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DESCLAUX, Louis Jean Marie (ca 1751-1816)
État civil
NOM : DESCLAUX     Prénom(s) : Louis Jean Marie     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : DESCLEAU
Date(s) : 1751 ca  / 1816-8-13
Notes biographiques

Louis Jean Marie DESCLAUX, sans doute né à Paris, entre à la Musique de la Chapelle du roi, à Versailles, comme page, avant d'y faire carrière comme violoniste. Également titulaire d'une charge de garçon de la chambre de la reine, il est impliqué dans la fameuse affaire du collier qui éclabousse Marie Antoinette, puis cité à comparaître lors de l'épisode de la fuite de la famille royale arrêtée à Varennes. Cette proximité avec la reine ne l'empêche pas de poursuivre, à partir de 1792, une carrière d'employé administratif, au conseil général de la Seine, au Comité de Salut public, puis an ministère de l'Intérieur. On le perd de vue durant l'Empire, mais dès 1814, DESCLAUX obtient une place d’huissier de la chambre de Madame, duchesse d’Angoulême. Il s'éteint à Paris deux ans plus tard.

• [vers 1751], Paris (?) : Naissance de Louis Jean Marie DESCLAUX. D'après son contrat de mariage, il est fils de Laurent Desclaux, bourgeois de Guiscard près Noyon, et de Françoise Harguet (le père est encore en vie en 1790). La date de naissance est estimée grâce à sa déposition du 18 juillet 1791, dans laquelle il se déclare âgé de 40 ans, le lieu est déduit de celui de naissance de son frère cadet Laurent, baptisé à Saint-Sulpice le 25 février 1752.

• [1758]-1764, Versailles : Louis Jean Marie DESCLAUX est page de la Chapelle du roi. Le 31 décembre 1764, nommé Louis Jean Marie Laurent DESCLEAU par l'ordonnance de paiement, il reçoit la récompense habituelle de 600 livres lorsqu'il quitte les pages, en même temps que son camarade Charles Marie RICHER.

• 1770-1792, Versailles puis Paris : Louis Jean Marie DESCLAUX est alto puis violon de la Musique du roi. En 1790, il perçoit 2 000 livres de traitement.
• 1770, Versailles : Dans une liste de musiciens requis pour jouer au bal paré du mariage du dauphin (O/1/3030/B), DESCLAUX apparaît parmi les altos et son nom est suivi de la précision "fils". On y trouve en effet aussi un Desclaux père, "tambourin externe de Paris".

• 25 avril 1784, Versailles : Louis Jean Marie DESCLAUX obtient un brevet de garçon de la Chambre de la reine surnuméraire. Il exerce la charge à la place du titulaire, trop âgé pour servir, qui continue à porter le titre et à toucher les appointements. C'est pourquoi le roi octroie à DESCLAUX un traitement de 3 000 livres jusqu'à ce qu'il soit titulaire - il semble ne l'avoir jamais été. C'est à ce titre qu'il est impliqué dans la fameuse affaire du collier de Marie-Antoinette.

• 31 octobre 1790, Paris : Par contrat passé devant le notaire Drugeon, Louis Jean Marie DESCLAUX épouse Marie Pélagie Desprez, veuve de Joseph Christophe Damarin Beaupré, commis au bureau des fonds de la Guerre, dont elle a eu deux enfants (l’un est décédé). Elle demeure à Versailles, rue du Réservoir, paroisse Notre-Dame. Elle est fille de Pierre Jean Desprez, officier du roi, et de dame Anne Catherine Julie Baralier ou Baralié. Dans cet acte, DESCLAUX est qualifié de musicien du roi et d'officier de la Chambre de la reine, demeurant à Versailles, rue Neuve, paroisse Notre-Dame. Il apporte 16 000 livres, la future 21 657 livres. Le contrat est signé par Louis XVI, la reine Marie-Antoinette et la princesse de Lamballe.

• 21 juin 1791, Paris : En prenant tôt le matin son service de garçon de la Chambre de la reine, Louis Jean Marie DESCLAUX découvre que le roi et sa famille ont quitté incognito le palais des Tuileries. Interrogé le 18 juillet suivant par le juge suppléant du tribunal du premier arrondissement du Département de Paris, il déclare n'avoir eu aucune connaissance du projet de fuite du roi.

• [vers 1792-1794], Paris : Louis Jean Marie DESCLAUX est employé du Département de la Seine.
• 1794, Paris : Louis Jean Marie DESCLAUX entre au service du Comité de Salut public en tant qu’expéditionnaire.
• Avril ou mai 1794, Paris : Il est admis au rang de commis principal au Comité de Salut public.

• 1796, Paris : Au ministère de l'Intérieur, Louis Jean Marie DESCLAUX occupe la fonction de teneur de registres à la division des travaux publics (gages 4 500 francs).
• 1797, Paris : Il devient deuxième classe dans le même service. Pourtant, cette réelle promotion s’accompagne d’une baisse des émoluments (gages 1 875 francs).
• 1798, Paris : Il redevient teneur de registres avec 1 500 francs de gages, alors que sur son dossier, les observations "exact et intelligent" sont indiquées.
• 1799, Paris : Il devient expéditionnaire de 1ère classe (1 900 francs de gages).
La carrière de Louis Jean Marie DESCLAUX au ministère de l'Intérieur semble s'interrompre avec l'arrivée de Bonaparte au pouvoir. On ignore quelles sont ses activités jusqu'en 1814.

• 26 décembre 1814, Paris : Par brevet, Louis Jean Marie DESCLAUX obtient une place d’huissier de la chambre de Madame, duchesse d’Angoulême. Il démissionne alors de la place d'alto à la Chapelle du roi qui lui avait été proposée, sans l'avoir exercée, laissant la place à François Charlemagne LEFEBVRE, qui faisait partie de la Chapelle impériale.

• 22 janvier 1815, Paris : Une ordonnance royale lui accorde une pension annuelle de 1 800 francs sur le fonds général des charges des Ponts et Chaussées.

• 13 août 1816, Paris : Louis Jean Marie DESCLAUX s'éteint en une maison rue de l’Université, n° 53, faubourg Saint-Germain, dont il était locataire avec sa femme. Le couple n'a pas laissé d'enfants.

Mise à jour : 1er mars 2022

Sources
Almanach de Versailles, 1773 ; Almanach de Versailles, 1774 ; Almanach de Versailles, 1775 ; Almanach de Versailles, 1776 ; Almanach de Versailles, 1777 ; Almanach de Versailles, 1778 ; Almanach de Versailles, 1779 ; Almanach de Versailles, 1780 ; Almanach de Versailles, 1781 ; Almanach de Versailles, 1782 ; Almanach de Versailles, 1783 ; Almanach de Versailles, 1784 ; Almanach de Versailles, 1785 ; Almanach de Versailles, 1786 ; Almanach de Versailles, 1787 ; Almanach de Versailles, 1788 ; Almanach de Versailles, 1789 ; F-Ac Versailles/ EE 7 ; F-Ad78/ 3E 47/137 ; F-An/ ET/LX/616 ; F-An/ MC/ET/XLVI/547 ; F-An/ O/1/3030/B ; F-An/ O/1/3055 ; F-An/ O/1/3062, n°509-512 ; F-An/ O/1/3094 ; F-An/ O/1/3793 ; F-An/ O/1/842 n°104-105 ; F-An/ O/1/842 n°106-107 et 111 ; F-An/ O/1/842 n°112 ; F-An/ O/1/842 n°94 ; F-An/ O/1/842 n°97-101 ; F-An/ O/1/842, n°65 ; F-An/ O/3/282 ; F-An/ O/3/375 ; F-An/ O/3/375  ; F-An/ O/3/375, n°1 ; F-BMOP/ Arch. Div 14[1 ; F-BMOP/ Arch. Div 14[7 ; F-Bm Versailles/ Ms P 153 ; F-Bm Versailles/ Ms. F 87 ; J.-E. Bimbenet, Fuite de Louis XVI à Varennes…, 1868 ; Mme Campan, Mémoires sur la vie privée de Marie-Antoinette ; O/1/249 ; R. Matta-Duvignau, Gouverner, administrer révolutionnairement..., 2013.

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