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DORIGNY, Louis Claude Joseph, dit LE BLANC (ca 1732-1793)

DORIGNY, Louis Claude Joseph, dit LE BLANC (ca 1732-1793)

État civil
NOM : DORIGNY     Prénom(s) : Louis Claude Joseph     Sexe : M
Complément de nom : dit LE BLANC
Autre(s) forme(s) du nom : LEBLANC
D'ORIGNY
DAURIGNY
Date(s) : 1732 ca  / 1793-1-31
Notes biographiques

Lorsque Louis LE BLANC est reçu musicien, serpent et basson à la cathédrale Saint-Maurice d'Angers, il a déjà 38 ans et un long parcours derrière lui. Il se stabilise à  Angers où il exerce de 1770 à 1793 date de son décès. LE BLANC clerc tonsuré laisse peu de traces ou cherche à les effacer. Son acte de décès apprend qu'il est originaire de Lyon et que son patronyme exact est DORIGNY. Seuls des croisements avec d'autres régions permettront donc de mieux éclairer sa biographie.

• Louis DORIGNY, dit LE BLANC, est né vers 1731-1733. D'après son acte de décès, il serait originaire de la ville de Lyon.

• La formation de Louis dit LE BLANC reste à préciser, tout comme ses premières années d'exercice.

• [1750] : Selon les renseignements adressés au comité ecclésiastique, Louis LE BLANC-DORIGNY aurait quarante ans de carrière en 1790, c'est-à-dire qu'il serait entré au service de l'Église en 1750 environ, vers l'âge de 18 ans, une information qui reste à valider.

• 25 octobre 1755, Orléans : Le chapitre de la cathédrale Sainte-Croix demande à son maître de musique (qui est alors André HATTON) "de s’informer d’un bon serpent et Basson et le faire venir".
• [1756], Orléans : Louis LEBLANC,  originaire du diocèse de Lyon, entre au service du chapitre Sainte-Croix d'Orléans en tant que musicien. La date de sa réception est approchée grâce à l'indication de durée donnée par le certificat qui lui est délivré lorsqu'il quitte Sainte-Croix en octobre 1770 ("environ quinze ans"), ce qui signifierait logiquement un début de service vers la fin de l'année 1755. Or le registre capitulaire allant de mars 1751 à décembre 1755 est l'un des deux uniques registres survivants, et la réception de LEBLANC n'y figure pas. Le registre suivant étant perdu (incendie de juin 1940), on ne peut que supposer une réception très vraisemblablement au début de 1756.

• 5 mars 1757, Orléans : Louis Claude Joseph LEBLANC, "musicien de Ste-Croix", est parrain d'une fille née la veille d'un père inconnu et de Catherine Gosselin, orpheline d'un tisserand, venue de la paroisse de Mer, diocèse de Blois. Il signe "Le Blant".

• 10 octobre 1770, Orléans : Le doyen du chapitre Sainte-Croix d'Orléans délivre une attestation de vie et mœurs en latin à Louis LEBLANC, du diocèse de Lyon, assurant que durant quinze ans, il a participé à la symphonie en tant que musicien de Sainte-Croix d'Orléans, qu'il a été assidu aux offices divins, et qu'il est expérimenté dans les arts de la musique sacrée... formules récurrentes dans les certificats orléanais. On remarque qu'il n'est pas qualifié de clerc, et que seul le prénom de Louis lui est donné.
• 23 octobre 1770, Angers : LE BLANC est reçu à la cathédrale Saint-Maurice comme psalteur, basson et serpent. Il a environ 38 ans et reçoit pour ce travail 50 livres par mois en plus des "gagnages". Le chapitre lui accorde en outre 48 livres pour son voyage : la confrontation des dates du certificat à Orléans et de sa réception à Angers indique que LEBLANC arrive directement d'Orléans, il a donc parcouru une distance de l'ordre de 200 km, vraisemblablement par la Loire qui à la descente permet un voyage rapide et relativement confortable. Quelques années plus tôt, le jeune chanteur haute-contre Étienne BARDOU avait effectué la même migration de la cathédrale d'Orléans à celle d'Angers.

• 25 janvier 1771, Angers : LE BLANC est en conflit avec le sieur RENARD pour des propos injurieux tenus par RENARD à son sujet.
• 17 mai 1771 : LE BLANC est présenté à l'évêque, avant de recevoir la tonsure.

• 20 juillet 1772, Angers : Louis LE BLANC est convoqué par le Chapitre pour être parti à la campagne sans en demander l'autorisation. Il explique avoir reçu la permission d'un chanoine, qui dément. S'agit-il d'un quiproquo ou de mauvaise foi?  LE BLANC accepte toutes les sanctions qui lui sont infligées, à l'exception des excuses qu'il doit présenter.

• 7 février 1775, Angers : Louis LEBLANC est réprimandé par le chapitre de la cathédrale pour sa trop grande précipitation à quitter l'église après l'office. Avec lui sont convoqués devant le chapitre les sieurs BARDOUL, ROSÉ et VANHARKEN.

• 9 septembre 1776, Angers :  LE BLANC obtient un congé pour aller "dans son pays" visiter sa mère, très âgée. Son absence est prévue de la Saint-Maurice (22 septembre) à La Toussaint.

• 3 juillet 1781, Angers : Louis LE BLANC reçoit une augmentation de 100 sols par mois (son salaire mensuel s'élève donc à 55 livres, soit 660 livres par an), suite à l'augmentation des prix.

• 7 février 1785, Angers : Ses gages sont à nouveau augmentés de 100 sols; il gagne à présent 60 livres par mois, soit 720 par an.

En 1790, outre l'organiste Pierre Joseph COLETTE, le corps de musique de Saint-Maurice dirigé par Pierre VOILLEMONT comporte alors trois joueurs de serpent ou de basson, François Joseph BÉRARD, Gabriel POCHARD et Louis LEBLANC, et les chanteurs et psalteurs Étienne BARDOU, Louis François GUILLET, Armand-Fidèle LEGAY, Pierre Frédéric PAIMPARÉAntoine PARMENTIER, Pierre-Antoine POIDEVIN, Guillaume François ROSÉ, Jean François SOUPLY, René POHU, ainsi que l'épistolier Louis Pierre LOIR-MONGAZON, et le joueur de basse Charles PELLETIER.

• 22 mai 1790, Angers : Les musiciens de la cathédrale d'Angers ont envoyé une pétition collective par l'intermédiaire de Monsieur de L'Épeaux, signée par une dizaine d'entre eux dont E. BARDOU probable instigateur. LE BLANC qui n'est pas signataire est à l'initiative d'un courrier de rétractation quelques jours plus tard.
• 26 mai 1790, Angers : L'abbé LE BLANC ainsi qu'il signe, POCHARD, ROSÉ, LEGAY, PAINPARÉ se reprennent et adressent un courrier expliquant qu'ils ont signé à la va-vite un texte dont ils n'approuvaient pas tous les termes.
• Après 1790, Angers : Après quarante années de service à l'église, Louis LE BLANC continue d'exercer la fonction de serpent dans l'église paroissiale Saint-Maurice. Son traitement se monte à 900 livres annuellement, payables par trimestre, 225 livres à chaque trimestre.

• 5 février 1791, Angers : Le directoire du département adresse le tableau des traitements des officiers des chapitres d'Angers au Comité ecclésiastique. Le district et le département proposent de lui accorder un traitement de 900 livres sous la réserve qu'il continuera d'assister aux cérémonies religieuses. Il est âgé de 58 ans.

• 25 septembre 1792, Angers : Louis LEBLANC prête le serment avec d'autres musiciens de la cathédrale.

• 31 janvier 1793, Angers : Louis DORIGNY dit LE BLANC, 61 ans, né ville de Lyon, Rhône-et-Loire, "musicien serpent-basson au ci-devant chapitre de Saint-Maurice", s'éteint en son domicile rue Beaurepaire. Le lendemain, l'officier d'état civil reconnaît "n'avoir pu tirer d'autres renseignements" des déclarants, une fileuse âgée de 30 ans et un porte faix, âgé de 55 ans, la première étant peut-être une garde-malade et le second, manifestement, un voisin. Un halo de mystère continue d'entourer Louis DORIGNY alias LE BLANC.

Mise à jour : 14 octobre 2019

Sources
F-Ad45/ 51 J 8 ; F-Ad45/ BMS St-Pierre-Empont ; F-Ad49 / G 269 ; F-Ad49 / G 271 ; F-Ad49 / G 272  ; F-Ad49 / G271 ; F-Ad49/ 1 L 978 ; F-Ad49/ 1 L 986 ; F-Ad49/ BMS Angers, St-Maurice ; F-Ad49/ G 271 ; F-Ad49/ NMD Angers ; F-An/ DXIX/056/201/17 ; F-An/ DXIX/080/612/33-34 ; J. Poirier, La Maîtrise de la cathédrale d'Angers..., 1983

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