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CRÉMONT, Antoine, le cadet, dit SAINT-HILAIRE (1756-1839)

CRÉMONT, Antoine, le cadet, dit SAINT-HILAIRE (1756-1839)

État civil
NOM : CRÉMONT     Prénom(s) : Antoine     Sexe : M
Complément de nom : le cadet, dit SAINT-HILAIRE
Autre(s) forme(s) du nom : CRÉMONT DE SAINT-HILAIRE
SAINT-HILLAIRE
CRÉMON
Date(s) : 1756-7-2  / 1839-4-25 
Notes biographiques

Cadet d'une fratrie de musiciens, Antoine CRÉMONT était en 1790 maître de musique, chantre et serpent de la collégiale Saint-Géraud d'Aurillac. Il jouait aussi du violon. Il est le père de Pierre CRÉMONT, le plus illustre membre de cette dynastie.

• Antoine CRÉMONT, dit le cadet, est né à Tulle le 2 juillet 1756. Il est le fils de Jean Crémont, tailleur d'habits et de Léonarde Brousse. Il a pour frères Joseph CRÉMONT et Jean CRÉMONT, tous deux musiciens.

• Où a-t-il été enfant de chœur ? Probablement à Tulle (la disparition des registres capitulaires empêche jusqu'alors d'en avoir la certitude).

• Quand ?, Tulle : Antoine CRÉMONT est employé comme chantre et serpent par le chapitre cathédral. Pour la même raison, on manque de précision sur la chronologie de ce poste.

• 18 janvier 1780, Aurillac : Il assiste au mariage de son frère Joseph avec Hélène Gueudry, fille de son collègue Nicolas Jean GUEUDRY, organiste.

• Dès février 1783, Antoine CRÉMONT est présent à Aurillac et signe comme témoin des actes paroissiaux de Notre-Dame.

• 20 mai 1783, Aurillac : Il épouse Élisabeth Goudal, paroisse Notre-Dame.

• 31 janvier 1784, Aurillac : Réunis dans l'auberge tenue par Jeanne Delcher, Nicolas Jean GUEUDRY, Joseph CRÉMONT et Antoine CRÉMONT dit Saint-Hilaire (venu avec son violon) s'échauffent sur un prétexte théologique. Blessé au cours d'une bagarre, l'organiste de Saint-Géraud porta plainte contre Antoine CRÉMONT, frère de son gendre et employé comme serpent dans la même église. Louis Armand BOUDERGUES et Jean-Baptiste ROUMIGNIÈRE assistent à la rixe et témoignent de relations très tendues entre les deux hommes, l'accusé n'exprimant aucun regret et ironisant même sur l'état de son collègue. Nous ignorons la suite donnée à l'affaire après la requête du procureur du roi convoquant le 24 février 1784.

• 18 juin 1784, Aurillac : Lors du baptême de leur fils Pierre, paroisse Notre-Dame, Pierre Roques, sous-diacre, signe comme parrain. Cet enfant deviendra lui aussi musicien : son père l'initie au violon et la clarinette.
• 18 juillet 1788, Aurillac : Leur fils Jean-Baptiste est baptisé paroisse Notre-Dame.

• Jusqu'en 1790 : Antoine CRÉMONT occupe les postes de maître de musique, chantre et serpent de la collégiale Saint-Géraud d'Aurillac. Ses revenus sont de 400 livres. Il déclare avoir effectué en tout 14 ans au service de l'Église.
• 11 janvier 1790 : Il assiste au mariage en secondes noces de son frère Joseph.

• 18 octobre 1791 : Il fait une demande gratification et le directoire du département du Cantal lui accorde une gratification de 200 livres.

• 12 juin 1792 : Antoine CRÉMONT, maître de musique, est témoin d'une sépulture à la paroisse Saint-Géraud d'Aurillac.
• 18 août 1792 : Il fait une demande pension. Le directoire du département lui demande de produire un certificat prouvant qu'il a été reçu à vie et qu'il a exercé pendant 15 ans. Dans un délibération du 29 août 1792, il examine son mémoire et lui accorde une pension à vie, d'un montant de 133 livres.
• 19 octobre 1792, Aurillac : Lors du baptême de sa fille Marie, il est dit "maître de musique". Le parrain est le frère de l'enfant Pierre, sa marraine sa sœur Marie.

• an IV-an X [1795-1801], Aurillac : Le nom d'Antoine CRÉMONT apparaît dans les délibérations communales à l'occasion de versements de cachets pour des prestations lors de fêtes. Il met en musique des couplets de circonstance, en compagnie de Jean-Baptiste LAKAIRIE.

• 1798-1799 : Son fils Pierre, parti chez son oncle Jean à Limoges, séjourne à Aurillac pendant une année avant de partir à Paris.

• En l'an VII [1799], Antoine CRÉMONT figure sur le Tableau des pensionnaires ecclésiastiques du département du Cantal. Sa pension est de 133 francs. Il obtient un poste de commis greffier du district d'Aurillac.
• En 1799, Antoine et son fils Pierre CRÉMONT participent à la fête funéraire en l'honneur du général Joubert, héros de Rivoli, commandant de l'armée d'Italie, mort à 30 ans à la bataille de Novi. La ville d'Aurillac s'est associée au deuil national. Il perçoit six francs par fête officielle en l'an VIII.

• 28 juillet 1800, Aurillac : "Cremont aîné" (Joseph CRÉMONT), "Cremont maître de musique" (Antoine CRÉMONT) et "Cremont fils" (Pierre CRÉMONT) sont musiciens de la garde nationale et jouent régulièrement au temple décadaire. 15 musiciens forment la musique de la garde nationale. L'article 4 du procès verbal dressé par le maire d'Aurillac, le 28 juillet 1800, précise que les musiciens "se concerteront avec le citoyen Cremont pour les répétitions qui devront avoir lieu au moins une fois chaque décade, afin que, lorsqu'ils seront requis de paraître en public, ils puissent exécuter à la satisfaction des citoyens, les morceaux de musique qui leur sont demandés".

• 5 nivôse an XIII [26 décembre 1804], AurillacJean-Baptiste LAKAIRIE est un des membres fondateurs d'une société d'une soixantaine d'instrumentistes constituée pour donner une dizaine de bals annuels dont l'un des principaux animateur se nomme CRÉMONT. S'agit-il de Joseph ou d'Antoine ?

• Février 1810, Aurillac : Un conflit oppose l'entrepreneur de bals Crémont, qui se fait appeler désormais SAINT-HILAIRE, au nouveau directeur de l'arrondissement théâtral, Dupeyron.

• 1817-1818, Paris : Le bibliothécaire-souffleur du théâtre de l'Odéon se nomme SAINT-HILAIRE. L'Annuaire dramatique indique qu'il réside rue des Boucheries. Le chef d'orchestre étant Pierre CRÉMONT, on pourrait faire l'hypothèse qu'il s'agit de son père. Son nom ne figure plus au delà de 1818 (Porel et Monval, L'Odéon, 1882, p.3).

• 25 avril 1839, Aurillac : Antoine CRÉMONT décède à l'âge de 82 ans, dans la maison de M. Grasset, rue du Monastère. Il est dit "maître de musique".

Mise à jour : 25 novembre 2018

Sources
A.Muzac, Revue de Haute Auvergne, 1984 ; C. Triolaire, "Les musiciens d'Église [...]", Revue de Musicologie, 94, 2008 ; F-Ad15/ 1 B 1045 (1) ; F-Ad15/ 2 E 14 / 18,19 ; F-Ad15/ 2 E 14 / 59 ; F-Ad15/ 2 E 14/1 - F-Ad15/ 5 Mi 28/2-a/ vue n°106 ; F-Ad15/ 2 E 14/1 - F-Ad15/ 5 Mi 28/2-a/ vue n°132 ; F-Ad15/ 2 E 14/19 ; F-Ad15/ 5 Mi 32/3, vue 94/359 ; F-Ad15/ 5 Mi 47/5, vue 223/284 ; F-Ad15/ L 390, f°245 ; F-Ad15/ L 392 ; F-Ad37/ 6NUM8/261/176, vue 23/301

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