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ÉLIE, Pierre (1715-1784)
État civil
NOM : ÉLIE     Prénom(s) : Pierre      Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : HÉLIE
Date(s) : 1715-4-24  / 1784-5-2
Notes biographiques

Normand d'origine, Pierre ÉLIE s'implante au Mans, après un passage par la collégiale Saint-Mexme de Chinon. Au Mans, il est d'abord reçu à la collégiale Saint-Pierre-la-Cour en 1745, puis, en 1756 il passe au service de la cathédrale Saint-Julien. Il y joue du serpent presque jusqu'à sa mort. L'un de ses nombreux enfants est devenu organiste.

• 24 avril 1715, Sées [Orne] : Pierre ÉLIE naît et est baptisé paroisse Saint-Gervais. Il est le fils de Louis Élie, marchand-tisserand, et de Françoise Maunoury.
A-t-il un lien de parenté avec la famille du futur musicien de la génération 1790 Jean René ÉLIE, lui aussi né et formé à Sées, fils de René Élie et d’Anne Lambert ?

• Quelle formation a-t-il reçue ? Pierre ÉLIE est très probablement enfant de chœur à la cathédrale de Sées durant les années 1720... Lors de sa réception au Mans en 1745, il est dit "clerc tonsuré du diocèse de Sées".

• [date ?], Chinon : Il devient serpent de la collégiale Saint-Mexme.

• 19 mars 1745, Le Mans : Pierre ÉLIE est reçu serpent à la collégiale Saint-Pierre-la-Cour, venant de Chinon où il était "serpent du chapitre". Il succède à Pierre DESTOUCHES, décédé le 27 février. Ses gages seront de 15 sols par jour (soit 275 livres par an), auxquels s'ajouteront les distributions du bas choeur puisque le nouveau venu est clerc tonsuré. Le chapitre lui verse aussi 15 livres de gratification pour son voyage et règle une dette de 51 ou de 45 livres (2 sommes différentes indiquées) qu'il a contractée envers le chapitre de Chinon.
• Dès le 31 mai 1745, Pierre ÉLIE demande l'autorisation de se marier, que le chapitre lui accorde. Comme il sera de ce fait privé des distributions du bas choeur, le chapitre lui promet 30 sols par mois en plus, soit 18 livres de plus par an, à partir de la mi-juillet. Ses gages atteignent donc 293 livres.
• 14 juillet 1745, Le Mans : Pierre ÉLIE et Jeanne Chesnon font un contrat de mariage chez le notaire Martigné, avec apport de 20 livres chacun "provenant de leurs gains et profits, qui sont tous leurs droits ainsi qu'ils l'ont affirmé". La jeune femme est née à Saint-Valéry d'Amiens en Picardie, elle est fille de feu Jacques Chesnon, "employé dans les fermes du roi", et de Françoise Saladin… Elle semble arriver avec Pierre Élie de Chinon. Elle demeure comme lui paroisse Saint-Pierre, au Mans, elle ne sait pas signer.
• 30 août 1745 : Le mariage de Pierre ÉLIE et Jeanne Chesnon est célébré dans la collégiale Saint-Pierre-la-Cour, en présence de Jean VALOIS, et de Charles MARIGNÉ, qui sont tous les deux vicaires musiciens.
• Août 1745 : Pierre ÉLIE enseigne le serpent à Jean VALOIS, grand enfant de chœur de la collégiale Saint-Pierre-la-Cour. De ce fait le chapitre lui fait remise du prélèvement sur salaire qui remboursait sa dette de Chinon.
• 13 novembre 1745 : Deux mois et demi après les noces, naît Marie-Jeanne, le premier enfant du couple Élie / Chesnon. Elle deviendra religieuse.

• Juillet 1746, Le Mans : Pierre ÉLIE, "musicien", prend à bail pour 6 ans une portion de maison sise rue des Chapelains, paroisse du Crucifix, appartenant aux Chapelains de Saint-Michel pour 30 livres par an en 2 termes.

• 8 mars 1756, Le Mans : Lorsque, après une lacune de sept ans dans les registres conservés de la collégiale Saint-Pierre-la-Cour, commence le suivant début 1756, Pierre ÉLIE figure toujours parmi les vicaires-musiciens de la collégiale Saint-Pierre-la-Cour. Le maître de musique est alors Jacques BENOIST.
• [Entre mars et juillet 1756], Le Mans : Pierre ÉLIE quitte la collégiale Saint-Pierre-la-Cour, où il est remplacé par Jacques CHAUFFIER, et il s'engage à la cathédrale Saint-Julien.

• De 1745 à 1757, le couple Élie/Chesnon ou Chénon donne le jour à dix enfants. Le 5ème de ces enfants est André Pierre ÉLIE, futur organiste, né le 13 septembre 1750.
Au moins cinq des parrains ou marraines ont été identifiés comme directement liés au milieu musical de la ville : le maître de musique de la collégiale, Jean-Baptiste BOURGOIN (1745), puis le chantre Julien LETOURNEAU (1753) ; les épouses de Louis VANDEUIL musicien basse-contre de Saint-Julien, de Julien BROUSSIN organiste de la Couture, et de Pierre ALLAIN, dit DUPRÉ, musicien et maître à danser (1753). Mais aussi Étienne ARMAND en 1752, qui est dit "employé dans les fermes" mais qui est très certainement l'organiste des mêmes nom et prénom, et, peut-être, Louis DESBOIS, "officier de la cathédrale" en 1746 (probablement Louis François DESBOIS, haute contre de la cathédrale de 1741 à 1785).
D'autres parrains et marraine appartiennent aux milieux sociaux supérieurs, le négoce d'étamine (Guillou, Pinceloup-Cureau) voire la noblesse ("messire Michel Stapleton, écuier").

• 10 mars 1765, Le Mans : Le chapitre cathédral loue au sieur ÉLIE la 4ème des boutiques installées au pied de la cathédrale, pour une durée de 9 ans, à raison de 7 livres/an. On peut penser qu'il y exerce un petit artisanat ou un commerce quelconque.
• 1er février 1771 : Une conclusion capitulaire décharge le sieur Élie du paiement de son loyer pour la boutique. Cette décision est confirmée le 11 mars 1774.
• Par bail du 9 mars 1776, la 5ème et la 6ème boutiques sont louées à commencer du 1er juillet 1777, pour la somme de 11 livres / an à la demoiselle Chesnon. S'agit-il de l'épouse de Pierre ÉLIE ?

• 4 avril 1782, Mayenne : Leur fils André Pierre, qui était organiste de l'église Notre-Dame de Mayenne, décède en cette ville, âgé de 31 ans et demi.
• 25 juillet 1782, Le Mans : “Depuis un mois, on avoit pris un très-bon serpent pour supléer à Hélis qui est hors de service” note le chanoine Nepveu de La Manouillère dans son Journal. Ce nouveau serpent est Antoine-Firmin DURANT.

• 2 mai 1784, Le Mans : À son décès, Pierre Élie est toujours dit musicien de la Cathédrale. Il est inhumé deux jours plus tard au grand cimetière. Son acte de sépulture est inscrit sur le registre du chapitre, et il est signé par BARILLET et VINCHON.

Lorsque son épouse meurt à son tour, le 23 février 1792, elle est dite âgée de 72 ans (ce qui la fait naître vers 1720) et veuve de Pierre ÉLIE, musicien, de la ville de Sées.

Mise à jour : 20 août 2020

Sources
F-Ad72/ BMS Gd St-Pierre ; F-Ad72/ BMS Le Mans, Grand St-Pierre et Crucifix ; F-Ad72/ G 30 ; F-Ad72/ G 31 ; F-Ad72/ G 506 ; F-Ad72/ G 507 ; F-Ad72/ S Chapitre St-Julien ; Granger, Hubert, Taroni, Journal d'un chanoine du Mans…, 2013.

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