ÉVRARD, Adrien, à Senlis (1711-1799)

Adrien ÉVRARD (1711-1799) exerce les fonctions de chantre à Senlis [Oise] pendant une soixantaine d'années. Il gagne aussi sa vie comme bourrelier.

• 12 janvier 1711 : Adrien ÉVRARD naît du mariage de Jean Évrard, maître bourrelier à Senlis [Oise], et de Marthe Péret. Il est baptisé le 14 paroisse Saint-Pierre.

• 1730 : Il devient chantre, peut-être déjà en l'église paroissiale Saint-Pierre de Senlis.

• 1^er octobre 1737, Senlis : Adrien Évrard, second chantre de la paroisse Saint-Pierre, est le parrain d'un enfant. C'est la première fois qu'il signe le registre paroissial en cette qualité.

• 9 septembre 1738, Senlis : Adrien ÉVRARD, maître bourrelier, de la paroisse Saint-Pierre où a lieu la cérémonie, épouse Marie Madeleine Ducrocq, fille majeure de Charles Antoine Ducrocq, compagnon tailleur d'habits, et de son épouse Catherine Cahu, de la même paroisse.

• 19 juillet 1739, Senlis : Leur fille Catherine Alexis, née le 17, est baptisée. Adrien est qualifié de maître bourrelier à Senlis. Le parrain est le grand-père paternel de l'enfant, la marraine sa grand-mère maternelle.

• 2 février 1750, Senlis : Marie Madeleine, née la veille du mariage d'Adrien ÉVRARD, "chantre de cette église", et de Marie Madeleine Ducrocq, se fait baptiser. On lui donne pour parrain Nicolas YON, premier chantre de l'église Saint-Pierre, et pour marraine Marie Mansion, femme de Rieul Évrard, maître bourrelier.

• 30 novembre 1753-7 juillet 1776, Senlis : Adrien ÉVRARD appose régulièrement sa signature au bas des actes de sépulture établis à l'hôtel-Dieu, qui l'emploie comme chantre. Il a pris la suite de Nicolas YON. Après son départ, Nicolas COURSAUX lui succède.

• 26 mai 1759, Senlis : Adrien ÉVRARD signe un dernier acte sur le registre paroissial de Saint-Pierre en qualité de second chantre, en compagnie du premier chantre François BOMPIERRE.

• 10 janvier 1772, Senlis : Il assiste aux funérailles de Marie Catherine Mismasse, femme de Barthélemy THIRARD, chantre de la paroisse Saint-Aignan.

• 9 mai 1783, Senlis : Adrien ÉVRARD signe le registre paroissial de Saint-Martin en tant que de chantre.
• [fin 1783], Senlis : Il touche de la fabrique de Saint-Martin, en tant que second chantre, 15 livres pour 6 mois de ses honoraires échus le 22 octobre 1783.

• Novembre 1785-octobre 1787, Senlis : Adrien ÉVRARD, second clerc de la paroisse Saint-Martin, perçoit 60 livres "pour deux années de son gros".

• 26 mars 1790, Senlis : Il signe pour la dernière fois le registre paroissial de Saint-Martin en qualité de chantre.

• 1791, Senlis : La paroisse Saint-Martin est supprimée.

• 1792, Senlis : Adrien ÉVRARD, ancien chantre de la paroisse Saint-Pierre, reçu en 1730, obtient de la municipalité 100 livres de pension en raison de ses longs services et de son grand âge.

• [1794], Senlis : Un mémoire présenté aux administrateurs du District par les citoyens Jean Claude LEROUX, Antoine GRANDVALLET, Henry Louis CANOIS, Jacques Bécard, David Leborgne, Adrien ÉVRARD et Nicolas Froy dit Trippet, "tous sept attachés au service des cidevant paroisses de Senlis", rappelle que les officiers municipaux de la ville, chargés de l'administration des biens des fabriques, leur ont attribué [en 1791] une pension viagère pour les récompenser de leurs longs services et compte tenu de leur grand âge, impayée depuis le premier novembre 1793. Ils demandent à être payés, se prétendant dans l'indigence.
• 3 thermidor an II (21 juillet 1794), Senlis : Le District les soutient dans leurs prétentions. Les administrateurs estiment qu'il y a lieu de les payer jusqu'au premier germinal prochain des arrérages de leurs pensions viagères qui étaient en charge des fabriques, "comme aussi que les arrérages desd. pensions viagères courues depuis le 1er thermidor et qui échoiront à l'avenir jusqu'au décès des réclamants doivent pareillement leur être payés, en conséquence qu'il y a lieu de liquider lesd. créances".
• 12 fructidor an II (29 août 1794), Beauvais : Le directoire du Département de l'Oise est d'un tout autre avis. Il arrête qu'il n'y a pas à délibérer, "attendu qu'il n'existe aucune loi qui accorde des pensions aux officiers des ci-devant églises paroissialles supprimées".

• 3 mai 1799, Senlis : Adrien ÉVRARD, veuf de Marie Ducrocq, décède à l'hospice de l'Enfance et de la Vieillesse à l'âge de 88 ans.

Mise à jour : 31 octobre 2018