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ÈVE, François Germain (ca 1721-1809)
État civil
NOM : ÈVE     Prénom(s) : François Germain     Sexe : M
Date(s) : 1721 ca  / 1809-3-18
Notes biographiques

François Germain ÈVE, un ecclésiastique, est vicaire, maître des enfants de chœur et organiste en l'église Saint-André de Pontoise [Val-d'Oise] de 1754 à 1769. Dans les derniers temps de son séjour, il fait même fonction de curé à la place de l'abbé Mion, mort en 1766. Il est ensuite logiquement promu curé de paroisse à titre officiel : c'est d'abord à Guernes [Yvelines], village du Vexin français situé en bord de Seine, qu'il remplit cet office pendant douze ans. En 1782, il obtient la cure de Bachivillers [Oise], où il exerce encore au début de la République. Il s'y éteint en 1809, à l'âge de 88 ans.

• [vers 1721] : François Germain ÈVE naît en un lieu indéterminé.

• 7 avril 1754, Pontoise [Val-d'Oise] : Il a été représenté par les marguilliers de la paroisse Saint-André que M. Germain ÈVE, prêtre, "auroit été agréé pour vicaire et maître des enfans de chœur de la susdite paroisse le premier avril (…) à la place de Messire Philippe ROUSSEAU, mainteant curé de la susdite paroisse" ; il a commencé le même jour. L'assemblée l'agrée, lui confie le logement "dans la maison qui se nomme maîtrise", à charge d'acquitter les messes qui se disent chaque jour fondées par M. Favée, officier, et madame son épouse, savoir toutes les fêtes et dimanches à l'issue de la grande messe et les autres jours aux heures indiquées par l'acte de fondation ; pour cela, il lui sera payé 230 livres par an en quatre quartiers sur le mandement des marguilliers ; à charge aussi de faire les fonctions de diacre les jours souhaités par le curé, de porter chape lorsque les "chantres ordinaires" seront incommodés, "d'instruire les enfans de chœur tant pour chant que pour les cathéchisme, écriture et lecture dans l'école de laditte maison de la maîtrise, ou bien de les faire instruire à ses dépens, les conduire avant et après l'office divin de la maîtrise à l'église et de les raccompagner après jusqu'à la maîtrise et d'avoir soin que la sacristie soit tenue en bon ordre". Pour cela, il sera payé 10 livres par mois par le receveur, "au moien de laditte somme de dix livres, il renonce à tout casuel porté au bureau". Il lui sera donné une clé de l'église et une de la sacristie. Une délibération ultérieure (1770) révèle qu'ÈVE devient sans doute en même temps l'organiste paroissial.

• 16 juin 1765, Pontoise : Les deux marguilliers de Saint-André représentent qu'en raison de la maladie de M. Mion, curé, qui paraît "nous priver longtems de sa présence", M. ÈVE, vicaire, a reçu de l'abbé de Grimaldi, grand vicaire de Pontoise, une commission pour exercer les fonctions curiales, en conservant la place et les fonctions de vicaire. Les revenus de la cure, jugés insuffisants compte tenu des frais occasionnés par la maladie du curé, sont les suivants : 396 livres pour le gros, 213 livres pour l'acquit des fondations y compris les services de Saint-Prix, 118 livres 10 sols que la fabrique est en usage de lui payer "pour les annonces, prières au prosne, libera, de profundis et autres semblables fondations", au total 727 livres 10 sols. L'archevêque de Rouen et le grand vicaire ont fixé les honoraires d'ÈVE à 200 livres par an, à charge d'acquitter toutes les fondations. Le curé en est dispensé mais en recevra la rétribution tant que sa santé ne lui permettra pas de s'en charger lui-même. Ainsi, il lui restera 527 livres 10 sols, sur laquelle somme il paiera les décimes.

• 15 février 1767, Pontoise : Il est fait mention du décès du curé Jean Christophe Mion, malade, en novembre 1766. Les honoraires de "M. le vicaire" passent de 170 livres à 370 livres, à charge par lui d'acquitter les services de Saint-Prix. ÈVE signe "sr Ger. Eve desservant".

• 5 novembre 1769, Pontoise : Le sieur Germain ÈVE, vicaire de la paroisse, a été nommé "depuis peu" à la cure de Guernes [Yvelines] et va devoir partir.
• 19 novembre 1769-11 février 1782, Guernes : François Germain ÈVE signe le registre paroissial en qualité de curé. Il a résigné avant le 11 février 1782, car ce jour-là, il est seulement désigné comme desservant.

• 29 avril 1770, Pontoise : M. ÈVE, qui est parti, "étoit chargé de toucher ou faire toucher l'orgue" ; depuis son départ, la demoiselle FOURNIER "l'a toujours touché", il convient donc de "luy fixer quelques petits gages par an, qui commenceroient à courir du premier janvier dernier". Le conseil lui accorde 40 sols par mois à commencer du premier décembre dernier.

• 28 février 1782-12 octobre 1792, Bachivillers [Oise] : Il signe le registre paroissial en qualité de curé.

• 18 mars 1809, Bachivillers : François Germain ÈVE, ex-curé "dudit Bachivillers", 88 ans, décède. Il résidait chez Jean-Baptiste Crèvecœur, cultivateur et maire, son voisin.

Mise à jour : 18 novembre 2017

Sources
F-Ad60/ EDT178/1E4 ; F-Ad60/ EDT178/1E6 ; F-Ad78/ 5MI324BIS ; F-Ad95/ G 845 ; F-AmPontoise/ GG46 ; J-M. Baffert, Les orgues de Pontoise..., 2005

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