Login
Menu et informations
DOHIN, René (1727-1803)
État civil
NOM : DOHIN     Prénom(s) : René     Sexe : M
Date(s) : 1727-3-8   / 1803-3-2
Notes biographiques

René DOHIN est originaire du Haut-Anjou, où il passe sa jeunesse. Son parcours professionnel va être des plus stables. Son activité à  Saint-Maurille  lors de son arrivée à Angers est vraisemblable. Dès 1766 il est recruté par la collégiale Saint-Pierre. Il est sous-sacriste et serpent fonctions qu'il exercera jusqu'à la fermeture du chapitre.

• 8 mars 1727, Baugé [M&L] : René DOHIN est baptisé en l'église paroissiale Saint-Laurent. Son père est couvreur d'ardoises. Ses grands-parents maternels sont parrain et marraine. Si le père est présent, il ne signe pas.

• La formation de René DOHIN reste à préciser. Les deux églises les plus proches où une activité musicale est attestée sont Saint-Laurent de Baugé et Notre-Dame de Beaufort.

• 1751, Angers : René DOHIN, 24 ans, réside déjà à Angers en 1751. Il dépend de la paroisse Saint-Maurille, qui est également collégiale.

• 19 janvier 1751, Baugé : René DOHIN est témoin au mariage de son frère aîné Laurent. Il a fait le voyage depuis Angers où il réside paroisse de Saint-Maurille, soit auprès de la collégiale sise sur la même place que la collégiale Saint-Pierre. Un autre document cite DOHIN sacriste de Saint-Maurille ; il est possible qu'il y exerce dès cette date.

• 21 octobre 1755, Angers : René DOHIN épouse Marie Loizeau à Saint-Pierre. Le mariage est célébré par le vicaire de Louailles [Sarthe] qui fait partie de sa famille maternelle. Une nombreuse parentèle s'est déplacée pour la circonstance dont son père et ses frère et sœur.

• 1766, Angers: René DOHIN est recruté par le chapitre Saint-Pierre en tant que sous-sacriste et serpent.
Le sacriste et serpent René DOHIN a une position qui interroge. En effet, s’il est certain qu’en 1705 le sacriste avait la charge des 4 enfants de chœur, l’évolution de l’organisation de la psallette a évolué au cours du siècle. En 1767, il est décidé que le bâtiment de la Sous-chantrerie, non occupé par le sous-chantre présent sera désormais loué à un marchand libraire ce qui entérine l’abandon d’une psallette. Par ailleurs, les registres capitulaires mentionnent tous les semestres les « gagnages des enfants de chœur » inclus depuis 1768 dans les appointements des psalteurs. Ils en assument explicitement la formation.

• 18 novembre 1772, Angers : Le chapitre de la collégiale Saint-Pierre octroie au sous-sacriste René DOHIN une avance de 50 lt pour l'aider à financer "l'apprentissage de faiseur de bas". En 1781, les chanoines iront plus loin dans la démarche et prêteront 300 lt « aux pauvres psalteurs pour métier de faiseur de base". Ces conclusions pointent implicitement la modicité des émoluments en vigueur à la collégiale Saint-Pierre et la nécessité d'une double activité pour les officiers de chœur. La question de la rémunération va s'avérer un problème récurrent dans les recrutements tant des organistes que des psalteurs.

• 6 février 1787, Angers : René DOHIN ainsi que le psalteur Pierre GEINDREAU sont cités comme témoins au mariage de Charles François POTIRON, psalteur de son état. Si les rémunérations sont source de tensions, elles n'entravent cependant pas les liens d'amitié entre les officiers de chœur.

En 1790, le tableau des traitements des officiers chapitre Saint-Pierre précise "DOHIN René [sacriste], 63 ans, aveugle, 24 ans d’ancienneté, 342 lt par le chapitre, puis 300 et 342 par le département, de Rente". Les autres officiers en activité sont Pierre GEINDREAU, François MOUSSEAU, René POISSON et Jean VERGER. La rémunération du sacriste est identique à celle des psalteurs. Aucun organiste n'est mentionné depuis le décès de GABORY en février 1790.

• 25 septembre 1792, Angers : Lorsqu'il prête serment, le sieur René DOHIN est cité comme sacriste de Saint-Maurille alors qu'il dépend de Saint-Pierre. Il reçoit une pension de 342 lt annuelles (1 L 986).

L’effectif musical de la nouvelle paroisse Saint-Pierre a été constitué autour  de Nicolas BAUDOUIN organiste, quatre chantres Honoré BELLANGER, Jean BEURIER, François BRIBARD, Jean MASSON, ainsi que Jean LAMOTTE également épistolier et psalteur et René DOHIN sacriste. Les enfants de chœur sont au nombre de trois : Marin JOULAIN modo Urbain, Louis PANNIER modo Chardon, Joseph BOUTRAY.

• 11 Ventôse An XI [2 mars 1803], Beaufort [M&L] : René DOHIN s'éteint à Beaufort, entre Angers et Baugé. Il est dit veuf depuis une vingtaine d'années. Le décès est déclaré par ses voisins.

Mise à jour : 19 juin 2019

Sources
B. Girard, Collection personnelle ; F-Ad49/ BMS Angers ; F-Ad49/ BMS Baugé ; F-Ad49/ NMD Beaufort

<<<< retour <<<<