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EPPEL, Joseph Thomas (1738-1806)
État civil
NOM : EPPEL     Prénom(s) : Joseph Thomas     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : EBBEL
EPPELL
Date(s) : 1738-12-21   / 1806-1-29
Notes biographiques

Joseph Thomas EPPEL (1738-1806) exerce pendant plus de trente ans les fonctions de sacristain (est-ce l'équivalent de "marguillier", terme utilisé dans les arrêtés du Département ?) et de chantre à la collégiale Notre-Dame de Saverne [Bas-Rhin]. En 1790, il est aussi le maître des maître des enfants de chœur du chapitre, mais sans doute pas depuis ses débuts. En 1791-1792, il entreprend trois démarches, de concert avec son compère l'organiste François Adam MEYER, pour obtenir le paiement d'arriérés de gages et une pension de retraite de 400 livres. Il pourrait être brièvement redevenu sacristain de l'église principale de la ville au début du dix-neuvième siècle.

• 21 décembre 1738, Saverne [Bas-Rhin] : Joseph Thomas EPPEL, fils de François Joseph Eppel, bourgeois et sacristain de l'église collégiale, et de Marguerite Schoëning sa femme, vient au monde. Il est baptisé le 22. Le parrain, Nicolas Joseph Knepffler, est avocat au Conseil supérieur d'Alsace.

• 14 juin 1759, Saverne : Joseph Thomas EPPEL signe pour la première fois, semble-t-il, un acte de sépulture en tant que sacristain de l'église collégiale. Dans les registres paroissiaux, il n'est jamais désigné comme chantre, fonction qu'il occupait aussi pourtant mais probablement de façon non officielle, pour remplacer un absent ou pour renforcer le chœur dans les grandes occasions.

• 18 mars 1765, Saverne : Joseph Thomas EPPEL, sacristain du chapitre et de la paroisse, épouse Marie Jacquin, fille de feu Pierre Jacquin et de Barbe Prévost sa femme, habitants de la ville.

• 5 février 1768, Saverne : Une sage-femme ondoie François Joseph Anselme Eppel, fils de Joseph Thomas EPPEL, sacristain de la collégiale et de la paroisse, et de Marie Jacquin sa femme, en danger de mort. Lors du baptême qui suit, le parrain est Anselme Chemin, abbé de l'ordre de Saint-Benoît de Saint-Maur, représenté par Jean Jacques Tilly, maître d'école de Saverne.

• 24 juin 1769, Saverne : Marie Josèphe, fille de Joseph Thomas EPPEL, sacristain de l'église, et de Marie Jaquin sa femme, née le jour même, est baptisée. Elle a pour parrain Léon Dieudonné Schreiber, chanoine de Saverne ; et pour marraine Marguerite Schoening, épouse de Jean Jacques Tilly, maître d'école.

• 31 août 1771, Saverne : Né la veille, leur fils Jean Jacques EPPEL est baptisé.

• 30 juin 1774, Saverne : François Joseph, fils de Joseph Thomas EPPEL, sacristain de l'église collégiale et paroissiale, et de Marie Anne Jacquin, naît et se fait baptiser. [mort le 25 octobre]. Comme parrain, les parents ont fait appele à François Adam MEYER, organiste.

• 7 août 1775, Saverne : Louis Joseph Eppel voit le jour. Son père est toujours qualifié de sacristain. Le parrain, Louis Nicolas Champeaux, est le fils de Louis Champeaux, garde de la résidence épiscopale de Saverne. La marraine Marie Élisabeth Eppel, sœur de Joseph Thomas.

• 1790, Saverne : Joseph Thomas EPPEL est chantre, marguillier et maître des enfants de chœur de la collégiale. Il était aussi chargé de fournir les hosties et de blanchir le linge. Dans l'acte de mariage qu'il signe le 6 juillet 1790, il est cependant toujours désigné comme sacristain. Il a "audela de 30 ans de service", lit-on dans un arrêté départemental de 1792.

• [fin 1790 ou début 1791] : François Adam MEYER, organiste, Joseph Thomas EPPEL, marguillier, Jean Brunner, souffleur d'orgues et les quatre enfants de chœur employés au ci-devant chapitre de Saverne demandent à toucher le reste de leur traitement de 1790. Ils étaient payés en nature (froment, seigle, orge).
• 7 février 1791 : L'ex-receveur du chapitre de Saverne signe un certificat qui indique ce qui leur reste dû.
• 19 février 1791, Haguenau [Bas-Rhin] : Le directoire du District donne son avis.
• 26 mars 1791, Strasbourg [Bas-Rhin] : Le directoire du Département ordonne le paiement des sommes dues aux exposants, à savoir 95 livres 95 livres à l'organiste, 173 livres 19 sols au marguillier, 24 livres 14 sols 6 deniers au souffleur d'orgues et 50 livres 16 sols aux enfants de choeur.
• [1791] : François Adam MEYER, organiste, Jean Brenner, tireur des soufflets, Joseph Thomas EPPEL, marguillier, et les quatre enfants de chœur, désormais au service de l'église paroissiale de Saverne, demandent "à faire régler leur traitement, et à en obtenir le payement pour le 1er trimestre échû de la présente année". Leur requête est certifiée par le curé et les commissaires faisant les fonctions municipales.
• 13 mai 1791, Haguenau : Le directoire du District donne son avis.
• 1er juin 1791, Strasbourg : Le directoire du Département invite celui du District à se faire représenter l'état détaillé du traitement de chacun et à donner son avis. Il sera ensuite "délibéré ce qu'il appartiendra".
• 11 août 1791, Strasbourg : Après réexamen de la requête des suppliants, de la lettre des commissaires de Saverne du 9 juillet dernier, à laquelle est annexé l'état estimatif des fruits et émoluments que percevaient les demandeurs et l'avis du directoire du District de Haguenau du 11 du même mois, les administrateurs du Département considèrent que leurs fonctions ont "diminué par la cessation de l'office du cidevant chapitre, et qu'ils ne peuvent par conséquent réclamer les mêmes traitemens". Joseph Thomas EPPEL, marguillier, touchera provisoirement 400 livres par an, François Adam MEYER, organiste, 300 livres, Thomas Brenner, souffleur, 72 livres, les quatre enfants de chœur, pareille somme, et les cinq sonneurs, 40 livres. Les six chantres agréés par la municipalité auront chacun 50 livres. Ils ordonnent que le receveur du District leur paye leurs deux premiers quartiers de l'année en cours.

• [début 1792] : François Adam MEYER, organiste, Jean Brenner, tireur de soufflets, Joseph Thomas EPPEL, marguillier, les quatre enfants de chœur, les cinq sonneurs de cloches et les six chantres de l'église paroissiale de Saverne, présentent une requête pour être payés du dernier semestre de 1791 de leur traitement, provisoirement fixé le 11 août 1791 dernier. Joseph Thomas EPPEL réclame aussi un supplément de traitement pour fourniture des hosties, lessive du linge servant au culte et instruction des enfants de chœur, pour lesquelles charges le chapitre lui versait 4 rézeaux de froment, autant de seigle et 100 livres en argent.
• 28 janvier 1792, Haguenau : Le directoire du District donne son avis.
• 22 mars 1792, Strasbourg : Les administrateurs du Département estiment que le traitement provisoire de l’organiste et du tireur de soufflets a été fixé trop haut car ils ne remplissent leurs fonctions que les dimanches et fêtes ; ils estiment aussi "que les jeunes citoyens peuvent remplir gratuitement, ainsi qu'il est usité dans les autres petites villes, les fonctions de chantre, sonneur et enfans de chœur". Ils arrêtent que le traitement du sacristain sera fixé à 400 livres (à charge de fournir les hosties et de faire laver le linge), celui de l'organiste à 100 livres et celui du tireur de soufflets à 36 livres. Il sera expédié des mandats à leur profit pour le dernier semestre de 1791, savoir 200 livres à EPPEL, 50 à MEYER et 18 à Brenner. Il sera également payé par le receveur du District 36 livres aux quatre enfants de chœur, 150 aux six chantres et 20 aux cinq sonneurs pour la période du premier juillet à ce jour. Leur traitement sera supprimé jusqu'à ce que l'Assemblée nationale détermine les frais relatifs au service divin.
• [après le premier juillet 1792] : François Adam MEYER, organiste, et Joseph Thomas EPPEL, chantre de l'ancien chapitre de Saverne, demandent un traitement, conformément à la loi du premier juillet 1792 concernant les chantres, musiciens, officiers et employés ecclésiastiques et laïcs des chapitres supprimés. Ils présentent un état des revenus, fruits et émoluments attachés à leurs offices, leur extrait de baptême et des certificats des prévôts, doyen et chapitre de la collégiale en date du 22 Janvier 1791.
• 20 octobre 1792, Haguenau : Le directoire du District donne son avis.
• 19 décembre 1792, Strasbourg : MEYER et EPPEL obtiennent tous les deux une pension de 400 livres, payable à compter du premier janvier 1791.

• 2 germinal an III (23 mars 1795), Strasbourg : Un mandat à son nom de 400 livres est annulé par délibération du directoire du Département, pour une raison qui reste à établir.

• 29 janvier 1806, Saverne : Joseph Thomas EPPEL, 68 ans (et non 71 comme indiqué dans l'acte de décès), ci-devant sacristain de la paroisse, décède à l'hospice civil.

Mise à jour : 15 janvier 2020

Sources
F-Ad67/ 1 L 1576 ; F-Ad67/ 1 L 499 ; F-Ad67/ 1 L 502 ; F-Ad67/ 1 L 504 ; F-Ad67/ 1 L 511 ; F-Ad67/ 1 L 520 ; F-Ad67/ 4 E 437/27 ; F-Ad67/ BMS Saverne

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