CORBION, Michel (1746-1767)

Comme Louis SIMON, le célèbre mémorialiste villageois, Michel CORBION est fils de sacristain dans un village du Maine, et comme lui il sera au service de l'église paroissiale. Mais aux claviers d'un orgue et non au lutrin... C'est donc un cas intéressant d'organiste villageois, au destin dramatiquement bref : il meurt à moins de 22 ans.

• Michel CORBION, fils de Michel Corbion, sacriste de la paroisse depuis 1743, naît le 19 janvier 1746 à Moncé-en-Saosnois [Sarthe].

• Septembre 1761, Moncé-en-Saosnois : Un orgue est offert par le curé, René Hamelin, en poste dans la paroisse depuis 1751. On peut penser qu'il a en même temps organisé le recrutement d'une personne capable de le toucher : ayant choisi le fils aîné de son sacriste, comment s'y est-il pris pour le (faire) former ?? Michel Corbion avait alors 15 ans et demi. On peut imaginer un mécanisme semblable à celui qui est attesté quatre à cinq ans plus tard dans le village proche (7 km) de Marolles pour former François CONNIN, lui aussi fils de sacristain.

• 1762 à 1766, Moncé-en-Saosnois : Michel CORBION fils est cinq fois parrain en quatre ans, et qualifié 3 fois sur 5 d'organiste de la paroisse. Le fait que ce très jeune homme soit si souvent choisi comme parrain confirme qu'il occupe une place particulière au sein de la communauté villageoise. Il a très vraisemblablement été le premier organiste de Moncé, dès l'installation de l'orgue offert par le Curé fin 1761.

• 22 novembre 1767, Moncé-en-Saosnois : Le jeune organiste de la paroisse est brutalement fauché par la mort. Sa mère meurt moins de trois semaines plus tard.
Après ce double drame, c'est son jeune frère, Pierre CORBION, 13 ans et demi, qui prend le relais à l'orgue, peut-être avec l'aide de François CONNIN, organiste à Marolles-les-Braults, à environ une heure et demie de marche.

Mise à jour : 10 juillet 2016