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DURAND, à Garaison (ca 1740-1791 ap.)
État civil
NOM : DURAND     Sexe : M
Complément de nom : à Garaison
Autre(s) forme(s) du nom : DURANT
DUNAND
DUNANT

Date(s) : 1740 ca  / 1791 ap.
Notes biographiques

Le sieur DURAND, originaire d'Annecy, a exercé la fonction de maître de musique à la chapelle Notre-Dame de Garaison (Monléon-Magnoac, Hautes-Pyrénées) pendant 27 ans. Comme les autres musiciens attachés au service de la chapelle Notre-Dame de Garaison, il n'est pas originaire de la paroisse de Monléon-Magnoac ni de ses environs.

La chapelle Notre-Dame de Garaison est un sanctuaire marial implanté sur l'actuelle commune de Monléon Magnoac à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Tarbes. La commune relevait du diocèse d'Auch ainsi que de la sénéchaussée d'Auch avant la Révolution et comptait un millier d'habitants en 1793. Elle devient chef lieu de canton en 1790. Le sanctuaire est construit à la suite du récit d'Angleze de Sagazan, jeune bergère à qui la Vierge serait apparue vers 1520. Un pèlerinage se développe et à la veille de la Révolution, la chapelle est desservie par 18 chapelains.

• DURAND est né et a été baptisé en Haute-Savoie, probablement à Annecy, en 1740. On trouve un Charles DURAND né le 14 mars à Annecy. Toutefois, l'acte de baptême ne donne pas suffisamment de renseignements pour établir de façon certaine qu'il s'agit du même individu.

• De 1746 à 1764, Annecy : Le sieur DURAND est au service de la cathédrale Saint-Pierre de Genève. Il est tout d'abord enfant de chœur, puis il est initié au jeu du hautbois, du basson et du serpent, dont il dira en 1790 "qu’il est attaqué d’un mal de poitrine déclaré incurable ce qui le met hors d’état de se servir de sa voy et de gagner sa vie par le chant aussi bien que de faire usage d’aucun instrument à vent tel que le hautbois, basson, serpent auxquels il s’étoit adonné pendant sa jeunesse".
Enfin, il exerce la fonction de maître de musique.

• 1764, Chapelle Notre-Dame de Garaison (Monléon-Magnoac) [Hautes-Pyrénées] : Le sieur DURAND devient le maître de musique de la chapelle Notre-Dame de Garaison. Parmi ses prédécesseurs figure Antoine FAGUER, qui y a exercé en tant que maître approximativement de mi-1753 à fin 1755 et est ensuite parti pour Orléans. Un autre maître au moins a donc exercé entre eux deux.
Le maître est nourri, logé et habillé par les chapelains. Une double portion du casuel lui est attribuée, en plus de ses appointements.
Parmi les jeunes chanteurs formés par DURAND, on rencontre durant une dizaine d'années (vers 1765-1775) François LAŸS, future basse-taille vedette de l'Opéra de Paris.

• En 1771, le sieur Durand est en relation avec d'autres maîtres de musique, antérieurement passés par Garaison, puisqu'il écrit une lettre au maître de musique de la cathédrale de Béziers afin de lui proposer un jeune homme qui chante la haute-contre et joue du violon. On apprend par ailleurs dans cette lettre que le motet Omnes gentes de BERS est chanté à Garaison, sans doute de manière assez usuelle pour servir de référence au moment de décrire les qualités d'une voix.

• 1790 : Chapelle Notre-Dame de Garaison : Le sieur DURAND, âgé de 50 ans, est maître de musique de la chapelle Notre-Dame de Garaison depuis 27 ans. Le corps de musique est composé de trois adultes avec Bernard PUJO, musicien et Jean-Baptiste SAINT-PAUL, organiste. La chapelle emploie également six enfants de chœur au XVIIIe siècle. En l'état, on n'en trouve aucune trace en 1790.

Le sieur DURAND semble heureux de sa situation puisqu'il a refusé plusieurs offres d'emploi "telles que les maîtrises d’Auch, d’Alby et nottament celles de St Bertrand où on lui offroit six cent livres d’appointement et le même traitement qu’à Garaison mais sans titre ce qui valoit plus de 12 cent livres". Il a obtenu de la part des chapelains un titre à vie. De plus il était "nourri et très bien nourri, logé, éclairé, chauffé, entretenu de linges de table de chambre et de lit, servi ; remèdes médecin chirurgien barbier payés, double portion au casuel..."
Il souffre d'un mal de poitrine qui ne lui permet pas de pratiquer le chant ou le jeu d'un instrument. Darbonens, chirurgien ordinaire de la chapelle de Garaison, confirme cela et ajoute que le sieur DURAND, en plus de ses remèdes, doit aller "prendre les eaux ferrugineuses en Foie " chaque année.

• 7 novembre 1790 : Le sieur DURAND adresse au comité ecclésiastique une demande de pension de 800 livres tournois. il ajoute que "qu’il y a une forte métairie dans le diocèse de Lombez affectée pour la musique et qu’ainsi le traitement des musiciens de Garaison ne grevera point la nation puisque les revenus de cette métairie sont plus que suffisans pour pensionner trois sujets qui composent tout le corps de musique".

• [1791] : Le comité ecclésiastique lui accorde une pension de 300 livres.

Après 1791, on perd sa trace.

Mise à jour : 21 mai 2023

Sources
F-Ad34/ G 814 ; F-Ad74/ BMS numérisés ville d'Annecy ; F-An/ DXIX/092/802/26-29 ; F-An/ DXIX/092/802/27 ; F-An/ DXIX/103/802/21

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