COURTIN, Jean-Baptiste, frère Placide (1736-1820)

S'il appartient à une longue lignée d'organistes dont la souche remonte en Bretagne jusqu'au XVIIe siècle, la carrière de Jean-Baptiste COURTIN, à supposer qu'il fût lui aussi musicien, reste à éclaircir. L'activité d'organiste de ce religieux mauriste ne repose en effet que sur une vague indication bibliographique et n'a pu être attestée par aucun document d'époque. Il est possible qu'il ait été confondu avec l'un de ses nombreux parents qu'il côtoie à Bordeaux.  

• 18 janvier 1736, Saint-Sever [Landes] : Jean-Baptiste COURTIN naît dans cette paroisse du diocèse d'Aire, proche de Mont-de-Marsan. Il est le fils de l'organiste Jean COURTIN et son frère aîné est Pierre Joseph COURTIN. A sa naissance, son père est organiste à l'abbaye Saint-Sever.

• 29 décembre 1756 : Il devient profès et prend le nom de frère Placide

• 28 mai 1777, Bordeaux : Il est témoin lors du baptême d'un des fils de Pierre Joseph COURTIN, qui touche les orgues des églises Sainte-Croix et Saint-Michel déjà depuis plusieurs années. Il signe "fr Placide Courtin".

• 26 avril 1790, Bordeaux : Le frère Placide COURTIN est religieux à l'abbaye Sainte-Croix. Il déclare vouloir y demeurer si cette maison subsiste, sinon il se retirera.

• 1792, Bordeaux : Il prête serment et perçoit une pension de 400 livres. A la fin de l'année, selon Dom Gaston Charvin, il serait également organiste à Sainte-Croix. Mais il est possible qu'il ait une confusion avec son frère ou l'un de ses neveux Bernard COURTIN ou Benoît COURTIN.

• vers 1793, Bordeaux : Jean-Baptiste COURTIN est engagé par Jean-Joseph Bertrand, maire de la ville, pour devenir son secrétaire. Son salaire est censé s'élever à 2000 livres annuelles, mais il n'en perçoit que 125 sur les 18 mois au cours desquels il exerce.

• 25 mars 1794, Bordeaux : Il est compromis dans les affaires de dilapidation d'effets nationaux dont Jean-Joseph Bertand est soupçonné. Il est alors arrêté et incarcéré pendant treize mois aux Orphelins.

• 17 prairial an III, Bordeaux : Placé en liberté provisoire, Jean-Baptiste COURTIN sollicite une indemnité de son traitement et réclame sa mise en liberté définitive. Il évoque dans sa pétition que la détention qui lui a été imposée l'a contraint à vendre des nombreux effets personnels pour subvenir à ses besoins et qu'il se retrouve à présent dans une situation matérielle très précaire. Il réside alors au n°5 de la rue des Bouviers chez son frère l'organiste Pierre Joseph COURTIN.
• 4 messidor an III, Bordeaux : Il fait l'objet d'une enquête de voisinage pour vérifier la conduite de "ses mœurs et ses moyens de subsistance". Franz BECK fait partie des personnes interrogées.

• 1817, Bordeaux : On le retrouve à l'hospice de bienfaisance

• 24 mars 1820, Bordeaux : Il s'éteint à l'âge de quatre-vingt-quatre ans.

Dernière mise à jour : 7 août 2016