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DOIN, Louis (1770-1845)
État civil
NOM : DOIN     Prénom(s) : Louis     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : DOUIN
Date(s) : 1770-11-20  / 1845-11-19 
Notes biographiques

Louis DOIN est brièvement organiste à Vierzon [Cher] au début de la Révolution, tout en exerçant le métier de cordonnier, double activité que pratiquait déjà son propre père. Il s'oriente ensuite vers l'administration fiscale et est dit "ancien fonctionnaire" lors de son décès, à Poitiers. Entre temps on l'aperçoit comme organiste à Romorantin en 1838. L'enquête reste à approfondir sur son itinéraire.

• 20 novembre 1770, Vierzon [Cher] : Louis DOIN est un fils de Jean Blaise DOIN, cordonnier et organiste, et de Marie-Anne Leblanc. Son frère Pierre, de six ans son aîné, devient également organiste.

• 1790, Vierzon : Son père Jean-Blaise DOIN est toujours organiste à l'église paroissiale de Vierzon. La paroisse Notre-Dame rémunère plusieurs serviteurs du culte. Les plus visibles dans le registre paroissial sont les deux sonneurs, Étienne et Jean Mardesson, seuls témoins récurrents aux sépultures, où les chantres n'apparaissent pas. L'un des chantres est Jean-Baptiste François LEPOUCE, les autres restent inconnus, de même que leur nombre. Les documents comptables permettent de savoir que la fabrique rémunère aussi deux serpents, Bizaut ANTOGNE, dit La Rose, et Claude-Pierre DIOT. On peut faire l'hypothèse que Louis, à vingt ans, gagne sa vie comme cordonnier, mais supplée peut-être son père à l'orgue en cas de besoin. Ce point reste à documenter. En tout état de cause, ce n'est pas lui l'organiste officiel de Notre-Dame de Vierzon.

• 6 février 1793, Vierzon : DOIN "fils" signe une quittance de gages d'un montant de 17 livres 10 sols, correspondant à 14 mois d'exercice en tant que serpent à l'église Notre-Dame, ces 14 mois courant du 1er novembre 1791 au 31 décembre 1792. Ses gages sont donc de 15 livres par an. Il signe "Doin fils serpent".
• 17 avril 1793, Bourges : Lors du baptême de Louis, fils de son frère Pierre "organiste demeurant rue Saint-François, section d'Auron", à Bourges, Louis DOIN, "aussi organiste demeurant ordinairement à Vierzon étant actuellement en cette ville chez son frère", est choisi comme parrain.
• 6 mai 1793, Vierzon : Louis DOIN, 22 ans, organiste, épouse Perpétue Fabre, couturière âgée de 20 ans, fille de l'ancien organiste Antoine FABRE (absent). Son père, "cordonnier", est présent et signe "Doin père". Le poste occupé par le jeune homme n'est pas précisé mais il s'agit selon toute probabilité de l'église paroissiale Notre-Dame dont son père avait précédemment été l'organiste.

• 22 pluviôse an II (10 février 1794), Vierzon : "Doin fils" et "Doin père" sont présents et signent au mariage de Marguerite-Perpétue Fabre, âgée de 18 ans, dont le père, Félix-Antoine FABRE, est dit "absent depuis douze ans environ", avec Jacques Tribet, garçon tailleur de 25 ans.

• 23 pluviôse an VI [11 février 1799], Vierzon : Louis DOIN fils, cordonnier, domicilié rue de la Justice à Vierzon, déclare la naissance de sa fille Marie Anne Perpétue Pauline.
• 10 germinal an VII (30 mars 1799), Vierzon : Les citoyens Jacques Tribet, tailleur, et Louis DOUIN fils, cordonnier, "tous les deux beaux frères du futur", ont fait partie du conseil de famille qui s'est réuni pour autoriser le mariage de Félix Fabre, tailleur à Vierzon, "fils de défunt Félix [Antoine] FABRE organiste et d'Angélique Cissoigne".

• 3 vendémiaire an IX (25 septembre 1800), Vierzon :  Louis DOIN, "cordonnier demeurant à Vierzon ville, âgé de 30 ans", présenté comme "ami des parties" est l'un des témoins du mariage de son beau-frère Philippe-Félicité Fabre, 23 ans, avec Louise Maupioux, 24 ans, née à Loches, fille d'un gendarme demeurant à Salbris.

• 28 vendémiaire an XI (20 octobre 1802), Vierzon : Louis DOIN est toujours cordonnier lorsque son père Jean-Blaise DOIN, "grand-père de l'enfant, cordonnier en cette ville", et sa belle-sœur Marguerite Perpétue Fabre déclarent la naissance de son fils Blaise, "sur la réquisition à nous faite par Marie Doin, sage femme" note le maire qui établit l'acte.

• Durant les années qui suivent, le cordonnier bifurque radicalement sur le plan professionnel et entre dans l'administration fiscale. En 1803, Louis DOIN est dit "percepteur" dans l'acte de naissance de sa fille Agathe-Solange, puis, en 1806, "receveur" lors de la naissance de sa fille Solange. L'acte de naissance de son fils Louis, en 1807, revient au titre de "percepteur". Ce jour-là, Jean-Blaise DOIN, "cordonnier", demeurant aussi à Vierzon, grand-père de l'enfant, est témoin.

• 29 janvier 1829, Romorantin [Loir-et-Cher] : Louis DOIN, "employé aux contributions" et demeurant à Romorantin, est présent lors du mariage de son fils Louis-Frédéric.

• 4 juin 1838, Romorantin : Louis DOIN, organiste, 64 ans, est témoin lors de la déclaration de naissance d'un petit-fils. Ce titre d'organiste qui lui est ici conféré suggère qu'il avait recommencé à toucher un orgue dans sa nouvelle ville de résidence.

• 20 novembre 1845, Poitiers : Un banquier de 40 ans et un chef de bureau de la Sté mutuelle d'assurances contre l'incendie de 35 ans, tous les deux "amis du défunt" déclarent les décès de "Mr Louis DOIN, ancien fonctionnaire, âgé de 76 ans, époux de dame Perpétue Fabre, domicilié de cette ville, natif de Vierzon". Le décès a eu lieu la veille, "dans la maison de Mr Doin son fils, rue de Blassac"
En effet, son fils Louis-Frédéric (avec qui il semble résider depuis plusieurs années) a déménagé de Romorantin pour Poitiers, où il a ensuite un fils le 14 juin 1848.

Mise à jour : 10 août 2020

Sources
F-Ad18/ 3 E 359, vue 402/408 ; F-Ad18/ NMD Vierzon ; F-Ad18/ Q 292 ; F-Ad41/ NMD Romorantin ; F-Ad86/ NMD Poitiers

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