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DUCLOS, Pierre (1755-1830)
État civil
NOM : DUCLOS     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Date(s) : 1755-9-19   / 1830-5-30 
Notes biographiques

Originaire du Bas-Maine et issu d'une famille d'organistes, Pierre DUCLOS, après un séjour à Paris, tente dans un premier temps de s'établir au Mans comme professeur de clavecin et de piano-forte. Dès 1785, il s'installe à Nantes et devient organiste des Cordeliers et peut-être également d'autres maisons religieuses de la ville. Durant la période révolutionnaire, il poursuit une activité musicale avant de s'établir, à une date encore inconnue, à Angers comme facteur d'instruments.

• 19 septembre 1755, Laval : Pierre DUCLOS, fils du tisserand François Duclos et de Françoise Moulard, naît à Laval, paroisse Saint-Vénérand où sont baptisés ses frères et sœurs François, Jean, Marie-Anne et Jeanne DUCLOS, qui deviendront tous organistes dans l'ouest de la France. Il est par ailleurs neveu de Jean-Marie DUCLOS, organiste de la collégiale Saint-Michel et de la paroisse Saint-Vénérand. Il s'agit d'une famille de musiciens où les femmes organistes tiennent leur rang.

• Bien que les dates et lieux de formation du jeune Pierre ne soient pas connus, il est vraisemblable qu'il ait emprunté le même chemin que ses deux autres frères, reçus enfants de chœur à la psallette de la collégiale Saint-Michel. Cela resterait à confirmer.

• 15 janvier 1771, Laval : Pierre DUCLOS ainsi que ses deux frères François et Jean Charles assistent à l'inhumation de leur oncle Jean [Marie] DUCLOS, mort l'avant-veille, vivant organiste de la paroisse Saint-Vénérand et de la collégiale Saint-Michel. Cette inhumation a lieu, également, en présence de "Messieurs du chapitre" de Saint-Michel.

• 10 avril 1780, Laval : Pierre DUCLOS est présent et signe au mariage de son frère Jean-Charles DUCLOS avec Louise Chamaret en la paroisse de la Trinité. Leurs sœurs Marie et Jeanne sont également présentes et signent.

• 16 août 1784, Le Mans : De retour de Paris, le sieur DUCLOS cherche à s'implanter au Mans. Annonçant "qu’il compte rester dans ce pays-ci", il offre ses services pour "apprendre à toucher le clavecin et le forte-piano" à de futurs élèves. Il se présente comme "organiste et maître de clavecin".

• 16 septembre 1786, Laval : Le sieur Pierre DUCLOS, organiste, est parrain de Théodore Duclos, un neveu, baptisé église Saint-Vénérand, fils de Jean DUCLOS organiste et de Louise Chamaret. La marraine est demoiselle Jeanne DUCLOS tante de l'enfant au côté paternel. Pierre DUCLOS réside-t-il toujours à Laval ou a-t-il déjà quitté cette ville pour Nantes ?

• [1785] -1790, Nantes [Loire-Atlantique] : Le peu d'archives conservées du couvent des Cordeliers ne permettent pas d'établir la date précise de l'installation de Pierre DUCLOS à Nantes. L'attestation que les Cordeliers lui délivrent en 1791 indique qu'il "a été depuis très longtemps attaché à differrentes communautés religieuses" en tant qu'organiste. Quelles sont ces communautés et où sont-elles domiciliées ? À Paris ?

1790, Nantes : Pierre DUCLOS, d'après l'attestation à lui délivrée l'année suivante par les pères cordeliers, est organiste de leur couvent depuis plusieurs années sans en préciser l'époque. Dans cette même attestation, ses employeurs louent ses qualités musicales tout comme ses bonnes mœurs : "[comme organiste] il en remplit les fonctions dans ce dit couvent, à la satisfaction du public et de la communauté qu'il a constamment édifié par sa conduite régulière et son exactitude à ses devoirs".

• [1790-1791], Nantes : La série DXIX fait état d'une pétition commune de trois organistes de maisons religieuses nantaises, Christophe DUCHATEAU, Pierre DUCLOS et LEGENDRE. Ils rappellent avoir été organistes depuis leur jeunesse, être chargés de famille et par conséquent sollicitent une pension.
 
• 7 janvier 1791, Nantes : Le couvent des Cordeliers rédige un certificat de service à  l'organiste Pierre DUCLOS que ce dernier adresse au Comité ecclésiastique pour toucher une pension. Les religieux stipulent que les revenus de l'organiste s'élèvent à "900 livres par an, tant en pension qu'en honoraire".

• [1793]-1797, Nantes : Pierre DUCLOS est musicien à la Garde nationale où il côtoie LEBRETON, musicien du spectacle.

• 1er janvier 1802, Nantes : Les Étrennes nantaises répertorient Pierre DUCLOS comme professeur de forte-Piano. Il demeure Île Feydeau.

• Décembre 1808, Nantes : Lors du règlement de la succession de sa sœur Marie-Anne, épouse Chédieu, ancienne organiste à La Fontaine St-Martin [Sarthe], Pierre DUCLOS est dit artiste demeurant ville de Nantes. Il donne procuration à un neveu, Gervais Huchédé, marchand tanneur à La Flèche afin de le représenter.

• 31 décembre 1811, Nantes : Pierre DUCLOS - musicien, âgé de 50 ans et demeurant rue de Clisson - épouse Elisabeth Marie Jeanne Champalaune, originaire de Nantes et âgé de 31 ans. Domiciliée rue du port Communeau, Elisabeth Marie Jeanne Champalaune est dentellière. Deux filles naissent de ce mariage.

• 7 février 1813, Nantes : La famille Duclos accueille la naissance d'un premier enfant : une fille prénommée Elisabeth Magdelaine Louise. Pierre DUCLOS, qualifié d'artiste musicien dans l'acte, déclare la naissance le lendemain. La famille réside Haute grande rue. Cette enfant décèdera quelques jours plus tard, le 22 février.

• 1er janvier 1814, Nantes : Pierre DUCLOS, demeurant vis-à-vis La Bourse est recensé comme professeur de piano par les Étrennes Nantaises.

• 19 avril 1815, Nantes : Pierre DUCLOS, musicien, déclare la naissance d'Elisabeth Magdelaine Helenne. La famille a déménagé : elle réside désormais rue de la Fosse.

• ?, Angers [Maine-et-Loire] : La famille Duclos s'établit en cette ville.

• 30 mai 1830, Angers : Pierre DUCLOS, "âgé de 78 ans 8 mois et 11 jours" exerçant en qualité de facteur d'instruments, décède en sa demeure située rue Bourgeoise (3eme arrondissement). Sa mort est déclarée le lendemain par son cousin, professeur de dessin, et par un autre témoin, tailleur d'habits, demeurant en la même rue.

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• 4 février 1837, Angers : Elisabeth Magdelaine Hélène, artiste et fille de feu Pierre DUCLOS, qualifié dans l'acte de facteur d'instruments, épouse Jules Jean-Baptiste Joseph Membré, originaire de Barastre [Pas-de-Calais] et professeur depuis trois mois à Cholet [Maine-et-Loire] auparavant à Angers. La mère de l'épousée, Elisabeth Marie Jeanne Champalaune, demeure avec sa fille rue Beaurepaire à Angers.

• 19 janvier 1860, Nantes : Âgée de 78 ans, Elisabeth Marie Jeanne Champalaune, veuve de Pierre DUCLOS dont la profession n'est pas précisée, décède en son domicile situé au numéro 17 de la place de Bretagne. La déclaration est faite le même jour par Joseph Charon et Frédéric Charon, tous deux commis.

• 22 décembre 1878, Nantes : Elisabeth Magdelaine Hélène - fille de Pierre DUCLOS (prénommé Théodore Pierre dans l'acte de décès) - s’éteint en son domicile situé au numéro 24 de la rue du Calvaire. Son fils et un autre témoin déclarent le décès le lendemain. L'acte, quelque peu fantaisiste sur les prénoms des parents de la défunte, indique que Pierre DUCLOS était professeur de musique et que sa fille - la défunte - était également professeur de musique tout comme son époux Jules Baptiste Membré qui est également mort. Le passé musical de Pierre DUCLOS semble donc encore assez vif quelques trente ans après son décès.

Mise à jour : 14 octobre 2021

Sources
C. Triolaire, Les musiciens d'Église à la fête..., 2008 ; F-Ad49/ NMD Angers ; F-Ad53/ BMS La Trinité ; F-Ad53/ BMS Laval, St-Vénérand ; F-Ad53/ BMS St-Vénérand ; F-Am Nantes/ NMD Nantes  ; F-An/ DXIX/080/610/07 ; F-An/ DXIX/080/610/09 ; F-Bm Le Mans/ Affiches du Mans ; G. Bourligueux, "Autour de Franck, Benoist et Scheyermann…", 1993.

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