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COUTURIER, Antoine (1779-1851)
État civil
NOM : COUTURIER     Prénom(s) : Antoine     Sexe : M
Date(s) : 1779-3-24  / 1851-3-26 
Notes biographiques

En 1790, Antoine COUTURIER, 11 ans, est l'un des quatre enfants de chœur de la collégiale royale Notre-Dame de Cléry, à 15 km au sud-ouest d'Orléans. Ses courtes années d'enfant de chœur ne suffisent pas à influer sur son destin : il devient ensuite charron, comme l'était son père, et ne sait pas signer lors de son mariage.

• 24 mars 1779, Cléry [aujourd'hui dans le Loiret] : Selon l'âge indiqué dans les documents établis à la suite de la suppression du chapitre (11 ans), Antoine COUTURIER serait né en 1779. Son baptême a en effet été retrouvé le 24 mars 1779, paroisse Notre-Dame, où il est né le jour même. Ses parents sont Pierre Couturier et Marguerite Deschamps. Son père exerce le métier de charron. Son parrain et sa marraine savent signer tous les deux.
 
• [1786], Cléry : Antoine COUTURIER devient enfant de chœur à la collégiale royale Notre-Dame de Cléry.

1790, Cléry : Antoine COUTURIER est toujours enfant de chœur à la collégiale royale Notre-Dame de Cléry, en compagnie de François FAUVET, Simon JAVOY et Mathieu MOTTU. Il y a accompli quatre années de service et il occupe le troisième rang dans la hiérarchie des enfants de chœur.
Le chapitre de Notre-Dame de Cléry, à la fin de l'Ancien Régime, peine manifestement à tenir le rang que proclame son titre de "chapitre royal" et que pourrait laisser supposer le brillant passé de la collégiale (Louis XI…). L'embryon de structure musicale qu'on y discerne semble se réduire à cette poignée d'enfants de chœur, le reste du personnel rémunéré se résumant en 1790 à un sonneur loueur de chaises de 65 ans et deux bedeaux de 60 et 67 ans. Aucun autre musicien ne s'est manifesté auprès des autorités nouvelles pour réclamer un secours quelconque. Ce qui fait qu'on ignore avec qui les quatre garçons pouvaient bien travailler leur chant. On soupçonne qu'ils étaient peut-être avant tout des servants de messe, allant et venant de chez leurs parents à la collégiale, sans appartenir à une psallette en tant que telle.
 
• Mars 1791 : Le directoire du district de Beaugency propose d'accorder à chacun de ces garçons une gratification de 100 livres une fois payée, "suivant l'usage du cy devant chapitre, afin de les mettre à portée d'apprendre un métier".
Le directoire du département du Loiret confirme cet avis.

• Le 25 prairial an II (13 juin 1794), à Cléry, un certain "Couturier fils" fait partie des trois tambours qui "ont battu pendant la cérémonie" lors d'une fête civique organisée autour d'une Montagne de la Liberté. Deux "viollonneurs", Aignan Borrée et Bontemps, ont quant à eux "joué du violon pendant la dite cérémonie". Rien ne permet d'affirmer que l'un de ces trois tambours était l'ancien enfant de chœur, mais cela reste du domaine du possible.

• 3 ventôse an X (22 février 1802), Cléry : Antoine COUTURIER, charron, épouse Catherine Hubert, une couturière qui a quatre jours de moins que lui. Parmi les témoins, on remarque Simon-Barthélémy Javoy, 58 ans, cordonnier, "ami de la future", probablement le père de Simon JAVOY qui avait été enfant de chœur lui aussi à la veille de la Révolution. Le marié ne signe pas son acte de mariage.
• 1802 à 1822, Cléry : De cette union naissent au moins huit enfants, quatre filles et quatre garçons. L'un de ceux-ci, né en 1807, porte les prénoms de Étienne Joseph Napoléon, ce qui traduit évidemment une admiration pour l'Empereur.

• 26 mars 1851, Cléry : Antoine COUTURIER, charron, "âgé de 73 ans" (écrit l'officier d'état civil, en réalité il a eu 72 ans deux jours plus tôt), veuf de Catherine Hubert, décède "en sa demeure à Cléry ce soir à quatre heures". Son fils et son gendre qui effectuent la déclaration, sont tous deux charrons. Ni l'un ni l'autre ne sait signer.

Mise à jour : 27 octobre 2019

Sources
F-Ad45/ 2 J 1899 ; F-Ad45/ BMS Notre-Dame de Cléry  ; F-Ad45/ NMD Cléry-St-André ; F-An/ DXIX/090/755/12/20

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