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DIOT, Claude Pierre (1757-1827)
État civil
NOM : DIOT     Prénom(s) : Claude Pierre     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : DIAU
Date(s) : 1757-12-28   / 1827-10-29 
Notes biographiques

Cordonnier, Claude-Pierre (parfois Pierre-Claude) DIOT est serpent de l'église paroissiale Notre-Dame de Vierzon au moins de 1787 à début 1793. Il reçoit pour cela quinze livres par année. La faiblesse de cette indemnité montre qu'il s'agit d'une fonction exercée à temps très partiel.

• 29 décembre 1757, Vierzon : Né la veille, Claude-Pierre DIOT est baptisé en l'église Notre-Dame. Il est fils de Pierre 'Diau', cordonnier, et de Marie Laclauze / Laclose. Son parrain et sa marraine – sur lesquels rien n'est dit – savent signer avec une relative aisance. Il est à noter que si le vicaire qui enregistre le baptême orthographie le patronyme "Diau", ultérieurement Claude-Pierre signera toujours "Diot", graphie qui a donc été adoptée pour la présente biographie.

• 1er septembre 1781, Vierzon : Dans l'église Notre-Dame est célébré le mariage de deux jeunes gens de la paroisse, tous deux mineurs, Pierre-Claude DIOT et Marie Perrot, fille d'un boulanger. Les quatre pères et mères sont présents, ainsi que divers parents comme Estienne Mary, "garde généralle [sic] des eaux et forest de la maîtrise de Vierzon, oncle de l'épouse". Parmi les signatures, on remarque celle de "Douin organistre" [sic, il s'agit de Jean-Baise DOIN] ainsi que celle de l'un des sonneurs, "Mardesson". Ni le métier ni la fonction du jeune marié ne sont indiqués. Toutefois, la confrontation de sa signature à celle du serpent sur ses quittances ultérieures est sans appel : il s'agit du même homme.

• 15 juin 1782 : Pierre-Claude DIOT est dit cordonnier lorsque son premier fils, André, est baptisé. Né le matin même, l'enfant meurt aussitôt après son baptême et est inhumé le lendemain, en présence – comme c'est l'habitude à Notre-Dame de Vierzon – des deux sonneurs, Étienne et Jean Mardesson.

• 24 février 1788, Vierzon : Les pièces comptables de la paroisse Notre-Dame livrent une première quittance conservée par laquelle le sieur DIOT reconnait avoir reçu du procureur fabricien la somme de quinze livres "pour une année d’assistance pour le serpent au chœur de la paroisse de Notre Dame à Vierzon". Il précise que cette année "d'assistance pour le serpent" a "échu au dernier jour de décembre 1787". Il a donc commencé à jouer au plus tard le 1er janvier 1787. Sa signature est celle du marié de 1781.

1790, Vierzon : Pierre-Claude DIOT est toujours l'un des deux serpents qui soutiennent le plain-chant à l'église Notre-Dame. La paroisse Notre-Dame rémunère plusieurs serviteurs du culte. Les plus visibles dans le registre paroissial sont les deux sonneurs, Étienne et Jean Mardesson, seuls témoins récurrents aux sépultures, où les chantres n'apparaissent pas. L'un des chantres est alors Jean-Baptiste François LEPOUCE, les autres restent inconnus, de même que leur nombre. Les documents comptables permettent de savoir que la fabrique rémunère aussi un organiste, Jean-Blaise DOIN, ainsi que deux serpents, Bizaut ANTOGNE, dit La Rose, et précisément le sieur DIOT.

• 6 février 1793, Vierzon : À cette date, DIOT signe sa dernière quittance (parmi celles qui sont conservées). Elle concerne toujours "la somme de quinze livres pour une année de mon exercice de serpent échu au 1er janvier 93", mais le serpent ajoute "sans préjudice de l’année courante", ce qui laisse supposer qu'une nouvelle année d'exercice a commencé.

• 4 mars 1825, Vierzon : Claude Pierre DIOT, 66 ans [donc né vers 1759], "propriétaire", déclare le décès, survenu la veille, de Jean-Blaise DOIN, 82 ans, "organiste".
• 20 avril 1825 : Claude-Pierre DIOT, âgé de 66 ans, "propriétaire", déclare le décès du filleul de l'ancien chantre Jean-Baptiste François LEPOUCE. Tout cela montre que des liens ont perduré entre ces familles qui avaient été anciennement au service du culte.

• 2 février 1826, Vierzon : Claude-Pierre 'DIAU', veuf de Marie Perrot, âgé de 67 ans, "propriétaire", se remarie. Il épouse une "salariée", c'est-à-dire vraisemblablement une domestique, âgée de 45 ans et nommée Catherine Dehaullon, dont le père, Jean-Baptiste Dehaullon, était perruquier. Le marié produit toujours la même petite signature "Diot" qu'au temps de ses quittances de serpent à la veille de la Révolution...
Les époux sont assistés d'un marchand épicier, d'un coutelier, d'un marchand de sabots et d'un marinier. Personne dans cet entourage n'évoque l'univers du chant d'Église... Il n'est pas impossible que la mariée ait un lien de famille avec Jean-Baptiste DEHAULLON, l'ancien chantre du chapitre Saint-Austrégésile, à Saint-Outrille près de Graçay, soit à 22 km au sud-ouest de Vierzon, donc à proximité. Celui-ci, toutefois, n'est pas son père puisqu'il est spécifié "célibataire" à son décès en 1811.

• 29 octobre 1827, Vierzon : À six heures du soir, s'éteint Pierre-Claude 'DIAU', "propriétaire", époux de Catherine Dehaullon, demeurant à Vierzon-Ville, "âgé de 72 ans" [en réalité : pas encore tout à fait 70 ans]. Le décès est déclaré le lendemain par un maçon et un domestique.

Mise à jour : 15 août 2020

Sources
F-Ad18/ BMS Vierzon ; F-Ad18/ BMS Vierzon, Notre-Dame ; F-Ad18/ NMD Vierzon ; F-Ad18/ Q 292

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