulieu, Pierre FAUCONNET est "Principal du collège de Saulieu". Il signe "Fauconnet Pal de Col", avec un F initial en forme de clé de sol. On note que son épouse, elle aussi présente et consentante, signe "Claudine milliard", ce qui permet de trancher les hésitations sur l'orthographe de son nom. La mariée, quant à elle, signe "Rosalie fauconnet".

• 1er mars 1837, La Guillotière [aujourd'hui intégré dans la ville de Lyon] : On établit l'acte de décès de Madame Claudine Millias, décédée la veille à six heures du soir, dans son domicile place du pont n°3. Âgée de 66 ans, elle était née à Chambéry, duché de Savoie. Elle était l'épouse de Mr Pierre FAUCONNET, "ex principal de collège".

• 22 novembre 1838, La Guillotière : Pierre FAUCONNET est toujours dit "ex-principal de collège retraité, domicilié à La Guillotière place du Pont", lorsqu'il assiste au mariage de son fils Mr Ignace-Julien Fauconnet, "docteur médecin, en cette ville place du Pont", dont il est précisé qu'il est né à Genève (Suisse), le 25 pluviôse an IX [14 février 1801]. Ce fils, qui a accompli un beau parcours d'étude, épouse la fille d'un forgeron de La Guillotière, de quatorze ans sa cadette.

• 12 mars 1840, Semur-en-Auxois [Côte-d'Or] : Pierre FAUCONNET, "ex-principal de collège", domicilié à Lyon, n'assiste pas au mariage de son fils Claude-Antoine Fauconnet, lui aussi devenu médecin, demeurant à Précy-sous-Thil, avec la demoiselle Huguette-Ursule-Caroline de Percy, fille de feu le vicomte de Percy. Il a formalisé son consentement devant notaire à Lyon le 4 mars.

• 16 juin 1842, Torcy-et-Pouligny [Côte-d'Or] : Cette fois, Pierre FAUCONNET a fait le voyage depuis Lyon jusqu'à la Bourgogne (environ 220 km) pour assister aux noces de sa fille Marie-Jeanne, 35 ans, avec le jeune Nicolas-François-Georges de Percy, 23 ans, né le 17 avril 1819 à Torcy, propriétaire à Pouligny. Sont aussi présents deux des frères de la mariée : Jacques, 39 ans, prêtre desservant de Flée, et Claude-Antoine, 32 ans, officier de santé à Maison Neuve.

• 21 janvier 1844, La Guillotière : À sept heures du matin, à son domicile au 20 rue de Chartres meurt Mr Pierre FAUCONNET, "ancien principal de collège en retraite". Son décès est déclaré par son fils Julien, médecin, accompagné par un limonadier de 36 ans et un "rentier" de 40 ans. L'acte rappelle que le défunt, né à Chalon-sur-Saône, âgé de 74 ans, était veuf de feue Claudine 'Milliasse'.

• 23 mars et 19 décembre 1887, Flée (Côte-d'Or) : Lors des décès rapprochés de sa fille Marie-Claire [en fait : Marie-Jeanne], 80 ans, "mariée à Georges de Percy, propriétaire à Flée", et de son fils Jacques, âgé de 84 ans, né à Genève, curé, qui vivaient ensemble au presbytère de Flée,  Pierre FAUCONNET est curieusement dit "décédé principal au collège d’Arnay-le-Duc". Cela pourrait peut-être indiquer le dernier poste occupé par l'ancien enfant de chœur avant qu'il ne prenne sa retraite et ne s'installe à Lyon.

Mise à jour : 31 décembre 2020

Sources
F-Ad21/ NMD Flée ; F-Ad21/ NMD Saulieu ; F-Ad21/ NMD Semur-en-Auxois ; F-Ad21/ NMD Torcy-et-Pouligny ; F-Ad26/ NMD Crest ; F-Ad71/ 1 L 4/68 ; F-Ad71/ BMS Chalon-sur-Saône ; F-Ad71/ BMS Chalon-sur-Saône, St-Georges ; F-Ad71/ BMS Chalon-sur-Saône, St-Vincent ; F-Ad71/ NMD Chalon-sur-Saône ; F-Am Lyon/ NMD La Guillotière ; F-An/ DXIX/090/747/07

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