DESBLANCS, Jean-Baptiste (ca 1742-1813)

C'est en Gascogne que Jean-Baptiste DESBLANCS a vécu et conduit sa carrière de musicien. Le seul poste que nous lui connaissons pour le moment est celui qu'il occupa jusqu'à la Révolution à la cathédrale de Bazas [Gironde], à une soixantaine de kilomètres au sud-est de Bordeaux. Son avenir professionnel est assez mal connu. Bien que son acte de décès le présente comme organiste, il semble avoir, sur la fin de sa vie, cumulé plusieurs autres métiers.

• Vers 1742, Priam [Larrivière-Saint-Savin, Landes] : Jean-Baptiste DESBLANCS naît du mariage de Jean Desblancs avec Marie Mansiet. Les registres de cette petite paroisse au sud de Mont-de-Marsan et sur la rive gauche de l'Adour ont disparu pour les années de 1739 à 1750 et son acte de baptême n'a pu donc être retrouvé.

• On ignore auprès de quelle institution il se forme.

• 2 juin 1772, Bazas : Il entre au service de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste en tant qu'organiste, à une centaine de kilomètres au nord de son lieu de naissance.

• 20 décembre 1772, Bazas : Jean-Baptiste DESBLANCS contracte mariage avec Marie Anne Texier, veuve de Jean-Joseph DESURMONT ancien "maître de musique de la cathédrale de la dite ville", devant Jean Descorne, notaire royal. Elle lui apporte une dot de 2960 livres tandis que de son côté Jean-Baptiste DESBLANCS s'est constitué un pécule de 500 livres. Leur mariage est célébré le lendemain en présence de deux prébendiers de la cathédrale. L'acte précise qu'il exerce comme organiste mais aussi comme maître de musique.

• 1790, Bazas : Jean-Baptiste DESBLANCS est toujours en activité comme organiste et comme maître de musique à la cathédrale Saint-Jean-Baptiste. Il perçoit pour sa double fonction un salaire de 400 livres par an.
• 17 mai 1790, Bazas : Il formule une demande de secours adressée à l'Assemblée Nationale en rédigeant avec ses collègues François DELAGE, Pierre BARNÈCHE, Pierre HEUDE, Raymond SAINT-ESPÈS et Jacques CANNY une supplique collective. Il appose à côté de sa signature la mention "maitre de psalette et organiste".

• Août 1792, Bazas : Le directoire lui accorde une pension de 133 livres 6 sols et 8 deniers.

• 8 brumaire an II, Bazas : Il obtient un certificat de civisme. Il semble exercer désormais comme secrétaire du juge de paix.

• Frimaire an IV, Bazas : Sa pension augmente et s'élève désormais à 200 livres.
• 10 fructidor an IV, Grenade [Landes] : Jean-Baptiste DESBLANCS déclare un décès. Il semble avoir déménagé et être de retour dans la région d'où est originaire sa famille. Le village de Grenade se trouve en effet en face de celui de Priam sur la rive droite de l'Adour.

• 20 fructidor an VI, Grenade : Il déclare à nouveau un décès. L'acte le présente cette fois-ci comme cultivateur.

• 26 floréal an IX, Grenade : Marie-Anne Texier, son épouse, décède.

• 28 mai 1813, Saint-Sever [Landes] : Un quincaillier et un épicier déclarent le décès de Jean-Baptiste DESBLANCS. Ce dernier est dit organiste et touchait donc peut-être l'instrument que Bernard COURTIN semble avoir quitté vers 1808. L'acte indique en outre que Jean-Baptiste DESBLANCS résidait toujours à Grenade, soit à 15 kilomètres à l'est de Saint-Sever. Il rend son dernier souffle dans "la maison des héritiers Lamarque".

Mise à jour : 1er novembre 2017