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DEVILLERS, Jean Albert (1723-1809)
État civil
NOM : DEVILLERS     Prénom(s) : Jean Albert     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : DE VILLERS
DE VILLIERS
DEVILLIERS
Date(s) : 1723-11-10   / 1809-4-12 
Notes biographiques

Jean Albert DEVILLERS, d'origine gantoise, est un personnage important de la vie musicale lilloise à la fin de l'Ancien Régime, au point que le célèbre musicien voyageur anglais Charles BURNEY a désiré le rencontrer lors de son passage en Flandre française. DEVILLERS a été à la fois l'organiste et un instrumentiste de la collégiale Saint-Pierre pendant plus de vingt année après y avoir été formé à la maîtrise, mais aussi l'un des violoncelles de l'orchestre du théâtre de la ville jusque sous le Directoire.

• 10 novembre 1723, Gand [Belgique] : Jean Albert DEVILLERS vient au monde et il est baptisé le surlendemain en l'église Saint-Bavon. Il est le fils de Fleurus Baudoin et de Françoise Isabelle Cochon.

• [1730], Lille [Nord] : Le jeune garçon entre comme enfant de chœur en la collégiale Saint-Pierre. 

• [1741], Lille : Il quitte la maîtrise de la collégiale. 

• [entre 1741 et 1760], Lille : Il est successivement ou concomitamment violoncelle, serpentiste, cornet d'Espagne dans la même collégiale Saint-Pierre.

• 21 mai 1753, Lille : "Harmoniste", Jean Albert DEVILLERS épouse en l'église Sainte-Catherine Marie-Catherine Meurillon.

• 1754-1764, Lille : Plusieurs enfants naissent de cette union, baptisés en la paroisse Sainte-Catherine. Il s'agit de Henry Albert Joseph (13 mars 1754), Amélie Henriette Joseph (21 janvier 1756), Catherine Thérèse (20 avril 1758), Alexandre Joseph Marie (5 juin 1760, mort le 27 novembre suivant), Amélie Henriette (7 octobre 1761) et Isabelle Sophie (22 octobre 1764) dont le parrain est est Clément Joseph LOMBART. En 1754-1758, les actes le présentent comme harmoniste puis à partir de 1760 comme organiste de la collégiale Saint-Pierre. 

• [1760], Lille : Jean Albert Devillers devient organiste de la collégiale Saint-Pierre. Il est déjà en place le 5 juin.

• [1761], Lille : Il est engagé comme musicien au théâtre de la ville. Il figure parmi les musiciens de l'orchestre, l'un des trois basses, mentionnés par Le Spectacle de Lille ou Calendrier historique et chronologique du théâtre pour l'année MDCCLXIX avec les noms des acteurs et actrices.

• 24 avril 1768, Lille : « Messieurs ont remercié N. Devillers de ses services en qualité de serpentiste" lit-on dans le registre capitulaire des chanoines de Saint-Pierre.

• 8 juin 1770, Lille : L'anglais Charles Burney s'arrête quelques jours dans la ville et commence son enquête afin "de découvrir la façon dont on pratique le chant grégorien dans les cathédrales et les collégiales françaises". "Afin de prendre sur ce sujet de plus amples informations, je pensai qu'il convenait de me lier avec M. DEVILLERS : cet homme agréable et distingué dans sa profession est l'organiste de Saint-Pierre, l'église principale. J'eus avec lui un long entretien sur l'usage du plain-chant. Il me dit qu'on l'enseigne aux enfants de chœur en notes grégoriennes et que les ecclésiastiques de l'écrivent pas autrement". Burney présente aussi l'orgue de la collégiale. "L'orgue de cette église est double, très grand, avec quatre claviers, soixante quatre jeux, et une immense façade comprenant treize colonnes de tuyaux. On l'a construit il y a soixante ans environ. Le buffet est orné de belles sculptures ; les tuyaux extérieurs sont blancs de la couleur naturelle du métal, comme il est ordinaire dans ce pays, tandis qu'en Angleterre, on est obligé de les dorer pour les empêcher de noircir. J'ai remarqué qu'en France, on fait peu usage de l'orgue, même les jours où l'on s'en sert le plus".

• 1785-1786, Lille : L'Almanach du Commerce, des Arts et Métiers des villes de Lille, Douai...pour 1786 le mentionne parmi les quatre violoncelles qui jouent dans l'orchestre du théâtre [Comédie].
• 29 août 1785, Lille : Les chanoines décident de payer leur organiste en prélevant ses honoraires sur plusieurs bourses (celle de la fabrique, celles de plusieurs chapelles et fondations et par l'office de cellier). Il est payé en argent (florins et patars) et en nature (12 rasières de blé "à la prisée du prince et non à un prix fixe"). Ainsi, on s'aperçoit qu"il est payé à part pour les messes chantées des lundi, mardi, mercredi, vendredi, samedi, pour le Salve des dimanche, jeudi et samedi, pour les fêtes de l'Invention, de l'Oblation et de l'Exaltation de la Croix, pour les vêpres et prose du Saint-Sacremnt qu"on chante à la chapelle paroissiale et enfin pour les messes et Salve extraordinaires chantés à la chapelle de Notre-Dame-de-la-Treille ou dans d'autres chapelles.

• 1788, Lille : DEVILLERS, rue des Fossés-Neufs est mentionné parmi les joueurs de basse résidant dans la ville de Lille [Almanach du commerce, des arts et métiers des villes de Lille, Douay et Dunkerque]. On mentionne également parmi cette catégorie "Devillers fils", à la même adresse. S'agit-il d'Henry Joseph Albert, âgé alors de 34 ans?

• 18 novembre 1788, Lille : Leur fille Catherine épouse en l'église Sainte-Catherine Jean-Baptiste Salembier, futur procureur.
• 25 novembre 1788, Lille : Leur fille Isabelle épouse en l'église Sainte-Catherine Louis Désiré Leclercq, maître tailleur. 

1790, Lille : DEVILLERS est encore en poste comme organiste à la collégiale Saint-Pierre. Il exerce aussi des fonctions à différents autres offices paroissiaux. Ses gages d'organiste et ceux tirés de son service en paroisse s'élèvent, en argent et en nature (12 rasières de blé) à 544 livres 14 sols 9 deniers en 1790.

• 6 septembre 1792, Lille : Il rédige sa requête individuelle et réside alors rue des Fossés-Neufs.

• 2 janvier 1794, Lille : Jean Albert DEVILLERS, organiste de profession, demeurant rue des Fossés-Neufs, signe au mariage de sa fille Marie Rose Joseph , 26 ans, avec Charles Louis Joseph Janty, 24 ans, lieutenant dans le 5e bataillon de chasseurs à l'armée du Nord, actuellement en convalescence chez son père, fils de Jean Claude, marchand de vin, rue Saint-Pierre. Le marié, marchand, obtient le divorce le 10 novembre 1802 pour incompatibilité d'humeur. Marie Rose est retournée vivre chez ses parents rue des Fossés-Neufs.

• 4 mars 1796, Lille : Il fait toujours partie comme musicien du théâtre de la ville et figure dans un tableau fourni par le directeur de cette époque à la municipalité. Il a 72 ans.

• 15 mars 1801, Lille : Leur fille Amélie Henriette Joseph, 40 ans, épouse un boulanger originaire de La Bassée, Pierre Alphonse Joseph Lemoisne en présence de Maurice JANNSON, 56 ans, artiste. DEVILLERS, qui n'est pas présent, est présenté comme artiste.

• 22 novembre 1808, Lille : Son épouse décède à leur domicile de la rue des Fossés-Neufs. Jean-Albert est présenté comme "artiste".

• 12 avril 1809, Lille : Jean Albert DEVILLERS meurt à son domicile, on mentionne sa qualité d'ancien organiste de la collégiale Saint-Pierre.

Mise à jour : 23 juillet 2023

Sources
Almanach du commerce, des arts et métiers des villes de Lille, Douay et Dunkerque, 1er janvier 1788  ; F-AE Belgique/ BMS Gand ; F-Ad5/ 5 MI 044 R 198 ; F-Ad59/ 16G 495 ; F-Ad59/ 16G 497 ; F-Ad59/ 5MI 044 R 32 ; F-Ad59/ L 4894 ; F-Ad59/ L 5126 ; F-Ad59/ L 5133 ; F-Ad59/ L 5142 ; F-Ad59/ L 8973 ; F-Ad59/5MI044R035 ; F-Ad59/5MI044R036 ; F-Ad59/5MI044R269 ; Histoire du théâtre de Lille, de ses origines jusqu'à nos jours, par Léon Lefebvre, 1907 ; L.Lefebvre, Histoire du théâtre de Lille…, 1907. ; Voyage musical dans l'Europe des Lumières...

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