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DORN, François Henri (1745-1809)
État civil
NOM : DORN     Prénom(s) : François Henri     Sexe : M
Date(s) : 1745-4-23  / 1809-2-14
Notes biographiques

François Henri DORN (1745-1809), musicien alsacien de confession luthérienne, exerce en l'église protestante Saint-Guillaume dès 1776 puis en la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg [Bas-Rhin] jusqu'à la Révolution. Flûtiste et hautboïste de talent, il touche une pension du corps de ville, une faveur accordée aux artistes que les élus municipaux entendent fixer durablement en leur cité. S'il consent à servir l'Église constitutionnelle en 1791-1792, il se tient à l'écart de l'orchestre du Temple de l'Être suprême monté en 1793. On le retrouve cependant dans une nouvelle formation chargée d'animer les fêtes républicaines en 1798. DORN a par ailleurs été économe d'un hospice et administrateur du District de Strasbourg pendant la Terreur.

• 23 avril 1745, Strasbourg [Bas-Rhin] : François Henri DORN naît du mariage de Jean Mathieu DORN, musicien, et de Marie Barbe Alsdorf. La famille est de confession luthérienne.

• 1771-1777, Strasbourg : DORN fils fait partie des musiciens pensionnés par le corps de ville. En janvier 1771, il touche 30 livres, l'année suivante 150. Le 30 septembre 1776, sa pension est passée à 180 livres et il est qualifié de flûte surnuméraire. En mai 1777, sa situation n'a pas changé.

• 12 octobre 1772, Strasbourg : François Henri DORN, bourgeois et musicien, épouse au Temple Neuf Marie Madeleine Fischer, fille de Philippe Jacques Fischer.

• 1776-1780, Strasbourg : Un sieur DORN est employé comme symphoniste en l'église protestante Saint-Guillaume. Il s'agit certainement de François Henri.

• 14 avril 1777, Strasbourg : DORN "le fils" est reçu symphoniste à la cathédrale Notre-Dame, avec 30 florins (60 livres) d'appointements.

• 29 septembre 1781, Strasbourg : Un décret du chapitre le place parmi les musiciens pensionnaires et surnuméraires. Il touche toujours 30 florins par an.

• 1782, Strasbourg : DORN, hautbois et flûte, domicilié Grand'Rue, est toujours musicien pensionné par la ville, selon l'Almanach d'Alsace pour l'année 1783.

• 1785-1786, Strasbourg : Il ne figure plus dans la catégorie des musiciens pensionnaires et surnuméraires. Il perçoit 40 florins par an.

• 23 octobre 1787, Strasbourg : Le salaire de DORN passe à 45 florins.

• 4 avril 1788, Strasbourg : Son salaire est porté par le chapitre à 60 florins (120 livres).

• 1789, Strasbourg : François Henri DORN, musicien, de la tribu du Miroir, habite au n° 13, rue du Sanglier, où il est locataire. Son collège Abraham MARTIN réside dans le même immeuble.

• 1790Strasbourg : DORN, symphoniste à la cathédrale, 45 ans, perçoit 120 livres de gages.

• 1791, Strasbourg : DORN, hautbois et flûte, domicilié rue du Sanglier, jouit toujours d'une pension versée par la municipalité. Dans le projet de réorganisation de la musique de la cathédrale élaboré par Ignace PLEYEL, il exerce la fonction de flûte, avec 200 livres de gages par an. Il est toujours en poste en mai 1792.

• [1793], Strasbourg : DORN, économe de l'hôpital de Stephansfeld, expose aux administrateurs du Département "qu'il est instant de commettre pour la jeunesse existante en ladite maison un instituteur sage et prudent, aux fins d'inculquer à ladite jeunesse des principes patriotiques et analogues à l'esprit des Loix républicaines et détruire un reste de fanatisme qui règne encore parmi elle". Il recommande de garder le précepteur actuel pour enseigner aux petits enfants à lire et écrire, le tout sous la direction du nouvel instituteur, "car si ledit précepteur actuel étoit renvoyé, sa femme qui rend de bons services à la maison par les soins qu'elle prend des enfants quitteroit en même tems et par là le régime souffriroit beaucoup".
• 2 juin 1793, Strasbourg : Les administrateurs du Département, considérant que le précepteur actuel de la maison hospitalière de Stephansfeld "n'a pas les qualités requises pour remplir les fonctions de cette place" et qu'il importe d'y mettre un bon instituteur doté d'un "patriotisme épuré", arrêtent que le précepteur actuel sera destitué et remplacé par le citoyen Daum, vicaire assermenté à Dorlisheim, qui jouira d'un traitement de 800 livres, outre le logement, la nourriture, le chauffage, la lumière et la blanchissage qui lui seront fournis par l'administration de la maison.
• 18 octobre 1793, Strasbourg : DORN, l'un des administrateurs du District, assiste à l'assemblée générale des autorités constituées et des sociétés populaires dans le Temple de la Raison.
• 2-3 novembre 1793, Strasbourg : Saint-Just et Lebas, envoyés en mission en Alsace, prononcent la dissolution du District, laissant au Comité de surveillance et de sûreté générale le soin de nommer de nouveaux membres. DORN est maintenu dans ses fonctions.
• 10 décembre 1793, Strasbourg : DORN, administrateur provisoire du District, réclame à la municipalité 150 charpentiers pour raser les étages supérieurs de la caserne de la Finckmatt.

• 11 pluviôse an II (30 janvier 1794), Brumath [Bas-Rhin] : Son épouse Marie Madeleine Fischer décède.

• 14 prairial an IV (2 juin 1796), Strasbourg : François Henri DORN demande à être dispensé de service dans la garde nationale. Il présente au corps municipal un certificat médical du 6 prairial qui indique qu'il "a eu de tout temps le défaut de la vue nommé miopie" et qu'il "ne voit pas distinctement à un pied de distance". Il obtient satisfaction.

• 3 germinal an V (23 mars 1797), Strasbourg : François Henri DORN, 51 ans, musicien-symphoniste, veuf de Marie Madeleine Fischer, épouse en secondes noces Christine Marguerite Günther, 35 ans, domiciliée à Strasbourg depuis son enfance, native de Karlsruhe [Allemagne], fille de feu Chrétien Ferdinand Günther, préposé à la grue, et de Frédérique Himmler.

• 5 novembre 1798, Strasbourg : DORN "l'aîné" est choisi pour jouer de la flûte dans l'orchestre "pour l’exécution de la musique aux fêtes décadaires à célébrer en cette commune", dont la direction est confiée à Charles Joseph DUMONCHAU. Son salaire annuel s'élève à 200 francs.

• 17 pluviôse an VII (5 février 1799), Strasbourg : Le jury d'instruction primaire des cantons de Strasbourg, Geispolsheim, Molsheim, Wasselonne et Oberhausbergen, "convaincu de la capacité" de la citoyenne Christine Marguerite Dorn, native de Strasbourg, âgée de 36 ans, ancienne institutrice, "qui lui a déclaré qu'elle désiroit remplir les fonctions d'institutrice aux écoles primaires de la commune de Strasbourg", la propose à l'administration de la commune pour remplir ces fonctions dans son arrondissement. Elle est munie des certificats exigés par l'art. 3 de la délibération de l'administration centrale du Département du 5 germinal an IV.
• 22 pluviôse an VII, Strasbourg : Le commissaire de police du deuxième arrondissement certifie, sur l'attestation des citoyens George Jacques Eissen, homme de lettres, Jean Friesé, instituteur, et Jacques Kolb, tailleur, que la citoyenne Christine Marguerite Dorn, née Gunther, épouse légitime du citoyen François Henri DORN, musicien domicilié rue de la Hache, n° 5, ancienne institutrice publique, "qui désire se vouer derechef à ces fonctions", s'est "toujours conduite avec honneur, civisme et probité, et qu'elle mérite à cet égard la confiance de la commune pour occuper l'emploi" en question.
• 23 pluviôse an VII, Strasbourg : L'administration municipale arrête que la citoyenne Dorn sera proposée à l'administration centrale du Département comme institutrice d'une école primaire, en se conformant aux dispositions de la loi du 3 brumaire an IV et à la délibération du Département du 5 germinal de la même année.
• 6 ventôse an VII (24 février 1799), Strasbourg : Les administrateurs du Département arrêtent, en vertu des pièces présentées, que Christine Marguerite Dorn est nommée institutrice d'une des écoles primaires qui seront organisées en ville ; "en attendant, elle est authorisée à ouvrir une école et jouira des émolumens attachés à cette place".

• 27 juin 1807, Strasbourg : Frédéric Jacques DORN, chantre au Temple neuf et instituteur de musique au Gymnase, meurt à l'âge de 47 ans. Le décès est déclaré le 29 par son frère François Henri DORN, 62 ans, musicien.

• 14 février 1809, Strasbourg : François Henri DORN, musicien, époux en secondes noces de Chrétienne Marguerite Günther, meurt en la maison située rue de la Hache, n° 5, à l'âge de 63 ans.

Mise à jour : 21 octobre 2020

Sources
A. Cl. Pfeiffer, Fichier d'actes notariés ; A. Cl. Pfeiffer, La vie musicale dans les lieux de culte à Strasbourg..., 2014 ; Almanach du département du Bas-Rhin pour l’année bissextile 1792 ; Almanach d’Alsace pour l’année 1783 ; F-Ad67/ 6 L 109 ; F-Ad67/ 6 L 110 ; F-Ad67/ D Strasbourg ; F-Ad67/ G 3199 ; F-Ad67/ G 3200 ; F-Ad67/ G 3201 ; F-Ad67/ G 3202 ; F-Ad67/ G 3203 ; F-Ad67/ G 3204 ; F-Ad67/ G 3205 ; F-Ad67/ G 3206 ; F-Ad67/ G 3207 ; F-Ad67/ G 3208 ; F-Ad67/ G 3209 ; F-Ad67/ G 3210 ; F-Ad67/ G 3353 ; F-Ad67/ L 1518 ; F-Ad67/ M Strasbourg / Temple Neuf ; F-Ad67/ NMD Strasbourg ; F-Ad67/ S Strasbourg / Temple Neuf ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 141 ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 147 ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 151 ; F-AmStrasbourg/ 3 MW 23 ; F-AmStrasbourg/ 5 R 26 ; F-AmStrasbourg/ AA 2445 ; F-An/F19/1126/1099 ; F-Strasbourg méd/ A 59724 ; É. Barth, "Notes biographiques sur les hommes de la Révolution à Strasbourg...", 1879

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